[TEST] Say No! More… c’est un grand OUI !

Non. Aujourd’hui, je ne ferai pas d’intro pour Say No! More, développé par Studio Fizbin et sorti sur Nintendo Switch en avril 2021. Non, non, non. Dans un monde où William nous force à écrire des articles toujours plus exténuants les uns que les autres, Say No! More, m’a appris à dire « NON ». Vous allez comprendre pourquoi.

Le grand jour

Tout commence avec votre colocataire, cette feignasse vous explique qu’il ne pourra pas vous aider à régler le loyer de ce mois-ci (on a tous eu un coloc comme ça). Pour vous faire passer la pilule, il vous a préparé votre déjeuner, dans une gamelle avec une jolie licorne. C’est votre premier jour dans une grande entreprise, quel grand jour ! Oui… mais non, car vous êtes un stagiaire qui débute avec deux autres escla…hum, congénères et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil qu’on vous prépare donne le ton. Niveau gameplaySay No! More est un rail shooter, le studio désigne leur jeu comme le tout premier NPG (NO!-Playing Game).

Cette gamelle, ornée d’une belle licorne est très convoitée…

Le personnage, que vous pouvez entièrement personnaliser, n’est pas très bavard. Vos premiers échanges avec vos supérieurs hiérarchiques se résument à des « hmmm… » ou des « euh… ». Vous serez donc un peu balloté dans tout les sens avant qu’un de vos supérieurs, dans son infinie bonté décide d’améliorer votre confort. Votre bureau, sans fenêtres et proche de la machine à café, est maintenant muni d’une…feuille de papier A4 avec une fenêtre dessinée dessus ! Pour ce service rendu, votre supérieur décide de prendre votre gamelle avec votre déjeuner, vous n’aurez pas la force de dire « non ». C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il est temps de briser le statu quo.

Ce coup de pression, ça me rappelle quelqu’un à la rédaction…

Briser le statu quo

Face à cette situation, vous décidez de sortir un walkman (gros coup de vieux) avec une cassette où il est écrit « NO! » en rouge. Le moment est venu. Celui de briser le statu quo, d’apprendre à dire « NON » ! Dans un espèce de flash intense, un géant moustachu, digne des meilleures cassette de fitness des années 1980 vous explique qu’il est temps d’arrêter de s’écraser et de tout accepter sans rechigner. Le mot magique : NON.

Comme dit plus haut, nous sommes dans un rail shooter, vous allez devoir dire « NON » à vos collègues qui vous demanderont toutes les demandes qu’on fait habituellement aux stagiaires comme aller chercher du café ou imprimer des documents, mais maintenant que vous avez l’arme ultime, vous allez pouvoir les repousser avec votre meilleur « non », jusqu’au moment où vous aurez à faire face à votre premier supérieur, muni de votre gamelle et bien déterminé à ne pas vous la rendre. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Le mot magique !

Non! No! Nein! Não!

Dire « non » est une chose, encore faut-il le faire avec style ! Dans Say No! More, vous avez la possibilité de dire « non » de plusieurs façons possibles, qui se débloquent au fur et à mesure que vous progressez dans l’histoire. Il y a le premier « non », dit de manière ferme, que vous pouvez charger en maintenant la touche B, il faut simplement faire attention à ne pas gaspiller toute la charge. Il y a le « non. », froid et implacable, vous avez le « non… » fainéant (je l’aime bien, celui-là) et pour finir, le « NON ! » assourdissant, celui qu’on a tous rêvé de dire un jour à un supérieur méchant et sans cœur.

En plus de ces différentes façons de dire « non », vous avez la possibilité de rire, de taper des mains ou d’acquiescer sarcastiquement avant d’envoyer valser vos collègues et supérieurs,  ce qui aura le don de les énerver ou de les fragiliser dans leur estime.

Du « non » ferme au « non » fainéant, vous n’avez plus que l’embarras du choix.

Le dernier ajout de gameplay concerne la langue que l’on peut utiliser pour dire le mot magique, le choix est large : du français à l’anglais, en passant par le chinois, le japonais et même l’islandais. Il y en a pour tout les goûts et pour tout les crâneurs qui se disent polyglottes, vous pouvez également changer la voix du personnage.

Les plus courtes sont les meilleures ?

Say No! More nous embarque dans une belle histoire, qui dépeint une réalité plus sombre que ce qui peut être affiché à l’écran : nous sommes dans un monde où il faut savoir dire non, pour son propre bien-être, au risque de se faire marcher dessus et de finir en burn-out. Pour cela, le jeu est extrêmement bien réalisé. Le dénouement de l’histoire nous fait comprendre que dire « non » n’est pas la solution à tous les problèmes, qu’il faut également apprendre à dire « oui », de temps en temps.

Ce colocataire m’aura poussé jusqu’à mes derniers retranchements…

Avec seulement 8 chapitres, Say No! More, possède comme seul point noir d’être vraiment très court. Prévoyez à peu près une heure et demie pour finir le jeu. En ce qui concerne la rejouabilité, vous avez la possibilité de recommencer à partir du chapitre de votre choix, avec toutes les manières de dire « non » possibles à votre disposition.

Verdict

8/10

Oui, je ferai bel et bien la conclusion de Say No! More, qui m’a profondément touché car je me suis senti concerné par la problématique que le jeu soulève. Sa simplicité et sa faible durée de vie n’entachent en rien la richesse de son histoire et de ses personnages hauts en couleur. Si vous voulez jouer à un jeu sans prise de tête et découvrir une belle histoire, prenez Say No! More les yeux fermés. Pour moi, c’est un grand « OUI ».

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