Oceanhorn : Monster of Uncharted Seas

Un jeu indé Zelda-like qui nous laisse dubitatifs …

Oceanhorn Monster of Uncharted Seas est la version remasterisée de son homonyme paru sur App Store le 14 novembre 2013 (qui a notamment reçu le prix du meilleur jeu indé de la plateforme). Cornfox Bros., studio indépendant finnois, amène son petit protégé sur Steam. De nombreuses modifications ont été effectuées afin d’adapter le jeu sur ordinateur. Oceanhorn est un RPG 3D indépendant ponctué de puzzles et de donjons en tous genres. Prenez la barre et en avant, moussaillons.

 

It’s dangerous to go alone…

Nous incarnons un jeune garçon aux cheveux bruns et à la tunique verte bleue. Héros qui restera muet du début jusqu’à la fin et qui ne possède pas de nom. Au beau milieu de la nuit, alors que nous sommes déjà dans un profond sommeil, notre père écrit une lettre indiquant que son destin est lié à celui d’Oceanhorn, créature mythique des profondeurs ne causant que ténèbres et désespoir sur son chemin. Notre père nous laisse son carnet de voyage ainsi que le précieux collier de notre mère. N’écoutant que notre courage, nous partons à la recherche de notre père et voulons surtout débarrasser Arcadia de ce monstre aquatique. Un long chemin s’annonce, il nous faut tout d’abord trouver la triforce trois artefacts ancestraux (l’emblème de la terre, de l’océan et du soleil), répartis sur trois îles différentes, puis trouver la mastersword le sabre corallien et le bouclier Hylien de Cronos dont nous avons tant entendu parler dans les légendes. L’histoire est assez commune mais n’est pourtant pas moins intéressante et plaisante. Notons une terrible ressemblance avec l’introduction de The Legend Of Zelda : Wind Waker avec une fresque narrant les prémices des conflits en Arcadia. Doit-on aussi faire remarquer la présence d’hommes oiseaux nommés Rito Owrus et d’hommes poissons nommés Zora Gillfolk ?

Oceanhorn n’a pas à rougir de sa direction artistique qui est tout simplement magnifique. Chaque île et donjon a sa propre ambiance avec des décors variés et agréables. Les animations sont convaincantes et réussies. Côté musique, comment ne pas être envoûté par les compositeurs Nobuo Uematsu (Final Fantasy) et Kenji Ito (Seiken Densetsu) ? On se prend plusieurs fois à s’arrêter de jouer pour admirer le paysage et se laisser bercer par ces mélodies enchanteresses.

 

 

 

 

 

 

 

 

Hommage ou plagiat ?

Le jeu se déroulant sur plusieurs îlots, notre seul moyen de déplacement est un bateau dont on indique l’île à rejoindre. Lors du trajet on peut s’amuser à tirer sur des caisses, des mines et des gros poulpes jeteur de pierre. Trajets qui, au début, sont plaisants et qui finissent par devenir légèrement agaçant au bout du dixième voyage.

Nous disposons d’une épée, avec laquelle il est possible de tournoyé lorsque celle-ci est chargée (ça me rappelle quelque chose … encore), d’un bouclier, très utile pour la défense mais surtout pour dévier les tirs de poulpes terrestres lanceur de pierre (un air de déjà vu ?), de bombes, essentielles pour la destruction de murs (non ce doit être mon imagination…), d’un arc, indispensable pour tirer sur des cibles, alias interrupteurs, et quelques objets dont je ne peux vous divulguer les effets sous peine de révéler trop d’éléments sur l’histoire (promis il n’y a pas de grappin). Il nous est possible d’augmenter notre jauge de vie en ramassant des quarts de cœurs (bon ok je sors). Nous disposons aussi de différents pouvoirs au cours du jeu que l’on acquiert sur les diverses îles qui peuplent Arcadia. Les pouvoirs sont agréables à utiliser, tantôt utiles, tantôt superficiels, lors de la traversée de donjon. Arriver avec autant d’éléments similaires à Zelda sans montrer de réelles nouveautés/alternatives déçoit forcément et pousse à crier au plagiat, même si le terme n’est pas forcément très adapté.

Les îles sont de vrais petits donjons ambulants grouillant de monstres et surtout de puzzles qui s’avèrent, à notre grand regret, trop faciles. Autre élément qui ternit le tableau, un système de niveaux qui ne semble pas essentiel au jeu. Ceux-ci nous permettent simplement de transporter plus de bombes/flèches.

 

 

 

 

 

 

 

 

Verdict

5/10

Oceanhorn : Monster of Uncharted Seas a l'odeur d'un Zelda mais pas la saveur d'un Zelda, des donjons/puzzles trop simples, un gameplay basique, un système de niveau artificiel et aucune réelle nouveauté apportée. Attention, Oceanhorn n'est pas un mauvais jeu pour autant mais il est nettement inférieur à The Legend of Zelda et l'on regrette le peu de prise de risque de l'opus. Oceanhorn dispose d'une durée de vie tournant autour des dix heures de jeu s'il on veut le finir à 100 %. Une direction artistique magnifique doublé d'une bande son époustouflante réalisée par deux compositeurs de légende.

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