La saga The Legend of Zelda, c’est une de celles qui ont bercé l’enfance de certains, qui ont participé à la démocratisation du jeu vidéo à travers le monde, que ce soit au Japon ou en Occident (peut-être bien plus chez nous, d’ailleurs). Alors, lorsque Shigeru Miyamoto et Nintendo sortent les archives pour nous offrir tout un tas d’informations, visuels, et concepts inédits sur la saga, forcément on prend, on lit et on rêve.
Skyward Sword, deuxième prise !
Certes, de nombreux fans de la série ont une préférence marquée pour les épisodes Super Nintendo et Nintendo 64, mais il se pourrait que cet Hyrule Historia vous réconcilie avec certains épisodes que l’on pourrait qualifier de « mal-aimés». Comme la saga The Legend of Zelda est avant tout une aventure très personnelle, pourquoi ne pas parler de mon ressenti à moi. Le nom de Link a autant de rapport avec son rôle de lien dans le monde d’Hyrule que de lien entre le joueur et son avatar de pixels, peut être s’agit-il de la meilleure façon de raconter Zelda.
Personnellement, je suis un grand fan de la « grande époque » Nintendo 64, où Zelda, c’était Ocarina of Time, puis le mystérieux et dérangeant Majora’s Mask. D’autres lecteurs n’auront pas le même point de vue car ayant découvert la saga à un moment différent, mais il faut bien se rendre compte que si je parle de tout cela, c’est parce que cet ouvrage permet de tout remettre en contexte et de, peut-être, apprécier les opus que l’on aimais pas tant que cela avant lecture, en y voyant ces références entre épisodes, nous en reparlerons un peu plus bas.
Hyrule Historia consacre une grande partie de ses pages à nous faire découvrir les dessous de la création du dernier épisode sur Nintendo Wii, Skyward Sword, tout en distillant des anecdotes de développement, mais aussi en commençant à tisser les liens, au travers des références inclues dans le jeu, qui unissent tous les épisodes de la saga. De quoi voir d’un œil nouveau tout plein de petits détails qui, de mon côté, étaient totalement passés inaperçus mais qui étaient bien là. De quoi également refaire une partie dans un autre état d’esprit, ainsi relié aux jeux les plus appréciés, le ressenti est comme qui dirait, différent. Comme quoi, ceux qui n’ont pas été touchés par Skyward Sword, tout comme votre serviteur, ont pu trouver dans cet ouvrage l’envie de s’y replonger avec plus d’envie encore.
La chronologie, pièce maîtresse
La raison principale de l’achat pour une bonne partie des fans de la saga de Nintendo tient dans le fait de découvrir, enfin, une mythologie, une chronologie officielle pour cette saga. De nombreux fan-sites s’y étaient risqués, avec plus ou moins de réussite. Force est de constater que tout cela est bien plus complexe qu’il n’y paraît, même si certains avaient vu plus ou moins juste.
Il est donc bien question d’hypothèses différentes selon la victoire ou défaite de Link dans Ocarina of Time, mais aussi de son âge à la fin. S’il redevient enfant, le cheminement est différent de celui qui s’impose s’il reste adulte.
Cette chronologie remet en avant Ocarina of Time et le place comme la plaque tournante de toute la série, un concept qui devrait plaire aux fans, tant cet épisode à marqué son époque, au point d’être considéré, encore aujourd’hui, comme l’un des plus grands jeux de tous les temps. Cet épisode confirme son importance, tant dans le cœur des fans que dans la mythologie de la série dans l’esprit de Nintendo.
Nous n’allons pas tout vous dévoiler, d’une part car il faut bien garder la surprise, et puis, rien ne vaut de voir les petits détails soi-même. Tout ce que nous pouvons en dire c’est que le tout est extrêmement bien développé, si bien que nos convictions premières sont mises à mal. Il faut l’admettre nous pensions vraiment que cette chronologie était construite de toute pièce pour l’occasion mais, après lecture, nous sommes nettement moins catégoriques à ce sujet. Le travail est tellement précis que nous en venons à douter de cette hypothèse. Et si cette chronologie avait bel et bien été gardée sous clé pendant 20 ans et mises à jour continuellement ? Nous ne le saurons jamais, mais le travail nous laisse tout de même pantois.
Hyrule Historia, c’est aussi un collector !
Parce qu’il n’y a pas que le contenu dans tout ça, il faut aussi parler de ce Hyrule Historia en tant qu’objet. Oui, confirmons-le tout de suite, le travail d’édition de Soleil a parfaitement suivi celui entrepris par Dark Horse aux États-Unis. L’objet en soi est donc extrêmement travaillé, classieux et sobre. Que ce soit dans la couleur choisie par la couverture rigide que pour la qualité du papier, de l’impression, …
Ensuite, la traduction a été confiée à Florent Gorges, un spécialiste que l’on ne présente plus, tant ses différents ouvrages ou traductions parlent pour lui. La mise en page de cette traduction reste la même que la version originale japonaise (car, oui, nous avons vu cette version, impatients, vous dîtes ?) ce qui reflète un vrai soucis de respect de l’œuvre originale, même si le format A4 n’est pas le même que le format japonais (celui-ci est plus petit).
Enfin, n’oublions pas, parmi toutes ces joyeusetés que la fin de l’ouvrage est consacré à une partie du manga tiré de Skyward Sword dans la même veine de ceux déjà sortis pour les autres jeux. Un petit ajout sympathique pour ceux qui suivent les sorties de ce côté là.
Pour conclure, il faut le dire tout net, ce Hyrule Historia est un collector parmi les collectors. La valeur ajoutée de cet ouvrage est tel qu’il ne peut que ravir les aficionados de la série en proposant un contenu extrêmement complet que ce soit en terme d’explications ou de visuels inédits. Un indispensable à acquérir avant qu’il ne s’épuise.
Remerciements à Soleil, pour avoir eu la gentillesse de nous fournir la version française de Hyrule Historia, à Miyamoto-san, Aonuma-san et toutes les équipes de Nintendo pour toutes ces années au service des joueurs, ainsi qu’à Florent Gorges pour avoir su relever le défi.
Laisser un commentaire