Firewatch

Firewatch n’est pas la suite de Gone Home, mais il partage son ADN.

Dans le genre du walking simulator (dont je suis personnellement fan), Firewatch est de loin le titre qui propose à la fois le plus de gameplay et dans lequel on se balade le plus. Mais dans un jeu qui parle autant de randonnée, ça parait logique. Voyons si le résultat global est convaincant.

 

Firewatch, tout comme Gone Home avant lui, est un jeu dont la valeur repose entièrement sur son histoire, ses personnages et votre humeur quand vous commencez à jouer. Quand vous vous lancez dans Firewatch, les cinq premières minutes se présentent sous la forme d’une séquence-texte qui vous laisse quelques choix, histoire de vous mettre dans le bain… Et un peu comme l’ouverture de Up, c’est un bain qui vous met un coup au ventre.

Vous incarnez Henry, un quarantenaire qui a pris un job de surveillance des feux dans un parc du Wyoming dans les années 1980. Votre seul contact est votre collègue Delilah, à qui vous parlez via radio. Vous êtes donc responsable de la surveillance des risques d’incendie dans votre coin du parc et cela est l’occasion de savoir où vous en êtes dans votre vie. Et, déjà, on peut commencer le « bingo Gone Home ». Isolé : check, œuvre d’époque : check, personnage qui ont leurs secrets et problèmes : check. On retrouve les ingrédients classiques qui permettent à une bonne histoire de prendre racine et Firewatch est un exemple brillant du genre.

C’est assez difficile de parler de ce qui est vraiment bien dans le jeu sans spoiler, mais si nous devions citer une chose qui ne gâche rien : c’est la grande qualité des dialogues. Les deux acteurs jouent superbement bien l’un avec l’autre et on apprécie le développement de leur relation durant les 2 ou 3 mois qu’ils passent isolés du reste du monde. Le style graphique très cartoony pour un jeu aux thèmes si adultes (et par ça, je veux parler de problèmes de la vraie vie, pas de l’aspect “violence et sexe”) est assez déroutant au début, même si la nature du parc est tout à fait charmante et que je me suis pris à sortir l’appareil photo que le jeu vous confie pour prendre quelques panoramiques bien sympas.

Mais maintenant, il faut bien que je pointe le problème que j’ai avec Firewatch. C’est un jeu qui dure environ 3 heures, je l’ai fini d’une traite et après les premières minutes, je voulais juste continuer à jouer jusqu’à la fin… Mais il faut bien dire que le côté « randonnée » du jeu vous force à marcher d’un bout à l’autre de la carte du jeu de manière un peu … trop fréquente, je dirais. Tous ces allers-retours finissent par ajouter à la durée d’un jeu qui, s’il avait été plus court de 30 minutes, aurait probablement laissé une impression encore meilleure avec des phases de ce genre moins nombreuses. Ce ressenti peut également s’expliquer par le fait que j’avais certaines informations sur le jeu qui ont un peu ruiné le suspense pour moi, mais ça reste personnel.

 

Verdict

7/10

C’est un peu triste de se dire que le jeu, malgré sa courte durée de vie, fini par sembler long à cause du temps passer à aller d’un point A à un point B. Et, bien sûr, après un Gone Home, Firewatch perd un peu de sa fraicheur. Mais malgré ce reproche assez personnel, Firewatch reste un jeu beau, stylé et avec une histoire à raconter qui vaut le temps et le prix demandés. Les personnages sont touchants et la conclusion m’a beaucoup satisfait… Même si je m’attends à ce que tout le monde ne soit pas d’accord avec moi sur ce point, je dirais que la force de Firewatch est l’envie qu’il donne de parler de la fin de ce jeu avec quelqu’un pour voir son interprétation.

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