South Park : Le Bâton de Vérité, notre avis !

South Park : Le Bâton de Vérité testé sur PlayStation 3 !

South Park a eu une gestation difficile, c’est le moins que l’on puisse dire. Tout d’abord développé par THQ, la faillite du studio a failli être fatale au projet. C’était sans compter sur Ubisoft, l’éditeur français, qui a volé à la rescousse en rachetant les droits du jeu et l’arrachant ainsi du corps encore chaud du défunt THQ. La communauté attendait un vrai bon jeu South Park, alors, est-ce que ça troue le cul ?

 

Un but : le contrôle de l’univers

En bons fans d’heroic-fantasy et de jeux vidéo, Trey Parker et Matt Stone ont pensé à une intrigue qui inclurait cette vision dans le scénario. C’est ainsi que nous apprenons que les elfes noirs et diverses créatures lugubres convoitent le Bâton de Vérité, artefact qui détient le pouvoir de contrôler l’univers. Vous l’aurez deviné, tous ces évènements se déroulent en fait dans la ville de South Park, et au lieu d’elfes, vous affrontez des CM2, des roux et autres créatures diaboliques. Vous incarnez ainsi le nouvel arrivant dans la petite ville, dont vous déciderez du destin.

Vous avez la possibilité de customiser votre personnage dans à peu près tous les domaines, coupe et couleur de cheveux, tenue, lunettes, couleur de peau, tout y passe pour créer un enfant qui vous correspond (l’outil est assez étoffé). Après quelques péripéties, vous pouvez également choisir la classe de votre personnage, entre guerrier, mage, voleur ou … juif, chaque classe ayant des spécificités propres que l’on retrouve dans tous les jeux de rôle. Puisque vous devez vous demander, la classe de juif est un peu spéciale car elle n’entre pas vraiment dans le moule des classes généralement présentes dans un jeu de rôle, elle est relativement polyvalente à bon niveau et son intérêt vient surtout des noms des attaques, complétement déjantés. Dans une scène au même moment de l’aventure, vous pouvez choisir votre nom, ce qui va vous réserver une petite surprise (chut, on a rien dit).

Un petit mot sur les contrôles du personnage hors des combats, qui sont assez agréables, vous pouvez marcher, mais aussi courir en maintenant Rond ou B, vous pouvez tirer avec une arme de jet sur divers objets à récupérer ou tout autre objet qui brille. Vous pouvez donner un coup, afin de casser des éléments qui peuvent renfermer des items ou tout simplement pour frapper les gens. Enfin, il vous est possible d’interagir avec les habitants ou tout éléments qui dispose d’une partie jaune, comme les pognées des portes, des tiroirs, …

J’taille la route pour South Park …

South Park : Le Bâton de Vérité est un RPG au tour par tour, dans le style qui se faisait encore beaucoup à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Le jeu se veut très classique dans ses rouages de gameplay, mais il n’en est pas pour autant sans intérêt. Il se permet d’optimiser un peu un genre qui semblait trop poussiéreux aux yeux de certains développeurs pour faire un bon RPG moderne.

Les codes de ce genre sont ici adaptés pour éviter des temps d’attentes trop élevés entre les différents coups de vos personnages. Ainsi, vous devez parer les coups de vos adversaires dans le bon timing pour limiter les dégâts de ceux-ci. Pour le reste, nous avons à faire avec des mécanismes connus, mais qui ont été retravaillés à la sauce South Park, avec des « sorts » loufoques et des noms de compétences plutôt trashs ou simplement drôles.

Pour ce qui est de l’interface, il faut admettre que le menu est autant malin en termes de construction et d’intégration dans l’univers que d’une ergonomie tout simplement affreuse. Au-delà de ça, le menu nous permet de gérer les potes qui nous accompagnent, Butters étant le premier, de voir la carte et les quêtes en cours.

… histoire de prendre un peu l’air

Le jeu est techniquement réussi, en particulier au niveau visuel. La patte de la série est respectée, et il n’est pas rare d’avoir la sensation de parcourir un épisode de la série en direct. Cela se traduit, malheureusement, par certaines chutes de framerate juste après les changements d’écran, ce qui reste dommageable, mais heureusement peu fréquent. Nous pouvons regretter l’absence de version française au niveau des doublages, celle-ci étant très appréciée, mais la version originale des voix est très bonne.

Le monde qui nous entoure se parcourt assez vite et cela se ressent sur la durée de vie, qui ne dépassera pas les 20 heures, même en fouillant tous les recoins de la ville. La difficulté globale du titre, très basse une fois que l’on a compris les techniques à utiliser au bon moment, n’aide pas non à remonter la barre à ce niveau-là.

Pour finir, et malgré les défauts qui peuvent être ceux de South Park : Le Bâton de Vérité, nous sommes en présence d’un bon RPG, mais avant tout du meilleur jeu tiré de la licence depuis ses débuts.