Assassin’s Creed Rogue

Notre test de la version PC d’Assassin’s Creed Rogue ou comment un Assassin devient un Templier !

Assassin’s Creed Rogue est sorti à l’automne dernier sur PlayStation 3 et Xbox 360 pour compenser l’exclusivité d’Assassin’s Creed Unity pour la PlayStation 4 et la Xbox One. Une version PC arrive maintenant et elle fait de cette plateforme la seule – pour le moment – à accueillir les deux jeux de la licence sortis en 2014. Rogue est-il digne d’intérêt, après Unity ? Notre réponse dans ce test.

 

De l’autre côté de la barrière

La communication d’Ubisoft autour du titre l’a assez mis en avant pour ne pas que cela devienne un spoiler majeur sur le scénario, vous incarnez Shay Patrick Cormac, et vous allez être le témoin du cheminement qui le fait passer de la Confrérie des Assassins aux Templiers – initié par l’événement historique réel teasé par Ubisoft lors de la promotion. L’occasion également de revoir pas mal de personnages déjà connus venus tout droit des précédents épisodes, comme Haytham Kenway, Achilles Davenport ou Adewalé. Assassin’s Creed Rogue se pose comme le chaînon manquant de la saga américaine de la série.

Clairement, le scénario a été très soigné et il est possible de s’en rendre compte d’autant plus si l’on fouille de fond en comble les locaux d’Abstergo durant les phases se déroulant dans le présent. Le modèle est similaire à celui d’Assassin’s Creed IV Black Flag, avec un personnage contrôlé à la première personne et sans identité précise, qui peut farfouiller de plus en plus loin dans les locaux de la société écran des Templiers, tout en découvrant quelques informations intéressantes sur les suites de l’infiltration des Assassins dans ces mêmes locaux dans Assassin’s Creed IV ou la réorganisation de la Confrérie après les évènements de 2012, voire les suites de la libération de Junon.

Le jeu se permet même de faire le lien entre « l’arc Desmond » et ce qui semble être un nouvel arc initié avec Assassin’s Creed Unity, avec une dernière séquence particulièrement intéressante, que ce soit dans l’animus ou le présent.

 

Un équilibre dans la jouabilité

L’un des reproches qui étaient souvent adressé aux jeux de la série jusqu’au troisième épisode tenait, le plus souvent, dans la trop grande facilité globale, au niveau des combats surtout. Il est vrai qu’enchaîner les ennemis devenait assez facile une fois le gameplay maîtrisé. Ceci étant le travail initié depuis Black Flag, qui voyait les déplacements devenir plus fluides et les combats un peu plus techniques a atteint son plein potentiel – ou presque – ici, avec une mise en difficulté plus présente, certainement due à l’apparition des Assassins qui tentent de vous éliminer, à l’improviste bien entendu. Ceux-ci peuvent se révéler mortels et une grosse dextérité est requise pour ne pas se faire surprendre.

Le parti pris de cet épisode repose sur une continuité calquée sur le quatrième épisode, tout en l’améliorant par touches, cette approche est, semble-t-il, plutôt cohérente, celle initiée dans Unity faisant basculer le jeu vers un côté moins « fun » qu’auparavant, si l’on ne parle que des combats. Bien sûr, la différence graphique entre les deux est présente, mais il apparaît que Rogue, du moins dans cette version PC, est très joli et fouillé. Bien sûr, il ne propose pas la foule de Unity dans les rues, mais en vrai, est-ce vraiment si important ? De plus, le tout est très bien optimisé et aucun bug majeur n’est venu ternir l’expérience. Une seule fois un personnage a disparu lors d’une séquence scénaristique, ce qui est au final assez proche d’un résultat parfait.

Enfin, pas de mode multijoueurs à l’horizon dans cet épisode, mais là encore, est-ce vraiment ce que recherche le public qui s’intéresse à la série. Si les modes en ligne des précédents opus ont été assez appréciés, une bonne expérience en solo est déjà très satisfaisante, d’autant que les 8 séquences – oui, c’est moins que la plupart des autres jeux de la série – offrent une bonne vingtaine d’heures de jeu, et plus si on veut tout fouiller.

Au final, la seule réserve majeure que l’on pourrait soulever sur cet Assassin’s Creed Rogue, c’est le fait qu’il ne prend pas beaucoup de risques par rapport à Black Flag, même système maritime – à l’exception notable du fait que vous pouvez maintenant être abordé – mêmes phases dans le présent avec les mêmes bureaux et zones, fan service à gogo avec plein de personnages qui reviennent. Heureusement que la plupart de ces points récupérés sont d’excellente qualité.

 

Verdict

8/10

Malgré son côté recyclage, Assassin’s Creed Rogue est clairement un épisode majeur de la série. Du point de vue scénaristique, surtout, et puis il montre également le point culminant du gameplay de l’avant-Unity, ce dernier n’ayant pas fait l’unanimité, il y a des chances que Rogue se trouve un public de fans. Dans tous les cas, avec un scénario riche, et qui relie tous les points d’ombre ou presque qui restaient entre Assassin’s Creed III, IV Black Flag et Unity, ainsi qu’un gameplay très soigné, Rogue est un excellent épisode dont on ne comprend pas le désamour dont il a été victime. 

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