Criminal Girls: Invite Only

Il y a des jours où je me dis que l’humanité est pas si mal. Criminal Girls me fait penser le contraire.

Certains jeux sont mauvais, d’autres sont juste ennuyeux. Criminal Girls est un jeu très répétitif, au point d’en être insupportable, et dont “l’intérêt” repose entièrement sur le fait que ce jeu est un titre ecchi. Si vous savez ce que ce terme veut dire, vous êtes potentiellement intéressé par ce jeu, sinon, sachez que ça veut dire érotique.

 

Criminal Girls est un JRPG dans la veine des dungeon crawlers comme Etrian Odyssey, avec la présentation d’un jeu smartphone et des mécaniques équilibrées par quelqu’un qui déteste s’amuser. Vous faites trois pas dans les donjons, paf, combat aléatoire. C’est probablement le ratio de rencontre par distance parcouru le plus lourd que j’ai dû subir dans un JRPG depuis Final Fantasy III. Et ce jeu avait au moins l’excuse d’avoir 25 ans.

Criminal Girls est ce qui arrive quand un jeu est développé entièrement comme prétexte à montrer des filles dénudées dans des positions lascives. Mais dans le cas présent, même ce côté a été saboté par le fait que dans son passage à l’ouest, le jeu a été fortement censuré en plus d’être traduit.

Je n’ai pas d’opinion particulière sur les jeux ecchi, après tout, si c’est votre truc, pas de problème. Mais pour Criminal Girls, il y a quand même une liste de course des trucs qui me dérangent profondément :

• Les filles sont toutes en enfer parce qu’elles sont mortes avec de l’ADN de criminelles avant de commettre leur crime… Oui, vous avez bien lu, le crime est DANS LEURS GENES, et même si techniquement elles n’ont rien fait, elles se retrouvent en enfer à cause de ça.

• Votre rôle est de les réhabiliter, et pour ce faire, vous devez les punir (lisez frapper, électrocuter etc…). Donc, pour “réhabiliter” ces filles qui rappelons-le sont MORTES AVANT D’AVOIR COMMIS UN CRIME, il faut les torturer. Et évidemment, elles adorent ça… Bien sûr… Il y a des jours, je vous dis pas.

• Mais là où ça devient trop : Une partie de ces filles sont très très (trop) jeunes. Je sais que c’est un genre au Japon, mais il y a des raisons pour lesquelles on ne sexualise pas les gosses dans l’ouest et ce jeu me donne pas mal la nausée.

• Et bien sûr pour couronner le tout, les mini-jeux de “motivation” qui vous force a malmener ces filles sont obligatoires puisque c’est comme ca que vous gagnez des compétences. Votre XP est uniquement utilisée pour les stats, les skills sont tous obtenus avec les mini-jeux. Subtil.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé ce jeu. Les mécaniques archaïques des dungeon crawlers me faisaient déjà grincer des dents après 15 minutes, les personnalités des personnages sont d’un cliché que c’en est presque comique, et le facteur “mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?” est réglé sur Maximum.