[TEST] The Last of Us : Part I, la version ultime ?

Dire que j’attendais le remake de The Last of Us tient de l’euphémisme. Toujours développé par Naughty Dog et publié par Sony Interactive Entertainment, le titre était déjà devenu culte lors de sa sortie initiale sur PlayStation 3, avant de (déjà) affiner son aspect visuel sur PlayStation 4 avec une version Remastered. Quelle plus-value accorder à cette nouvelle version ? Réponse dans ce test.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, The Last of Us suit Joel, un homme qui tente de survivre dans un monde post-apocalyptique rempli d’infectés, de bandits et de dangers constants. Joel est chargé d’escorter une jeune fille nommée Ellie à travers le pays, car elle pourrait être la clé pour trouver un remède à l’infection qui a ravagé la planète.

Un point fort évident : l’aspect visuel retravaillé

Le premier élément qui saute aux yeux lorsque l’on commence à jouer à The Last of Us Remake est à quel point le jeu a bénéficié d’un soin tout particulier dans la refonte de son aspect visuel. Les graphismes sont nettement au-dessus de ce qui se faisait dans la version originale et son remaster. Les textures sont plus nettes et les modèles de personnages plus détaillés que jamais. Les décors sont somptueux, allant de la beauté pittoresque de la nature à la laideur de la destruction urbaine. La bande-son est toujours exceptionnelle, aidant à créer une atmosphère immersive et les thèmes musicaux, identiques à l’original, sont toujours aussi marquants.

Parmi les points qui ont été améliorés, nous avons cité les modèles de personnages, précisons que l’aspect qui m’a le plus sauté aux yeux est la progression des animations faciales des personnages qui passent à un autre niveau et donnent aux interactions entrer les protagonistes encore plus de crédibilité et d’émotion. De même, la gestion des éclairages donne un cachet aux environnements et les magnifie. Nous sommes donc face à un résultat qui installe une cohérence visuelle très appréciable entre The Last of Us Part I et Part II.

Dans The Last of Us Part I, les joueurs ont la possibilité de choisir entre deux modes graphiques différents. Le premier, appelé Fidélité, offre une résolution native 4K ainsi qu’un taux de rafraîchissement cible de 40fps, bien que des baisses de framerate puissent survenir lors de moments intenses. Le deuxième mode, intitulé Performance, met davantage l’accent sur la fluidité en proposant un taux de rafraîchissement de 60fps et une résolution dynamique 4K, ou bien du 1440p en fonction de l’écran utilisé. Notons tout de même que le rendu visuel dans ce mode est légèrement moins impressionnant que dans le mode Fidélité, ce qui en fait une option plus appropriée pour ceux qui souhaitent des combats plus fluides.

Le gameplay : on prend les mêmes (ou presque) et on recommence !

Le gameplay de The Last of Us : Part I reste fidèle à l’original, mais avec des améliorations subtiles qui le rendent encore plus fluide et agréable à jouer. Les contrôles semblent plus précis et réactifs, offrant une sensation plus naturelle lors des combats et de l’exploration. Les armes et les compétences ont également été rééquilibrées afin de proposer une expérience plus réaliste. En parlant des armes, les établis du second épisode sont de retour dans ce remake et proposent un niveau de détails lors des améliorations vraiment impressionnant. C’est assez secondaire, certes, mais l’effort à ce niveau est remarquable.

Naughty Dog a modernisé la jouabilité de leur dernier titre en utilisant les éléments clés du jeu original. Les combats rapprochés sont plus immersifs grâce à une caméra qui suit de près l’action et à des animations plus brutales. De même, il est désormais plus facile de saisir un objet (comme une brique ou une bouteille) et de le jeter vers un ennemi. De plus, les joueurs ont la possibilité d’utiliser le gyroscope de la manette DualSense pour ajuster leur visée, bien que cette fonctionnalité ne soit pas encore parfaitement optimisée.

The Last of Us Part I inclut également de nombreux ajouts d’accessibilité ou simplement des options permettant de vivre son aventure autrement. Citons en vrac une option de mort permanente, un mode speedrun, des images et modèles 3D exclusifs accessibles via le menu Bonus, ainsi que des skins et des commentaires en jeu du directeur Neil Druckmann et des acteurs d’Ellie et Joël. Un nouveau mode photo est également disponible, ainsi qu’un système complet de personnalisation des commandes. Il est donc possible de débloquer de nombreuses fonctionnalités intéressantes dans le jeu.

Selon moi, l’ajout le plus significatif concerne les options d’accessibilité déjà évoquées plus haut. The Last of Us Part I est actuellement le jeu le plus accessible du marché, offrant une multitude d’aides pour faciliter l’expérience de jeu, des réglages pour éviter la cinétose et même une description audio complète. De quoi permettre à tous les joueurs de découvrir ce chef-d’œuvre dans les meilleures conditions sur PlayStation 5.

Quelques points qui fâchent

Le premier The Last of Us se distingue nettement du second en étant construit sur des bases beaucoup plus classiques et linéaires. Le jeu suit généralement un schéma de progression qui alterne narration, exploration, combat, exploration, narration, dans des niveaux étroits et peu propices à l’exploration, si l’on compare avec The Last of Us Part II. En outre, il comporte des énigmes basiques utilisant des échelles et des planches en bois que l’on avait moins l’habitude de voir dans le second opus. Le jeu semble dont à cheval entre deux époques : ses graphismes nous disent 2022, sa structure nous dit 2013.

En termes de contenu, le DLC Left Behind est de la partie et toujours aussi intéressant (quoique court…) à parcourir, le mode multijoueur Factions n’est, lui, pas de la partie. Tout cela pour de probables raisons mercantiles car Naughty Dog a dans ses tiroirs un projet de jeu multi totalement indépendant dans l’univers de The Last of Us. Autant dire qu’ils n’ont pas voulu faire d’ombre à ce futur titre. Logique, mais regrettable car ce mode avait su conquérir de nombreux joueurs (dont votre serviteur).