[TEST] Shadowrun : Dragonfall – Director’s Cut, la chute du dragon noir

Après avoir plutôt apprécié le premier Shadowrun sorti sur PC, j’ai décidé de me lancer dans la « suite » avec Shadowrun : Dragonfall – Director’s Cut. Une version Director’s Cut qui est la seule disponible sur Steam donc je ne ferais pas les différences éventuelles avec le Shadowrun : Dragonfall original qui ne me semble plus disponible au moment ou j’écris ces lignes.

Les dragons, quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes !

Le jeu commence par l’inévitable création de personnage et, pour changer, je décide de créer un mage des rues appelé Lovecraft (les habitudes ont la vie dure) et c’est parti. Le jeu nous met directement dans le bain avec un premier run qui ne se déroulera pas comme prévu (quelle surprise !). Me voilà donc face à une machination machiavélique à base de dragons et de méchants très méchants et il faudra essayer de survivre en se frayant un chemin à coup de fusil à pompe et de boules de feu. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’univers de Shadowrun, je vous renvoie au test du premier disponible sur notre site.

Shadowrun : Dragonfall – Director’s Cut, que j’abrégerais en Dragonfall à partir de maintenant, n’est pas une suite directe du premier puisque le jeu change du tout au tout. Ici, nous sommes à Berlin (en Allemagne, essayez de suivre un peu !), qui s’est transformée en État indépendant anarchiste ce qui n’est pas pour me déplaire. Le scénario n’est pas mauvais du tout et se laisse suivre sans atteindre des sommets. Vous ne serez pas non plus scotchés devant votre écran à attendre la suite, en bref. L’écriture et le travail sur les personnages sont deux indéniables points forts et devraient contenter ceux qui recherchent cela dans un jeu.

Les probabilités ? Franchement, est-ce vraiment important ?

Si vous avez joué au premier Shadowrun, vous serez en territoire connu puisque le jeu reprend exactement les même mécaniques de gameplay que le premier. Pas d’ajout notable, rien. C’est un peu dommage puisqu’on a presque l’impression de jouer à un add-on du premier. Si j’étais un escroc (ce que je ne suis qu’à temps partiel), je vous renverrez aussi au test du premier Shadowrun mais j’ai décidé d’être sympathique aujourd’hui. Le jeu se base donc sur un système de combat au tour par tour avec système de couverture et de points d’action à utiliser (oui, on lorgne beaucoup sur XCOM ici, mais en moins maîtrisé).

Si vous vous demandez ce que mon titre signifie, sachez qu’il n’est pas là pour faire joli mais pour introduire subtilement un gros GROS problème du jeu à savoir la pertinence des probabilités. Sans vous refaire un cours de lycée sur ce thème, je pense que tout le monde sait comment ça marche. Le jeu se base donc sur un système de probabilités qui suit ce schéma : par exemple, le sort Boule de Feu a 80% de chances de toucher. Jusqu’ici, tout va bien, sauf qu’il arrive très souvent de louper plusieurs fois de suite des tirs à plus de 90%, ce qui est pour le moins irritant. On se pose donc la question de savoir si la gestion de ces probabilités n’est pas mal conçue ou tout simplement bugguée.

We run the shadow et bla bla bla

Contrairement au premier, Dragonfall n’est disponible pour le moment qu’en anglais (il semblerait qu’une petite communauté se constitue pour traduire le jeu en français mais, pour le moment, il n’existe pas de patch complet pour le jeu) et c’est un peu dommage car ce nouvel opus est particulièrement verbeux. Cela ne pose pas de soucis particulier au niveau de la langue mais, à la longue, c’est pénible surtout vue la quantité d’informations disponibles sur le background.

On note aussi un petit passage à vide au milieu du jeu qui, par ailleurs, commence et termine très fort sa trame principale. C’est dommage car même si ce moment rajoute de la durée de vie, il pénalise l’ensemble contrairement au premier qui pouvait se terminer d’un seul run. Le jeu a finalement une durée de vie plutôt correcte : il m’a fallu 24 heures de jeu en mode Normal pour en voir le bout. Sans spoiler, je suis aussi un peu déçu par la fin qui propose plusieurs embranchements qui, finalement, ne changent qu’un petit paragraphe. Sachez que le jeu est à 15€ sur Steam et la trilogie à 28€ ce qui en fait un bon rapport qualité/prix.

Verdict

6/10

Shadowrun: Dragonfall – Director’s Cut aurait pu prétendre à plus, on a l’impression que les développeurs n’ont pas écouté les reproches faits au premier opus et nous livrent ce Dragonfall qui, s’il n’est pas mauvais, ne devrait contentera que les amateurs et ceux qui ont aimé le premier. Il reste néanmoins un petit peu en deçà par rapport à celui-ci. Un jeu à essayer durant les périodes de vache maigre ou lors de grosses promotions sur Steam.

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