Autant crever l’abcès tout de suite : je ne suis pas un grand connaisseur de Zelda. C’est donc un peu circonspect que j’ai commencé la review de ce manga quand notre Grand Timonier me l’a proposé. Comme le titre à rallonge l’indique, il s’agit de la Perfect Edition, à savoir une version complète et de collection des deux mangas The Minish Cap et Phantom Hourglass. Alors, pour 20 euros, faut-il craquer ? On va faire classique : un plan en trois parties. D’abord, The Minish Cap (un indice est caché dans le premier sous-titre, ceci dit), puis Phantom Hourglass et ce qu’il faut retenir de l’ensemble.
Une minish sérish
The Minish Cap donc, nous conte l’aventure de Link qui essaie de lever la malédiction qui pèse sur la princesse Zelda (la pauvre est changée en pierre par le méchant Vaati). L’histoire reprend ici la trame du jeu. Link va trouver plusieurs indices et être accompagné par un acolyte des plus étranges tout au long de son aventure.
Dans cette série, le dessin est simple sans être forcément simpliste (j’adore cette expression). Tout reste très clair et lisible même dans les planches de combats, c’est vraiment agréable à suivre. Le trait enfantin voulu par les auteures sied parfaitement au propos, à l’histoire et au jeu original. Cette édition propose en plus les quatorze premières pages en couleur. La mise en page, sans être révolutionnaire (on reste souvent dans une approche classique à base de vignettes qui s’enchaînent) donne parfois une vision plus dynamique qui apporte une fraîcheur à l’ensemble.
La menace Phantom
Le volume enchaîne donc avec … Phantom Hourglass, bravo ! Ici, Link embarque sur le bâteau du capitaine Tetra mais une mauvaise rencontre poussera notre héros à partir à l’aventure pour essayer de sauver son amie. Aidé par une fée et un capitaine pour le moins saugrenus, Link va parcourir les mers et tenter de briser une ancienne malédiction.
Après la lecture de Phantom Hourglass, on comprend tout de suite pourquoi les deux mangas se retrouvent ensemble dans le même volume. Le trait et le traitement de Link est similaire. Attention, pas identique : similaire. Comme l’indiquent les auteures dans les petits bonus, la volonté était de faire un Link comique avec un trait légèrement différent de celui de The Minish Cap. La mise en page est ici plus dynamique, peut-être pour coller à l’idée d’une histoire qui se déroule sur la mer, donc forcément moins statique.
Legend of Zelda – Perfect Critique
Les histoires proposées sont globalement sympathiques à suivre et séduiront ceux qui aiment les jeux. Le petit point que je reprocherais serait de justement parfois trop suivre la narration des jeux originaux, ce qui fait que l’impression de lire le scénario des jeux Zelda est peut-être trop présente. Avec tout ce que cela comporte de Deus Ex Machina et autres constructions du récit spécifiques à un jeu vidéo. Ce qui passe dans un jeu, étalé sur plusieurs heures, passe forcément moins bien ramassé en une heure de lecture. Néanmoins, rien d’insurmontable, les histoires restent quand même agréables et se laissent lire sans déplaisir.
Concernant l’objet en lui même, rien à dire : c’est de la belle ouvrage. Ceux qui ont déjà eu affaire aux Perfect Edition ne seront pas dépaysés. Couverture cartonnée, petite carte en plus, des informations concernant les auteures et leur studio (dans une mise en page tellement japonaise !), beaucoup de bonus et, cerise sur le gâteau, un papier de qualité avec un grammage plus important que la moyenne (plus épais, si vous préférez) font de ce livre une bien belle édition pour se faire plaisir à un prix somme toute assez raisonnable.
Vraiment, pas grand-chose à redire sur The Legend of Zelda : The Minish Cap & Phantom Hourglass – Perfect Edition. Le livre en lui-même vaut le coup d’œil et les histoires (malgré quelques défauts inhérents au genre) sont vraiment prenantes. Les fans de Zelda apprécieront et les fans de mangas pourront aussi y trouver leur compte.
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