[TEST] V-Rally 4, un V-R 4 sans VR

C’est la rentrée ! (Certes, il me semble l’avoir déjà dis quelque part mais passons). Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui n’est autre que le nouvel opus de la vénérable série des V-Rally dont la dernière itération sortie jusqu’à présent nous ramenait à 2002, période d’insouciance pour beaucoup d’entre nous. Alors, résurrection opportuniste ou véritable renaissance du phénix des jeux de rallye avec V-Rally 4 ? Nous avions rapidement vu le jeu lors de la Gamescom 2018, nous vous donnons notre avis dans ce test complet.

V pour Vendetta Rally

Ne tergiversons pas trop longtemps et entamons d’emblée l’élément qui intéressera la plupart des gens : le mode Carrière. Après un rapide tutoriel nous proposant les bases de la conduite et la présentation de différents types de courses, me voici lancé dans la carrière de pilote de rallye, prêt à devenir le numéro un de chacune des disciplines disponibles. Les-dites disciplines de V-Rally 4, au nombre de cinq, sont autant de manières d’appréhender la course en milieu hostile. Sans vous faire une liste détaillée de chaque épreuve, voici ce que l’on peut en dire pour ceux qui souhaiteraient tenter l’aventure.

Bon, le Rallye reste l’épreuve reine et n’a nul besoin d’être présenté. Le V-Rallye Cross est une course avec d’autres participants sur un tracé court où il faut réussir plusieurs tours de piste (en gardant à l’esprit qu’il faudra au moins une fois durant la course prendre le tracé bis qui est plus long que le tracé normal. Le Hillclimb est une course contre la montre sur une route de montagne sinueuse avec des voitures extrêmement puissantes, le Buggy va s’orienter vers du hors piste sur des routes abîmées et, enfin, l’Extreme-Khana se joue avec des voitures puissantes traversant des zones industrielles dans une optique plus récréative (dérapages et sauts sont monnaie courante sur ces tracés).

VVVVVV-Rally

Tout ceci semble donc bien et bon. Mais V-Rally 4 pèche en fait par son manque de variété des parcours. Six sont disponibles dans le mode Rallye (Le tracé de Monument Valley vient d’être ajouté), quatre pour le Buggy et l’Extreme-Khana et seulement trois pour le Hillclimb, cela peut sembler peu mais il faut aussi tempérer ma critique par le fait que trois parcours sont disponibles pour chaque course (grosso modo, le début, le milieu et la fin) et qu’ils peuvent se faire séparément ou ensemble. Les fanatiques du chrono auront ainsi de quoi s’amuser avant de maîtriser parfaitement chaque tracé avec la voiture qui leur convient et les réglages qui leur iront le mieux.

Car, oui, V-Rally oblige, plusieurs modèles de voitures sont disponibles parmi des grands noms de constructeurs (j’ai ma préférence pour Renault, cocorico). Mais pour débloquer les voitures, il faudra participer aux courses et être bien placé pour pouvoir remporter quelque argent qui servira à leur achat. Il est également possible (voire recommandé) de recruter du personnel qui s’occupera de réparer les dégâts d’une conduite trop aventureuse ou de débloquer des améliorations pour la voiture (un meilleur moteur, de meilleurs freins, etc).

V-Rally Vincent

Je vous sens vous agiter et piaffer : « Et la conduite dans V-Rally 4, M. Mathias ? ». J’y viens ! Le premier contact avec la conduite est pour le moins … déconcertant. Ne tournons pas autour du pot, je l’ai trouvé assez difficile à prendre en main (certes, c’est aussi le credo de V-Rally) mais on a tôt fait de faire de grandes embardés et de voir la voiture s’agiter de droite à gauche pendant que l’on tente de rattraper une trajectoire malencontreuse.

Après avoir réglé les différents paramètres de la voiture j’ai pu avoir une voiture relativement stable avec une prise en main axée sur la stabilité. Mais, même là, il faut être constamment sur ses gardes car la moindre erreur aura tôt fait de nous envoyer dans le décors et donc, de nous faire perdre de précieuses secondes sur nos adversaires. J’avoue avoir encore un peu de mal à me décider pour qualifier la conduite de réaliste et précise ou de mal calibrée. J’ai aussi l’impression que les contrôles sont fait pour un volant plutôt qu’une manette car un coup de stick trop violent enverra la plupart du temps la voiture de travers.

V-Railler

Il me reste encore un point à aborder : l’aspect technique de V-Rally 4. Je n’ai pas eu de soucis de ralentissement quelconques durant mes sessions, ce qui est toujours un bon point. Pour autant, il ne faut pas s’attendre non plus à un foudre de guerre au niveau technique et graphique. On remarque, en effet, un aliasing parfois très présent qui pique un peu les yeux. Pour le reste,  les niveaux sont tous assez inspirés et les environnements proposés font voyager, pas de doute là-dessus même si la réalisation ne permet malheureusement pas de leur rendre l’hommage qu’ils méritent. Prenons l’exemple du Japon. Le tracé de la course et bien pensé, on alterne entre des villages étroits qui demandent une grande précision dans les virages et des champs de fleurs aux couleurs pastel. L’idée est excellente et, quand on trace à toute berzingue dans les champs, la sensation est assez plaisante voire grisante. Mais passé cet effet euphorisant, on finit par trouver que ces champs font un peu faux, comme si le décors ne se révélait être qu’une façade en toc. Mais l’on pourra aussi m’objecter que la conduite rigoureuse ne tolère pas que l’on s’attarde sur les environnements et qu’il faut de toute façon se concentrer sur la route, ce que je peux entendre.

Enfin, il me reste à vous dire que, fait notable pour être mentionné, V-Rally 4 possède un mode multijoueurs en écran splitté ce qui est assez rare pour être mentionné et même applaudi. Il est aussi possible de jouer en ligne, évidemment. Mentionnons aussi, au passage, la présence d’un mode partie rapide qui offrira d’emblée l’ensemble des tracés et des voitures.