Je ne vais pas vous cacher que Journey, c’est ma grande claque vidéo-ludique depuis bien longtemps. Mais revenons au commencement. Après le succès critique et commercial que fut Flower, l’équipe de Thatgamecompany s’attela à la création d’un nouveau jeu : Journey.
Pour être honnête, il est horriblement difficile de faire un test pour ce jeu tant il joue sur les émotions du joueur. Essayez de retranscrire l’émotion ressentie lors de votre premier baiser ou la première fois que vous avez mangé une raclette jusqu’à vous faire péter le bide, c’est pas si facile, n’est-ce pas ?
Le principe est on ne peut plus simple, vous vous retrouvez dans la peau d’un personnage anonyme au milieu d’un désert. Face à vous une gigantesque montagne, votre journey (voyage en anglais) vous fera vous rendre au sommet. Vous disposez de deux mouvements, sauter et « parler » en émettant un son (court ou long). Tout au long de votre périple vous trouverez des items qui vous permettront de rallonger votre écharpe, qui sert de barre de vie mais aussi de réservoir pour sauter plus loin et plus longtemps. Vous pourrez être rejoints à tout moment par un autre joueur se trouvant dans la même zone que vous pour faire le chemin à deux.
Rencontrer un autre joueur, surtout lors de sa première partie, est vraiment quelque chose de magique. Ici, point de compétition, pas de défi, ni de volonté de supériorité. Chaque joueur rencontré produit une saine émulation et une entraide mutuelle. On pourrait penser que la communication pourrait être problématique vu ce qui est mis à disposition du joueur mais, ici aussi, ça marche. On se débrouille, on invente pour se faire comprendre et on y arrive huit fois sur dix.
L’histoire est à l’image du jeu, simple mais terriblement efficace. N’ayant pas envie de gâcher votre découverte du jeu je me tais sur ce point. Sachez néanmoins que le jeu ne comporte aucun dialogue, tout passe à travers la musique et les images. En parlant de musique, je ne pense pas qu’une musique m’ait autant touché dans un jeu. Elle est grandiose, belle et envoûtante. Ensuite, le jeu est beau, et à certains moments il arrive à être tout simplement magnifique. J’ai pris un immense plaisir à visiter ce monde, glisser le long des dunes, en profitant simplement du paysage. Les niveaux sont vraiment variés : on passe du désert à la montagne, puis aux souterrains. Chaque niveau a une atmosphère qui lui est propre ce qui renforce le dépaysement et l’émerveillement.
Je comprends que mon test ressemble plus à une hagiographie, mais je n’ai trouvé aucun point négatif au jeu. Pour beaucoup de joueurs, il est trop court : Il est vrai que le jeu se termine en deux ou trois heures. Mais ce qui pourrait être un défaut n’en est pas un pour moi car le jeu a été conçu de façon à pouvoir faire le voyage d’une traite avec une personne. D’autant que l’on ne sait rien du joueur qui nous accompagne, c’est seulement à la fin du générique que l’on peut connaître les identifiants des personnes qu’on a croisé. De plus, le jeu ne rentre pas dans les cadres habituels que l’on connaît. On ne finit pas Journey, on fait un voyage et on revient plus tard pour partager un autre voyage avec d’autres personnes qui le rendront totalement différent de ceux qu’on a fait avant.
Verdict
10/10
Vous l’aurez compris, pour moi, Journey est la plus grosse claque depuis un long moment (depuis Final Fantasy X, certainement). J’ai adoré ce jeu et le recommande. Il s’agit de l’une des rares expériences où je n’ai pas trouvé de défauts. Tout y est magnifique, les musiques, le design, le gameplay. Avec ce jeu, Thatgamecompany montre qu’il joue dans la cours des grands, j’attends le prochain titre de la firme avec impatience.
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