Reportage au Monaco Anime Game International Conferences 2015

Notre compte-rendu du MAGIC 2015, en Principauté !

Le Monaco Anime Game International Conferences 2015 a eu lieu le 21 mars dans la Principauté, l’occasion pour nous de nous faire plaisir vous rapporter ce qui s’est dit dans les conférences dédiées au jeu vidéo en particulier. Au programme : Une réflexion autour de la touche française dans le jeu vidéo, l’histoire de Final Fantasy et une rétrospective de la carrière de Yuji Naka, créateur de Sonic, entre autres.

 

Une ouverture tonitruante et une table ronde de frenchies

Après la présentation de tous les intervenants et guests du MAGIC 2015, une table ronde de développeurs français a souhaité porter le débat sur ce que l’on pourrait appeler la « french touch » dans le jeu vidéo. Ainsi, trois intervenants menés par un modérateur ont animé cette table ronde : Frédérick Raynal (Alone in the Dark, Little Big Adventure), Eric Chahi (Another World, From Dust) et Alain Damasio (Remember Me, Life is Strange) pour les premiers et Thierry Platon (Vice-président du SNJV et Production Director chez Gloomywood) pour la modération.

En bref, que des invités qui savent de quoi ils parlent et le débat est apparu très productif. Le terme même de « french touch » ne semble pas faire l’unanimité parmi nos intervenants, Eric Chahi regrettant même son aspect un peu trop « chauvin ». Le débat dévie un peu alors que les développeurs présents discutent un peu de leurs expériences propres, puisque ce terme est né à cette époque où les jeux vidéo n’étaient pas encore ancrés dans les habitudes, que ce soit des potentiels joueurs ou des développeurs. Il est également question d’outils à créer, ce qu’Eric Chahi évoque assez largement lorsqu’il est question de ses expérimentations actuelles.

Au final, la « french touch » semble être, selon Alain Damasio, est une expression au sens qui a largement évolué. C’est l’idée d’un jeu vidéo d’auteur – au même titre que le cinéma – basé sur des personnalités fortes, sans tenir compte de la réception, même si celle-ci existe. S’en est suivie une petite séance de questions aux intervenants avant la clôture de cette table ronde.

 

Final Fantasy, pour l’honneur

La conférence Final Fantasy, nous l’attendions énormément. En fait, on ne sait pas pourquoi, puisqu’il était bien évident que Square Enix n’allait rien dire de neuf dans cette conférence, mais passons. Tout a débuté par l’entrée en scène de Shinji Hashimoto, vice-président de l’éditeur et producteur de la série. S’ensuit la vidéo réalisée pour les 25 ans de la série et commentée de manière assez succincte par le monsieur. La vidéo est visible ci-dessous.

Ensuite, peu de choses intéressantes à se mettre sous la dent, avec un petit récapitulatif de la carrière de Shinji Hashimoto et une vidéo de la démo de Final Fantasy XV. Dommage que rien n’ait été montré concernant les concepts de Final Fantasy Type-Next, pourtant dévoilés le même jour ou presque par ailleurs.  

 

Yuji Naka, Sonic mais pas que …

Après quelques problèmes techniques, la conférence de Yuji Naka a pu commencer. Après s’être rapidement présenté, le papa de Sonic raconte comment il est entré chez Sega – son père lui disait qu’il était trop bête pour étudier et qu’il devait chercher du travail, comme quoi – la dernière année où ceux-ci prenait encore des personnes qui ne sortaient pas de l’université.

Son premier jeu pour Sega, Girl’s Garden, avait été mis en vente contre toute attente par l’éditeur japonais alors qu’il ne devait pas sortir des studios. Après Black Belt, c’est Phantasy Star qui est son fer de lance avant que Sonic ne le lance sur orbite. Le côté un peu corporate de l’aspect du hérisson est confirmé par Naka et il évoque également son départ pour Sega USA, où Sonic the Hedgehog 2 et 3 seront développés. Au passage, il évoque la difficulté initiale d’intégrer un deuxième personnage jouable dans la suite.

La période jusqu’à la fin de la Dreamcast l’a vu développer beaucoup de jeux Sonic, en passant par Nights into Dreams sur Sega Saturn, qui partait de la volonté de voir Sonic prendre d’assaut les airs, et qui est devenu entre-temps un jeu dissocié de l’univers du hérisson bleu, et marquant un penchant plus « émotionnel » dans la façon d’aborder la narration. La période suivant la Dreamcast marque le développement d’autres types de jeux, pour d’autres constructeurs. La Wii a eu droit à quelques jeux et Yuji Naka évoque également deux projets annulés, plutôt prometteurs : Project Malassia, qui devait nous mettre à a tête d’un personnage qui devait avoir un lien particulier avec son équipier, ce lien aurait dû conditionner l’avancée, et Project Wizard, une sorte de Zelda-like, qui utilisait d’une manière spécifique la wiimote selon els donjons parcourus.

Prope, l’entreprise actuelle de Yuji Naka se base beaucoup sur les jeux sur mobile, suivant le courant qui régit le jeu vidéo depuis quelques années.

 

En bref, notre ressenti sur ce MAGIC 2015 est très positif et propose un format événementiel qui sied bien mieux à la Principauté que le défunt MAGS, qui n’aura eu droit qu’à une seule édition, en 2013. Les guests invités ont tous été très disponibles et l’organisation générale a été à la hauteur. Pas de stands omniprésents, juste de la conférence et des intervenants et c’est, dans un sens, tant mieux. On a hâte de revenir !

 

 

 

Deux autres conférences ayant un rapport avec le jeu vidéo ont été organisées mais, par manque de temps, nous ne pourrons vous en dire plus à ce sujet. La première était consacrée au contenu périodique et les personnages féminins, avec les exemples de Life is Strange et Blue Estate – intervenant : Oskar Guilbert –, tandis que la dernière parlait de l’illustration en France, au Japon et aux Etats-Unis avec des intervenants comme Yoshitaka Amano, Viktor Kalvachev ou Philippe Buchet. Un petit espace dédié aux jeux indpendants était en place, il a vu la remise du prix du gagnant du concours que nous avions relayé il y a quelques mois, par ici. C’est le jeu Léon qui a été choisi.

 

Article de Powerfull04, photos de Jaya2018.

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