[TEST] Kena : Bridge of Spirits, quand Pixar rencontre le jeu vidéo

Enfin une nouvelle licence d’un studio indépendant ! Kena : Bridge of Spirits développé par Ember Lab est disponible depuis le 21 septembre dernier. Un action-aventure saupoudré de phases de plateforming et de combats de boss dantesques, voilà un petit jeu parmi les grands qui pourrait être comparé à un Zelda.

Initialement prévu pour sortir en août dernier, le studio d’animation Ember Lab a décidé de reculer le lancement de leur « Zelda-like » au 21 septembre, leur laissant un petit mois pour peaufiner leur bébé. Le studio derrière l’excellent court-métrage sur Zelda Majora’s Mask nommé Terrible Fate sorti en 2016, possède aujourd’hui son premier jeu, un action-aventure à la troisième personne avec des éléments de lite-RPG dans un monde semi-ouvert. Un véritable AA qui se frotte aux plus grands en cette période de rentrée vidéoludique. Sorti initialement seulement en version dématérialisée sur PC et Playstation, il est maintenant disponible en version physique sur PS4 et PS5 depuis le 19 novembre, le même jour que la sortie de Pokémon DE/PS.

Libérez les esprits

Le mode photo promet des moments suspendus dans le temps à immortaliser.

Kena est une jeune femme qui détient un pouvoir puissant : celui de parler aux défunts via leur esprit et de libérer leur âme tourmentée. Lors d’un voyage vers la Montagne des Esprits, la jeune femme croise la route d’un homme menaçant et corrompu. Celui-ci l’empêche d’atteindre son but et détruit petit à petit la région environnante, dont un petit village. Kena va donc partir à sa recherche tout en purifiant les lieux grâce à sa magie et ses mignons petits Rot, des esprits de la forêt. Elle va croiser la route de plusieurs habitants défunts dont les âmes vagabondent encore, à la recherche d’un de leurs proches qui a connu un sort horrible. La jeune Kena va donc devoir sauver ces âmes corrompues avant de pouvoir s’attaquer à l’homme qui l’a tourmenté au départ.

Quand nervosité et douceur ne font qu’un

À la manière d’un Zelda, Kena : Bridge of Spirits utilise autant un système de combat riche et nerveux, que des plateformes et énigmes à résoudre dans des grottes, sanctuaires, etc. Lors des phases de combat, chaque coup se ressent, que ce soit via les vibrations de la Dualsense (jeu testé sur PS5) mais aussi grâce aux combos et alternances entre coup fort et coup normal. Sans oublier la possibilité de se battre à l’arc et de faire des coups critiques si on atteint le point faible des ennemis (toujours visible comme dans un Zelda) et de parer les coups avec le bouclier. Ce dernier sert aussi à activer des mécanismes pour débloquer des passages.

L’univers de Kena : Bridge of Spirits propose des paysages splendides où les couleurs et verdures débordent de partout. Mais malheureusement, tout cela manque de diversité. on passe d’une forêt à une colline, puis une montagne, et toujours dans des décors similaires. Mais s’y perdre est plaisant, la nature embellissant le voyage. De plus, il y a sans arrêt des petits détails qui ont leur importance que ce soit dans la recherche des Rot, des coffres, des zones à purifier qui peuvent être difficile d’accès, etc. Le décor cache souvent une énigme. Le voyage dans les terres a son charme, mais on ne peut pas nier que le level design paraît un peu fouillis, malgré la beauté des zones.

Kena’s Mask

Passer un moment avec les Rot, c’est possible !

Comme vous l’aurez remarquer, on parle beaucoup de sa ressemblance avec Zelda Majora’s Mask. À dessein, puisqu’en plus d’avoir réalisé le court-métrage « Terrible Fate », le studio Ember Lab lui rend hommage par particulier via l’utilisation des masques par les habitants du village. Ces derniers sont un moyen de reconnaître les personnages : le renard, le hibou, le bélier, etc. Kena peut d’ailleurs les utiliser pour regarder à travers et connaître l’emplacement du prochain objectif. Ces artefacts deviennent aussi cosmétiques pour personnaliser ses Rot, et les habiller à notre convenance, car ils suivent Kena pendant son voyage. D’ailleurs, cette mécanique adorable permet d’utiliser la magie des Rot pour déblayer un chemin, résoudre une énigme, ou simplement les contempler. Un peu de mignonnerie au milieu du monde corrompu, ça ne fait pas de mal.

Verdict

8/10

Des années à l’attendre et cela valait le coup. Kena : Bridge of Spirits est une jolie surprise qui a illuminé cette rentrée 2021, malgré sa durée de vie assez courte (11 heures en prenant son temps). Le voyage initiatique que vit la jeune héroïne est plaisant, les combats sont dantesques malgré le dosage un poil exagéré (les combats même en mode normal, peuvent être un véritable challenge si on est pas connaisseur des jeux d’action-aventure), et la mécanique des Rot est innovante et on en redemande. Une histoire rafraîchissante et on espère Kena retrouver prochainement dans une suite.

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