[TEST] Disgaea 1 Complete, un jeu pas disgraeacieux

« Ah, ces jeunes, ils ne savent plus ce qui est bon », me disait souvent mon grand-père. « Regarde ces sales casuals, ce qu’il leur faudrait, c’est un bon tactical comme avant : un truc avec du grind et des combats bien durs, c’est ça qu’il faut à la jeunesse », bougonnait-il, avant de se resservir un verre de Banyuls. Papy, soit rassuré, y’a le premier Disgaea qui ressort.

Le tribunal de Laharl

Alors que cela fait maintenant trois ans que le dernier Disgaea est sorti (à savoir Disgaea 5 : Alliance of Vengeance), développé par Nippon Ichi Software, le même studio en profite pour sortir une refonte complète du premier opus, Disgaea : Hours of Darkness, avec ce Disgaea 1 Complete. Parmi les nouveautés de cette version pour consoles récentes, on notera une logique amélioration graphique pour profiter du jeu dans des conditions décentes aujourd’hui, une traduction en français avec les voix japonaises et des animations revues et corrigées. Force est de constater que tout ceci est plutôt réussi et que les changements graphiques donnent un vrai coup de jeune au jeu initialement sorti sur PlayStation 2.

Source : http://www.rpgfan.com/news/2018/7551.html

L’histoire de Disgaea, sans être d’une originalité folle, reste néanmoins plaisante à suivre. Elle retrace l’histoire de Laharl, prince des démons, qui se réveille d’un long sommeil pour trouver son royaume gangrené par des luttes intestines. Pour régler ce problème, une seule solution : aller tataner les rebelles et les grincheux pour réaffirmer sa légitimité de roi des enfers. Le tout entrecoupé de moult rebondissements, au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire.

Brigitte Laharl

Ce qui a fait, et fait toujours, la renommée de Disgaea, c’est la profondeur absolument abyssale du jeu. il recèle un nombre hallucinant de mécaniques différentes qui s’imbriquent pourtant parfaitement entre elles. Il est possible de créer ses propres unités, de les entraîner individuellement puis de leur attribuer certains objets spécifiques, tout en sachant que les objets aussi peuvent monter de niveaux. J’avoue avoir presque eu le vertige devant tant de possibilités, sachant qu’en plus tout ceci ne prend pas en compte les combats tactiques eux aussi soumis à un éventail des possibles élevé.

Parlons des combats, dans ce cas-là. Comme tout bon tactical qui se respecte, dans Disgaea, il faut déplacer ses unités sur des cases et leur assigner des actions à effectuer. Il est possible de soulever et de projeter ses unités ou les unités adverses mais aussi de lancer différents combos en fonction des personnages présents à côté de celui qui attaque. Mais ce n’est pas tout, l’ordre dans lequel les personnages attaquent a aussi son importance car une chaîne d’attaque monte le nombre de combos qui influe aussi sur les dégâts de nos unités. Bref, il y a largement de quoi faire dans et en dehors des combats pour ne pas s’ennuyer.

Un jeu pour amateur de Grindcore

Disgaea est un jeu de son époque et ça se sent. On se retrouve parfois devant des pics de difficulté qui nécessitent de farmer pendant un moment avant de pouvoir passer un moment du jeu, ce qui est toujours pénible. D’aucun trouveront aussi le système de jeu assez rigide et un peu abscons au début car seules les mécaniques de base sont expliquées et c’est au joueur de trouver par lui-même les autres.

Dernier point et non des moindres, le prix qui reste assez élevé pour un portage, certes réussi et bien fait, mais qui n’en reste pas moins un portage. Alors, le jeu vaut-il les 49,99€ demandés pour y accéder ? Je serais plutôt mesuré sur la réponse et j’avoue avoir été surpris que le jeu soit vendu aussi cher.

 

Verdict

7/10

Pour conclure, Disgaea 1 Complete est un portage réussi d’un jeu réussi. Profondeur du gameplay, histoire sympathique, il coche toutes les cases. Alors, que demander de plus ? Probablement un prix plus bas, car celui de base va certainement en rebuter plus d’un. C’est dommage car à 30€, je vous aurais recommandé l’achat les yeux fermés.

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