[TEST] Neverending Nightmares, Welcome to Pandémonium

Neverending Nightmares est un jeu d’horreur psychologique indépendant sorti sur Steam en septembre 2014. Suite au succès critique du jeu, le développeur Matt Gilgenbach vient de sortir une version mobile fonctionnant sur Android avec le Humble Bundle du 1er août. Si vous avez loupé le Bundle, ne vous en faites pas, il est en vente sur le store d’Humble Bundle au prix de 14,99€.

Avant de commencer, un petit mot sur Matt Gilgenbach, le développeur du jeu. Après avoir lancé Retro/Grade, il rencontre un succès critique mais pas commercial. S’en suit une période de dépression sévère pour le développeur. Au plus profond de son état dépressif, il décide de faire un jeu sur ses sentiments et sa vie. C’est ainsi que Neverending Nightmares voit le jour.

Je viens juste de finir le jeu et jamais un jeu n’aura aussi bien porté son nom. Le jeu est en effet une longue descente aux enfers dans l’esprit de Matt Gilgenbach pour le joueur. Le jeu m’a vraiment fait peur et, plus que ça, il m’a pratiquement traumatisé par son ambiance glauque, malsaine, pesante et tordue (j’oublie des adjectifs mais tant pis). Il est difficile de raconter ou de décrire le jeu tant il joue sur les sensations et l’angoisse qu’il procure au joueur.

Déjà, de par son approche visuelle, le jeu tranche avec ce que l’on a l’habitude de voir. Son aspect crayonné en noir et blanc lui procure un cachet sans pareil. Le visuel est renforcé par le fond sonore, on ne peut pas vraiment parler de musique tant les bruitages se fondent avec les rares notes présents. C’est difficile à décrire, mais imaginez une musique électronique expérimentale allemande des années 70 et vous aurez une idée. Cette musique doit composer avec les bruitages (bruit de bébé qui pleure, petites filles qui rient et plein de trucs bien flippants). Rien qu’avec ça j’étais déjà parti pour baliser toute la nuit.

Mais ma pauvre Lucette, s’il y avait que ça, ce serait le paradis. En plus de la musique, le gameplay vient encore renforcer ce sentiment poisseux de malaise que l’on ressent pendant toute la durée du jeu. Le personnage déambule leeeeeeeetement dans des pièces à la recherche de je ne sais trop quoi. Des ennemis sont présents et il faudra un peu de dextérité pour passer à l’étape suivante. On peut aussi courir mais après trois secondes le personnage doit s’arrêter pour reprendre son souffle (comme dans ces cauchemars où l’on essaye désespérément de courir sans jamais y arriver).

Rajoutez à ça un scénario complètement bizarre, pour ne pas dire super glauque, et on arrive à un jeu qui fait vraiment peur. Il y a trois fins différentes mais franchement ce jeu me fait tellement peur que j’ai juste envie de jouer à Mon Petit Poney pour oublier ce que je viens de vivre. Certains diront que le jeu est trop court (comptez une bonne heure pour finir la première histoire) mais jamais un jeu ne m’aura paru aussi long. Il est difficile de parler du jeu ou de vous faire comprendre en montrant des images, tant l’ambiance du jeu est cruciale. Il est aussi important de dire que le jeu n’est vraiment pas à mettre entre toutes les mains et qu’il faut vraiment avoir le cœur bien accroché pour le finir.

Verdict

0/10

Pour conclure, ce jeu m’a vraiment, vraiment fait flipper et je suis bien content d’y avoir joué en plein jour dans mon canapé parce que si j’y avais joué la nuit, je crois que j’aurais pas dormi pendant une semaine. Le jeu est tellement étrange et malsain qu’il est pratiquement impossible de le noter tant le ressenti de chacun sera différent. Je pense que je vous dirais simplement que si vous aimez les sensations fortes, les jeux qui changent de l’ordinaire, ou que vous aimez les jeux qui font peur : Allez-y ! Sinon, passez votre chemin. Si je met 0 c’est que je trouve qu’une note est trop réductrice pour décrire ce jeu. Sur ce, je vais aller regarder des vidéos de chats trop mignons parce que j’en ai besoin.

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