Far Cry Primal

Le monde d’Oros vous attend, voici notre avis sur Far Cry Primal !

Far Cry Primal est sorti depuis quelques temps déjà – 23 février sur consoles et 1er mars sur PC – et nous avons pu parcourir Oros de long en large avant de vous donner notre avis sur cet opus très particulier de la franchise. Alors que nous étions habitués à des aventures contemporaines et des paysages assez différents – beaucoup d’îles et de lieux « exotiques » – nous sommes ici propulsés en pleine période préhistorique. On vous dit tout !

 

« Je vais vous parler de Takkar … »

Le jeu nous met directement dans le bain : vous êtes, en effet, en compagnie de votre groupe de chasse à l’affut d’un mammouth qui serait isolé du reste de son troupeau. Une fois votre proie repérée, tout ne se passe malheureusement pas comme prévu et votre petit groupe va être décimé par un tigre à dent de sabre particulièrement violent et vous vous retrouvez seul. Pas pour très longtemps, puisqu’une fois sauvé des griffes – et des dents – du félin, vous rencontrez Sayla, une Wenja comme vous, qui va rester avec vous et vous inciter à fonder votre propre communauté.

C’est le point de départ de l’aventure et la grotte où vous avez trouvé refuge est le point de départ du village que vous avez l’ambition de construire avec tous les Wenjas que vous pourrez trouver. Le développement de votre communauté est menacé par des tribus rivales : les Udams et les Izilas, qui sont les principaux adversaires que vous aurez sur votre chemin – les Udams menacent d’ailleurs directement votre village assez tôt dans l’aventure. C’est suite à l’assaut du chef de ces derniers, Ull, qu’il est décidé de faire grossir au maximum la communauté pour se prémunir d’une nouvelle attaque. En bref, il va falloir se mettre au travail.

Le scénario est plutôt agréable à suivre et colle assez bien à la période. Le tout est une histoire teintée de violence et de considérations pratiques très terre-à-terre qui doivent être proches de ce que pouvaient vivre les hommes et femmes de cette époque. Les embryons de croyances et religions sont aussi intégrés dans la trame. L’accent est mis sur une action très brutale qui tranche avec les productions parfois un peu trop propres sur elle, que l’on voit beaucoup dans les jeux du genre de ces dernières années. L’écriture des personnages ne tombe pas dans les clichés de l’homme des cavernes débile et se révèle assez subtile – mention spéciale au personnage d’Urki – ce qui est toujours un excellent point pour l’immersion.

 

Des mécanismes trop classiques ?

Au-delà du gameplay impliquant le contrôle de Takkar en lui-même, nous allons d’abord parler des mécanismes globaux qui régissent votre quête dans le monde d’Oros. En bref, vous devrez conquérir des Bûchers qui permettent de placer une zone sous le contrôle des Wenjas, ainsi que des Avant-Postes pour renforcer votre village et la présence de la tribu dans une zone. Les quêtes principales sont, tout d’abord, l’occasion de recruter des personnages importants qui intègrent votre village, puis ensuite de réaliser des missions pour eux. Les missions ayant trait aux personnages important et au scénario principal sont assez réussies et permettent de saisir tous les enjeux de ce monde et de mieux connaître les différentes tribus.

Là où le bât blesse un peu, c’est en ce qui concerne les missions secondaires, nombreuses mais pas très intéressantes. Le renouvellement est presque inexistant et au bout de quelques heures de jeu, on aura tôt fait de ne plus s’y intéresser. Si l’on considère ce point et le côté très classique du rôle des bûchers/points d’observation, on ne peut pas dire que la recette made in Ubisoft ait vraiment été chamboulée. Le craft des armes, objets et bâtiments du village est également assez classique quoiqu’intéressant quand même. On se retrouve entraîné dans la manie d’améliorer la hutte des personnages importants du village afin de gagner des compétences supplémentaires ou de débloquer des missions. Ce petit côté addictif est plutôt sympathique, d’autant que la progression est assez linéaire.

La difficulté du titre est, en effet, plutôt bien dosée en mode Normal et le mode Survie – intégré lors de l’une des dernières mises à jour remplit son office en nous mettant aux prises avec une nature encore plus hostile. Takkar est un guerrier aguerri qui est très agréable à prendre en main : les différentes armes se complètent bien et, pour le coup, la jouabilité gagne en équilibre. De la même manière, le système permettant d’apprivoiser les prédateurs pour les faire combattre à nos côtés – ou pour servir de montures à plus haut niveau – est très bien intégré.

 

Oros, un monde incroyablement vivant

Bon, c’est vrai, ce titre aurait presque pu sortir d’une publicité pour Far Cry Primal, mais on va s’expliquer. Déjà, signalons que ce test a été effectué sur la version PC du titre et que celle-ci est nettement plus au point visuellement dans certains domaines. Par exemple, la distance d’affichage et le détail en vision lointaine est sans commune mesure avec les versions console – que nous avons également vu tourner – et les textures affichent une plus grande complexité. De plus, avoir du 1080p et entre 50 et 60fps constants apporter quand même un plus à l’expérience visuelle qu’essaie d’offrir le titre. Enfin, nous avons noté un meilleur traitement des ombres et effets de lumière sur PC. Tout ceci est dit de manière purement informative : le jeu reste joli sur PlayStation 4 et Xbox One, c’est dit.

On a assez tapé sur Ubisoft lors de précédents tests ou podcasts concernant le côté technique de leurs titres – et en particulier les portages sur PC – pour ne pas noter ici l’excellent travail artistique, technique et d’optimisation effectué sur ce Far Cry Primal. Le monde fourmille de détails, de vie et de paysages uniques qui donnent une vraie identité au titre. Au-delà de ces considérations techniques, les développeurs n’ont pas lésiné pour proposer un univers réaliste en faisant en sorte que les PNJ aient des occupations ancrées dans le réel, même si cela peut choquer les âmes sensibles – oui, on parle bien de ce-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-non et c’est rare de le voir, rassurez-vous. La nature agit également comme elle le doit en mettant en scène des combats entre prédateurs se battant entre eux ou avec une proie. En bref, tout cela contribue à l’impression d’évoluer dans un monde très proche de ce que nos ancêtres ont connu.

Pour résumer notre pensée, Far Cry Primal est beau, fluide et ne souffre que de peu de bugs – un ou deux sur l’ensemble de notre partie de 30 heures – ce qui le place dans la catégorie des titres qui n’ont pas souffert lors de leur passage sur PC. Cette bonne tenue technique se confirme également pour la version consoles. C’est une vraie bonne surprise pour nous. 

 

Verdict

8/10

Far Cry Primal est un excellent jeu qui se permet de renouveler – au moins dans la contextualisation – une franchise qui commençait à s’enliser un peu dans ses habitudes. Oros est un monde qui donne envie d’être parcouru et qui est le théâtre d’une quête principale de qualité. Malgré tout, un bon nombre de quêtes secondaires se révèlent répétitives sur la longueur et les mécanismes régissant le craft sont assez éculés. Pas de quoi gâcher la très bonne impression laissée par le titre, bien aidé par un rendu graphique exceptionnel. Ce Far Cry Primal est une aventure qui mérite d’être vécue.

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