Notre test de Natural Doctrine.
Natural Doctrine, le soft que l’on peut typiquement considérer comme un jeu de niche. Il vient du Japon, il a une construction que seuls les puristes peuvent apprécier et il a un gameplay exigeant et qui nécessite un temps d’apprentissage. Ce pitch ne vous a pas refroidi ? Alors jetez un œil à notre test !
De la difficulté et de l’exigence
Le syndrome « jeu de niche » se manifeste très vite, puisque vous vous rendez très vite compte que le jeu va assumer son côté Tactic-RPG dès le début. En effet, Natural Doctrine base son gameplay presque uniquement sur les combats que vous allez mener. Pas vraiment d’exploration, ni de mise en scène, même si une esquisse de scénario est amenée dans les débuts de l’aventure. Au final, vous devrez choisir votre destination sur une carte et survivre aux combats, ni plus, ni moins.
Le système de jeu lors des combats tourne autour d’un système où les cases sont de rigueur et où un ordre de passage sous forme de frise chronologique est mis en place pour régir les priorités de chacun des protagonistes par rapport aux autres. Cela n’est pas sans rappeler des mécaniques que l’on rencontre assez souvent dans les T-RPG japonais ou même dans certains RPG plus classiques, comme Final Fantasy X, toutes proportions gardées.
Le gameplay est, sans conteste, l’aspect le plus intéressant de Natural Doctrine, et offre une vraie profondeur. Comme dans la plupart des jeux du genre, à chaque tour, un personnage peut attaquer, se protéger, utiliser une compétence spéciale ou un objet. La subtilité intervient lorsque l’on maîtrise le système du tactical link, qui permet de combiner une attaque à deux personnages ou plus , du moment que ceux-ci se trouvent à votre portée lors de votre tour d’action. Plus vous êtes loin – mais à portée – et plus la combinaison sera efficace. Le tout rend les affrontements d’autant plus tactiques. Par contre, gare à ne pas abuser du système, le tour d’attaque de tous les personnages concernés par le tactical link est utilisé. Il est facile de perdre un personnage de cette manière.
Techniquement très loin du compte
Dernier point concernant le gameplay, puisque nous parlons de l’extrême difficulté du titre si l’on ne prend pas le temps d’assimiler les rouages. Nous parlions du tactical link qui pouvait vous faire perdre un personnage en cas de mauvais calibrage, sachez que cela signifierait la fin de votre partie. En effet, la mort d’un personnage signifie obligatoirement un game over. L’utilisation de l’environnement est un élément clé, pour se protéger des armes à distances ou de jet. Un arbre ou un mur feront des cachettes idéales. Enfin, l’arbre de compétence peut être repris de zéro quand on le souhaite. Ce qui vous permet de recréer votre base de compétences en permanence – ce sera même parfois indispensable.
Au niveau technique, force est de constater que Natural Doctrine n’est pas à la hauteur des supports sur lequel il voit le jour. Le niveau graphique est indigne des PlayStation 4 et même 3 ou Vita, avec une texturisation approximative, des animations pas terribles et un aspect global clairement en deçà des possibilités.
Enfin, au niveau sonore, les thèmes sont assez pauvres et ne réservent aucun moment épique, même lors des affrontements. Malgré tout, un point positif : les voix japonaises sont disponibles aux côté de celles anglaises, une initiative que l’on espère voir se reproduire dans d’autres licences du Pays du Soleil Levant.
Verdict
4/10
Avec une scénarisation et une mise en scène aux fraises, des graphismes et une bande son clairement pas dans les normes actuelles et sa difficulté plutôt frustrante par moment, Natural Doctrine se destine à des joueurs qui savent ce qu’ils achètent et qui sont friands du genre. Son gameplay sauve un peu la mise.
Laisser un commentaire