[TEST] Sackboy : A Big Adventure, on l’a mis à sac !

Sackboy : A Big Adventure, c’est le titre qui ne payait pas de mine quand il a été annoncé et qui a largement été éclipsé lors du lancement de la PlayStation 5. Pour autant, le soft ne manque pas de qualités et même si son ambition reste modeste, il a tout de la bonne pioche, comme nous allons le voir dans notre test. Suivez le guide.

 

Une vraie expérience next-gen ?

Il peut être délicat pour le joueur non-averti de considérer un jeu tel que Sackboy : A Big Adventure comme un jeu représentant ce que la next-gen offre de mieux. Alors soyons clairs : si l’aspect technique et graphique seul vous intéresse, le jeu n’est pas fait pour vous, ou si peu. En revanche, il faut admettre que le jeu nous offre quelques features qui mettent parfaitement en valeur l’approche voulue par Sony avec sa nouvelle PlayStation 5, et notamment vis-à-vis de sa manette.

Sans parler de révolution, les vibrations de la Dualsense apportent sans aucun doute un aspect très physique à ce Sackboy, avec une adaptation de l’intensité et de la localisation selon le type de sol sur lequel on marche, ainsi que les gâchettes qui réagissent à certaines de nos actions – comme avec le grappin. De même, la fonction gyroscopique de la manette, déjà présente auparavant, permet de bouger certains éléments de la progression. En bref, Sackboy se pose comme une immense démo technique sur le papier. Et il va même aller bien plus loin que ça.

Car le réduire à une simple démonstration des capacités de la manette serait un peu réducteur. Le jeu se décompose en de nombreux niveaux – nous rentrerons dans plus de détails par la suite – et sa durée de vie semble bien correcte pour un jeu du genre plate-forme. A noter que la caméra peut parfois se révéler problématique car elle est fixe. Le joueur n’a aucun contrôle dessus et certains sauts deviennent alors parfois retords de manière artificielle.

 

Malgré tout, trop de classicisme ?

Le mécanisme de progression semble similaire à des jeux comme Crash Bandicoot ou Super Mario 64 – ça ne nous rajeunit pas – et il faudra obtenir le bon nombre d’orbes pour passer certaines portes qui amènent à poursuivre notre progression dans les niveaux.  Il faudra compter une grosse dizaine d’heures pour en venir à bout et un peu plus si l’on veut récupérer tous les orbes et terminer tous les défis en temps limité.

Ce système de progression joue la carte de la simplicité même si la courbe de difficulté, elle, va montrer que Sackboy n’est pas qu’un jeu pour les enfants. En effet, plus on avance et plus l’on se rend compte que les passages compliqués se font plus nombreux, offrant un challenge satisfaisant, même aux joueurs aguerris. A noter également le rôle de la musique, très important dans certains niveaux et qui font partie intégrante du gameplay – certains boss jouent avec cela et il faudra avoir du rythme pour les vaincre. Certains remix de chanteuses et chanteurs connus sont également très appréciables.

En bons fans de Little Big Planet, ne vous attendez pas à retrouver les fonctions de création propres au genre et aux anciennes aventures du sackboy, puisque cela n’est pas au menu du jour. Il faudra se contenter de personnaliser son personnage grâce aux orbes trouvés et acheter les changements cosmétiques avec. Cela devrait frustrer certains mais n’oubliez pas, Dreams n’est pas loin, vous savez ce qui vous reste à faire. Pour autant, un mode multijoueur est là pour tenter de combler ce vide. En ligne ou hors ligne, celui-ci est sympathique à parcourir et s’avère plutôt fun, notamment quand les joueurs délaissent la progression pour attenter aux joueurs de leurs petits camarades. Que voulez-vous, on ne se refait pas !

Enfin, la version PlayStation 4 perd un peu intérêt, car les absences des features propres à la Dualsense manquent réellement pour apporter ce petit plus. Reste alors un titre sympathique et très classique qui peinera peut-être à trouver un véritable intérêt face à la concurrence sur le créneau.