Dans la même lignée que son prédécesseur, Killing Floor 2 propose de ravager du zombie par centaines seul ou en équipe. Ceci étant, la formule se renouvellera-t-elle un tant soit peu dans ce nouvel opus ? C’est ce que nous allons essayer de voir dans ce test qui se basera sur la version PlayStation 4 Pro, qui dispose de quelques spécificités.
Un concept inchangé mais efficace
Le premier Killing Floor avait eu la malchance de sortir quelques mois à peine avant un monument du genre FPS coopératif : Left 4 Dead 2 et juste après le premier épisode de la franchise de Valve. Bloqué entre ces deux mastodontes, il n’a pas réussi à pleinement trouver son public. Aujourd’hui, force est de constater que la concurrence est beaucoup moins rude sur PC en terme de sorties récentes et, même, presque inexistante sur PlayStation 4. C’était donc certainement le bon moment pour sortir ce Killing Floor 2.
Le principe change peu par rapport à l’opus de 2009 : il s’agit de tirer parti de l’équipe qui nous entoure pour passer au mieux les vagues de Zeds – des sortes de zombies très vicieux et relativement intelligents – qui déferlent sur vous. Si les modes de difficulté classiques seront l’occasion de se faire la main sans trop se prendre la tête, les plus élevés, comme Hell on Earth, rendront le jeu en équipe vital pour espérer survivre. C’est justement ce qui fait le sel du jeu et pousse à comprendre les mécanismes pour en tirer au maximum profit.
Bien utiliser les différentes classes disponibles devient donc indispensable et il ne faudra pas espérer survivre longtemps aux vagues de Zeds si votre équipe est déséquilibrée, notamment dans les modes dont nous avons parlé plus haut. Les classes restent assez classiques avec un expert au corps-à-corps, dans les armes incendiaires, les explosifs, des armes à feu, etc. Les fonctions de heal sont assurées par le Medic et d’autres classes permettent de distribuer du matos—grenades, munitions, entre autres – aux membres de l’équipe. La clé réside donc dans l’équilibre, comment dans tout bon jeu en coop.
Techniquement plus abouti
Quelques derniers mots sur le gameplay avant de passer à l’aspect technique, tout de même. L’un des aspects les plus importants réside dans la gestion financière de l’équipe. Après chaque vague, vous gagnez un certain montant de Dosh, qui permettent ensuite d’acheter des armes, protections ou consommables auprès des bornes prévues à cet effet. Sachant que vous pouvez donner de l’argent par liasses de 20 à vos compagnons à l’aide d’une touche en particulier, il vous est possible d’élaborer une stratégie pour que l’argent soit équitablement reversé, aider un coéquipier dans la difficulté ou vous cotiser pour donner assez d’argent à celui qui est le plus efficace pour qu’il achète la meilleure arme possible. Les possibilités sont nombreuses.
Sur PlayStation 4, le jeu reste très agréable à l’œil, sur la version Pro, il offre de la 4K que l’on n’imagine pas native mais qui rend très bien. Dans tous les cas, cette version n’a pas à rougir devant la très belle version PC qui, en plus de tirer beaucoup d’une version modifiée de l’Unreal Engine 3, se permet de tourner sur des configurations plutôt modestes avec un rendu très correct. On sent une optimisation très soignée de la part des développeurs.
Terminons par quelques points qui ternissent un tant soit peu le tableau. Il faut le dire : le solo est clairement inintéressant, et même si le jeu ne se base pas là-dessus, on regrette le manque d’intérêt du fait de jouer seul – un peu de scénarisation n’aurait pas été de refus. De manière plus globale, les modes de jeu sont peu variés, on en fait le tour très rapidement. Il existe des modes en versus où l’on peut prendre le contrôle des Zeds mais le gameplay associé à ceux-ci se résume bien trop à du corps-à-corps. Enfin, le manque global de prise de risque par rapport au premier opus n’est clairement pas un bon signal que nous envoient les créateurs de ce Killing Floor 2.
Verdict
7/10
Dans la droite lignée du premier de la série, Killing Floor 2 remplit son office sans vraiment montrer de panache. Sa recette est efficace mais manque de renouvellement sur la durée. Reste que le jeu devrait trouver plus facilement son public qu’en 2009 et la sortie de ce second Killing Floor est dans le bon timing, cette fois. Peut-être que des mises à jour au niveau du contenu pourraient ajouter plus d’intérêt au soft sur la longueur.
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