Notre test de Elite : Dangerous

L’espace … la dernière frontière. Notre mission : trouver notre chemin parmi 400 milliards d’étoiles.

Quand j’étais gosse, je jouais à Star Trek. Le premier jeu que j’ai acheté avec mon argent de poche était Elite 2 : Frontier. A l’époque, c’était pas mal d’argent pour moi et le jeu était sur deux disquettes 3’¼ … mais surtout, il était vendu avec trois manuels monstrueux (plusieurs centaines de pages). C’était un jeu si complexe et détaillé que mes parents ont dû m’aider à apprendre à décoller sans me planter. Bien sûr, ça n’aidait pas que le jeu soit intégralement en anglais.

 

Plus de 20 ans après le dèrnier épisode, Elite : Dangerous nous arrive, financé par les fans et développé par le créateur de la série. Cette fois ci, Elite se propose d’offrir l’intégralité de la Voie Lactée à explorer. Et si vous êtes le genre de personne qui connaît le nom des étoiles les plus proches de notre bon vieux Soleil, vous allez vous faire plaisir.

Vous pouvez continuer à dé-zoomer jusqu''á voir la totalité de la voie lactée.

Voyager de système en système, sauter en hyperespace, mais surtout sortir d’un saut et se retrouver nez à nez avec une étoile qui, soudain, remplit votre écran est juste fantastique. J’ai bien envie de râler un peu sur le fait qu’il y a pas mal de bruitages pour un jeu qui se passe dans l’espace… mais, soyons honnêtes, je n’ai pas entendu de bruitages dans l’espace avec ce niveau de qualité et de satisfaction depuis Star Wars. Sérieusement, sortir d’un saut hyperespace est juste jouissif.

Si Elite est beau comme un camion et chante une douce chanson, piloter votre vaisseau est aussi une chose que je trouve superbement exécutée. Et là je vais tout de suite dire que je n’ai pas de HOTAS, je n’ai pas de joystick de luxe. J’ai tout simplement un clavier et une souris, ainsi qu’une manette de Xbox 360. C’est tout simple et ça marche.

Quand j’ai commencé, je me suis directement mis à regarder les contrôles pour voir les touches au clavier, etc… et il faut bien avouer que si les contrôles étaient juste impénétrable à l’époque (j’ai encore une feuille de papier A4 avec un clavier dessiné et des flèches partout pour savoir comment piloter, et aborder une station), aujourd’hui, c’est plus simple, mais le combo clavier souris est loin d’être idéal. J’ai ensuite jeté un œil à la configuration de la manette, et ça a été une révélation ! Les deux joysticks sont justes parfaits pour configurer le pitch et le yaw, tout en gardant les thrusters latéraux sur le d-pad. Ça a l’air un peu complexe, mais en 5 minutes, vous aurez trouvé vos marques et serez prêts à apponter une station.

Ca a l'air plus petit que c'est en fait.

Et c’est là qu’Elite montre sa vrai couleur. Elite est un simulateur. Un vrai, un dur. Pensez Truck Simulator 3000. Un jeu qui vous fera demander une autorisation d’appontage, puis vous assigne une plate-forme, vous fait entrer dans la station tout en faisant tourner votre vaisseau à la vitesse de rotation de la station (elle tourne pour générer 0.1G de gravité dans la station… Un détail qui n’a aucun impact sur le jeu, mais les fans hardcore de simulateur et d’astrophysique apprécieront). Si vous prenez trop de temps, vous vous prenez une amende, si vous vous trompez de plate-forme pour apponter, pareil, si vous faites un pet de travers… bon, vous voyez l’idée.

Ça a l’air d’être l’enfer. Mais pour être honnête, pour une somme dérisoire, vous pouvez acheter un ordinateur de docking automatique, pour ne pas avoir à vous inquiéter de cette procédure… même si la procédure n’est pas si difficile à exécuter. Je recommande tout de même ce petit achat qui rend la vie plus facile. Sans oublier que pour les fans de la première heure, activer l’auto docking joue le Danube Bleu de Strauss… comme dans le jeu d’origine. Une touche qui m’a fait bien plus plaisir que ça aurait dû.

Comme tout bon simulateur, Elite a un rythme très… relax. Je trouve que c’est un jeu parfait pour écouter un podcast, ou même profiter d’une des stations de radio internet que la communauté à déjà mis en place… Merci internet !

Parfois, ces menus meritent de jeter un oeil sur un forum ou deux.

Bien sûr, on ne peut pas avoir un simulateur spatial sans avoir de combat spatial. Et dans ce domaine, Elite souffre peut-être un peu de son parti pris simulation. En effet, l’inertie de votre vaisseau est assez vite apparente au fur et à mesure que vous obtenez assez de crédits pour acheter des vaisseaux plus grands et puissants. En gros, c’est plus réaliste d’un point de vu physique, mais c’est moins fun que les jeux un peu arcade comme Wing Commander. Ce choix en rebutera peut être certains qui voulaient du nerveux, mais d’un autre côté, ça laisse une chance aux petits vaisseaux maniable de s’en sortir contre les gros destroyers comme l’Anaconda. Par contre, là on sent vraiment l’avantage des possesseurs de joysticks et de sets Track IR ou même les petits veinards qui ont déjà mis les mains sur un Occulus Rift.

Ceci dit, Elite souffre d’un problème qui en rebutera plus d’un. Pour le moment, Il est presque aussi aride que le vide de l’espace. Je ne veux pas dire qu’il n’y a rien à faire dans Elite, en fait, il y a un bon petit nombre de carrière à poursuivre. Mais le problème est qu’il n’y a pas encore de structure pour mettre ce contenu en valeur. Je dis « pas encore », parce que le développement d’Elite est une chose fluide et toujours en mouvement.

Il va prendre cher

Elite est le premier gros simulateur spatial qu’on a vu depuis des années. Un genre qui avait été réduit à des titres petits budgets, qui parfois étaient tout de même drôlement réussi, il faut bien le dire. Mais avec Star Citizen qui va arriver en 2016, on ne peut que se frotter les mains de voir le grand retour du genre qui a probablement été le plus grand porte drapeau du jeu vidéo sur PC dans les années 90. C’est un retour assez unique, financer par le crowdfunding, mais qui fait du bruit, et va continuer a en faire tout au long de l’année.

 

 

Verdict

8/10

Il a beau être sorti en décembre, Elite est clairement un jeu qui va briller de plus en plus en 2015. La feuille de route de Frontier Developments est chargée de nouveaux modes, nouvelles fonctionnalités et vieux classique de la série d’origine qui n’ont pas encore fait leur apparition dans le jeu. Mais avec tout ce contenu encore en développement, est-ce qu'Elite vaut le coup tout de même maintenant ? Pour ma part, je dirais oui, sans aucun doute. Mais il y a une bonne dose de nostalgie derrière cette opinion. Si vous voulez un jeu qui vous donne des objectifs, Elite n’est pas encore prêt pour vous. Si vous aimez l’idée d’être largué dans une galaxie entièrement prête à être explorée, que vous voulez miner des astéroïdes, chasser des pirates, jouer les chasseurs de primes, ou passer du côté obscur et jouer au pirate… Elite est pour vous, et on peut s’attendre à avoir de plus en plus de contenu tout au long de 2015. On se voit sur Shinrarta Dezhra !

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