[TEST] Tekken 7, le retour du roi de la baston

En tant que suiveur assidu de la série des Tekken, la sortie de la 7ème itération de ce qui reste l’un des maîtres du jeu de combat était un événement que je ne pouvais pas louper. Premier opus principal depuis novembre 2007 – si l’on ne compte pas Tekken Tag Tournament 2 – l’attente générée est grande. Ceci d’autant plus que les retours sur la version Arcade ont été nombreux et plutôt positifs. Voici donc, enfin, notre avis sur la version « finale » sortie sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.

 

 

Un mode Histoire intéressant mais un peu court

La série des Tekken nous raconte les soubresauts mettant à mal la cohésion – la bonne blague – de la famille Mishima et tous ceux qui se sont greffés à elle. Nous assistons ici à une énième lutte qui met aux prises Kazuya et Heihachi – oui, encore une fois. Jin ayant disparu au Moyen-Orient, Heihachi reprend le pouvoir au sein de la Mishima Zaibatsu, tandis que Kazuya contrôle la faction concurrente de celle-ci : la G-Corporation.

Le scénario est l’occasion de retrouver quelques personnages emblématiques – comme Nina Williams, très importante dans la trame – et d’introduire de nouveaux venus dans la mythologie de la saga. Les événements nous conduisent dans de nombreux endroits à travers le monde, ce qui renforce le sentiment de dépaysement et le fait que les événements semblent avoir un enjeu global et important.

Les phases de dialogues et de cinématiques sont accompagnées d’autres plus classiques de combats qui se déclenchent dès qu’un moment chaud survient dans l’histoire. Les transitions sont cohérentes et les combats restent dans la même veine que les modes plus classiques. Notons que des « épisodes de personnages » permettent également d’en apprendre plus sur ce que deviennent les autres protagonistes de la franchise qui ne sont pas abordés dans le scénario principal. Tout cela remplace très avantageusement les modes Histoire des débuts de la série et se révèle mieux calibré que son équivalent dans Tekken 6 même si la durée de vie n’est pas exceptionnelle.

Petit point technique : le jeu est magnifique et tourne très bien sur des machines pas forcément énormes pour ce qui est de la version PC. Dans les modes les plus élevés, les détails dans les environnements et les personnages sont assez énormes. Beau et fluide, on ne pouvait pas demander mieux.

Un gameplay classique avec des nouveautés

Autant le dire tout de suite : les joueurs de longue date de la saga ne seront pas dépaysés dans la manière d’aborder le gameplay de ce Tekken 7. Outre des animations magnifiques et plus impressionnantes de fluidité que dans le précédent opus, les combos des personnages historiques n’ont que peu changé dans la façon de les sortir. Le joueur utilisant Law que je suis en est très heureux, d’autant que cela n’a pas empêché les équipes d’Harada de bâtir de nouveaux personnages qui ont un véritable style pour ceux qui seraient en manque de découvertes – Claudio ou Shaheen sont très intéressants à appréhender, par exemple.

L’ajout des Rage Arts et des Rage Drives est une idée intéressante et montre son plein potentiel dans les combats de bon ou haut niveau. Le premier est un super coup qui déclenche une sorte de mini-cinématique et qui ne peut être utilisé qu’en mode Rage. Il est possible de l’esquiver, de le bloquer et l’attaquant devra choisir le moment opportun pour le balancer, ce qui ajoute une dimension stratégique à ce coup. Les Rage Drives transforment l’une des attaques du personnage en un coup aux propriétés différentes durant le mode Rage. Ces deux types d’attaques consomment le mode Rage.

L’ajout des Power Crush est également intéressant et est à mettre en lien avec l’effet slow motion que l’on voit parfois en fin de combat. Les Power Crushes sont des coups qui peuvent absorber ceux de l’adversaire pour parvenir à l’atteindre tout de même. Parfois, cela se couple donc avec un effet de slow motion lorsque l’un des adversaires – ou les deux – a un faible niveau de vie, ajoutant du suspens en fin de combat.

Dans tous les cas, ces ajouts sont bienvenus et mettent du piment dans les affrontements tout en y ajoutant plus de possibilités de retournements de situations. A noter que les nouveaux venus risquent d’être mis dans l’embarras par quelques personnages dont les combos sont à la fois simples à sortir et très difficiles à éviter – je te hais Lucky Chloe. De l’entraînement s’impose et tout devrait rentrer dans l’ordre mais bon, quand même « je te hais, Lucky Chloe ».

Un mode en ligne correct mais …

Que serait un jeu de combat sans son mode en ligne pour se défoncer la tronche entre amis ou avec de « gentils » inconnus ? Tekken 7 nous propose du classique sans fioritures avec un mode Partie Rapide, de la création de partie maison ou inviter un ami. Il est aussi possible de prendre part à des Tournois en ligne.

Les Tournois proposent différents formats qui incluent, ou non selon ce que l’on choisit, une sorte de deuxième tableau de rattrapage qui permet aux malheureux perdants du premier tour de continuer et de parvenir éventuellement jusqu’en finale. Le concept est intéressant et le fait que les serveurs soient plutôt bien remplis rend l’expérience très agréable. Pour le reste des modes, rien de très compliqué, il faudra se battre, gagner et obtenir de nouveaux grades de plus en plus prestigieux pour être le plus grand guerrier du monde – enfin, virtuel, évidemment.

Signalons tout de même que le jeu a longtemps souffert de problèmes de connexion entre les joueurs lors des recherches de parties. Si la plupart de ces problèmes sont à présent réglés, tout n’est pas parfait et il n’est pas rare de tomber sur le fameux message annonçant la perte de la connexion avec votre compagnon de jeu. Assez frustrant à la longue.

Ah et, juste pour le plaisir, voici le récapitulatif officiel des 6 premiers jeux en 2D par Bandai Namco, parce que c’est plutôt bien fait.

Verdict

8/10

Tekken 7 va certainement se poser comme l’une des références de la série avec Tekken 3, le bien-aimé. Les ajouts de gameplay mettent plus de tension et de suspens dans les combats, le mode Histoire est bien fait – quoiqu’un peu court – et le jeu est techniquement presque sans failles. Les quelques problèmes dans le mode online et le côté pas forcément assez développé du mode Histoire (et Lucky Chloe … non je rigole) lui font perdre quelques points mais ne vous y trompez pas : Tekken 7 sera considéré comme un grand de la saga.

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