[TEST] Metro Exodus, attention à la fermeture des potes !

Certes, cela fait un moment que je nous vous ai pas vu. Mais pour ma défense, mon dernier test, de Fallout 76, m’a quelque peu fatigué. Toutefois, je reviens avec un nouveau FPS post-apo : Metro Exodus, du studio ukrainien 4A Games, troisième opus de la franchise Metro, tirée des livres de Metro 2033 de Dmitri Glukhovski.

Ne met pas tes doigts dans la porte, tu risques de te faire pincer très fort !

Alors, alors, par où commencer ? Metro Exodus est le troisième opus de la série des Metro par 4A Games. On y incarne Artyom dans une Russie dévastée par une apocalypse nucléaire. Et qui dit apocalypse nucléaire, dit monstres mutants en pagaille et zombies en goguette. L’histoire commence quand le héros se rend compte que la vie est possible à l’extérieur du Métro où se sont réfugiés les survivants. Après quelques péripéties, nous nous retrouvons embarqués dans un train à la recherche d’un avenir radieux (ou devrais-je dire irradieux, ne mentez pas, je sais que cela vous a manqué).

Avec ses amis Spetsnaz (les commandos russes), notre héros va donc partir à travers la sainte mère-patrie pour tenter de découvrir l’endroit tant souhaité. Il s’agit déjà là d’un des aspects majeurs du jeu : la variété des paysages et des lieux rencontré. Loin de rester sur une ambiance que je qualifierais de Tchernobylo-communisto-grisâtre, Metro Exodus nous fait traverser des environnements extrêmement variés apportant chacun une variation de gameplay. Ainsi, certains niveaux feront la joie des arachnophobes puisqu’il s’agira de s’enfoncer dans une station souterraine pour faire face à des araignées uniquement sensibles à la lumière et pas aux balles.

Ne mets pas tes doigts dans le monstre, tu risques de te faire pincer très fort !

Ces variations de gameplay sont d’autant plus agréables qu’elles prennent place dans des lieux très différents qui, en plus d’apporter du changement dans la manière de jouer, amènent aussi des changements radicaux dans les environnements. On passe ainsi des rives froides et mornes de la Volga au désert de la mer Caspienne, ce qui donne l’occasion au studio de donner libre cours à une réalisation qui en fout plein les mirettes. De ce côté-là, il n’y a vraiment rien à reprocher au studio, les environnements sont vraiment magnifiques et il n’est pas rare de s’arrêter durant une mission, surtout quand on est en hauteur, pour admirer les paysages ou les jeux de lumières.

La présence d’un mode Photo dans Metro Exodus ravira ainsi les Robert Capa du screenshot en permettant quelques fantaisies plutôt bienvenues. Ces niveaux permettent de donner au gameplay l’environnement nécessaire pour se développer. Et autant dire que niveau gameplay, les fusillades sont aussi intenses que nerveuses. On savait les studio de l’Europe de l’Est portés sur une fascination pour les armes à feu mais là, mes amis, quel feeling ! Les armes ont un vrai punch et les fusillades sont vraiment prenantes. Elles sont d’autant plus intenses que le jeu met un point d’honneur à ne pas distribuer trop de munition. Ainsi, chaque tir raté est un véritable risque de se retrouver à cours de munitions durant le niveau.

Ne met pas tes doigts dans le cannibale, tu risque de te faire mordre très fort !

D’ailleurs, même en y jouant en Facile (oui, je suis une flipette, mais je m’en fous) je me suis parfois retrouvé à devoir me rationner et à faire attention à mes munitions. Un des autres aspects importants du gameplay repose sur les phases d’infiltration. J’ai souvent détesté l’infiltration à la première personne mais force est de constater que le level design de ces phases a vraiment été bien pensé et permet une progression assez simple à prendre en main, même si les niveaux manquent parfois de naturel.

Le game design est, lui aussi, plutôt bien pensé et sert une écriture qui, sans être d’une originalité folle, donne lieu à une narration prenante et fort sympathique au demeurant. Pour le coup, le game design est, d’une certaine manière, assez naturel. Point de boutons à presser pour lancer les dialogues, ils se lancent tout seul en passant à côté des PNJ et continuent parfois sans nous ou il arrive parfois que l’on arrive au milieu d’une conversation. Cela donne vraiment le sentiment d’être dans un monde cohérent avec des personnages qui ne sont pas là uniquement pour lancer des lignes de dialogues à un instant T juste parce que nous sommes là.

Ne met pas tes doigts dans le camarade Staline, tu risques de te faire Goulaguiser très fort !

Toutefois, Metro Exodus n’est pas exempt de défauts. Certes, ce n’est pas grand-chose au regard de la qualité globale du jeu mais ce sont ces petits défauts qui le font passer d’un extraordinaire 9/10 à un excellent 8/10 (ne mentez pas, je sais que vous regardez la note en premier donc vous savez déjà quelle note il a obtenu). Parmi ces défauts plus énervants que rédhibitoires se trouve le fait que le héros ne peut pas faire une chute normale sans avoir besoin d’un medipack juste après. Le fait que le personnage d’Artyom soit d’un mutisme à toute épreuve tout au long de l’aventure en fait aussi partie et cela donne lieu à des dialogues parfois savoureux.

– Nous devrions aller là-bas, Artyom !

– …

– Bonne idée, il faudra passer par « tel endroit » !

– …

Enfin, un des derniers défauts sans en être vraiment un mais qui en fera soupirer certains, c’est le temps qu’il faut pour lancer une partie. Sur une PlayStation 4 classique, il faudra plus de 5 minutes entre le moment où on lance la partie dans le menu et le moment où on peut prendre en main le personnage. Toutefois, je n’ai pas eu de problèmes techniques ou de ralentissements intempestifs durant la partie. Étant résolument hipstero-puriste, j’ai joué au jeu en version originale, à savoir en soviétique russe, sous-titré en français. Cela a sans doute contribué à renforcer l’immersion dans cette Russie/URSS post-nucléaire. La version française est, paraît-il, assez recommandable au niveau du doublage mais semble parfois à l’ouest au niveau de la traduction (cf. le test d’Izual sur Canard PC). 

 

 

Verdict

8/10

Alors, Metro Exodus est-il le FPS que tout le monde attendait ? Pas exempt de petits défauts, c’est toutefois un FPS qui arrive à créer une véritable ambiance dans les niveaux et arrive à un degré de beauté hallucinant. Des gunfights rythmés et nerveux, le tout enrobé dans un level design aux petits oignons, en font un excellent FPS que chacun devrait arpenter au moins une fois.

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