On aura mis le temps mais il est là, notre test de Spider-Man ! Nouvelle production des développeurs de chez Insomniac Games, le jeu dédié à l’Homme-Araignée a beaucoup fait parler lors de ses différentes présentations lors des salons successifs où il a été présenté (notamment l’E3 et la Gamescom, où nous l’avions essayé) et nous étions impatients de voir le résultat final. Après avoir terminé le jeu à 100%, nous allons vous parler de notre expérience sur ce Spider-Man.
Un équilibre presque parfait entre scénario, mise en scène et monde ouvert
La scène d’introduction nous met tout de suite dans l’ambiance de cette New-York fictive de l’univers de l’Homme-Araignée. On se retrouve dès les premières secondes à se balancer entre les buildings de la Grosse Pomme pour se rendre sur les lieux de l’arrestation en cours de Wilson Fisk. En effet, le baron du crime est sur le point de tomber et les forces de l’ordre ont besoin de vous pour faciliter son arrestation. Vous devrez alors en finir avec lui, avec un combat plutôt épique à la clé.
Pour autant, ce n’est que le début et un ennemi plus dangereux encore va bientôt se manifester alors que les hommes de Fisk n’ont pas encore dit leur dernier mot. Globalement, l’enchaînement des aventures de Peter Parker est particulièrement bien rythmé et mis en scène. Les séquences nous font prendre le contrôle tant Peter que Spider-Man mais également Mary-Jane ou un autre personnage dont je tairais le nom. Les gameplay sont à chaque fois différents, mais nous y reviendrons.
Le fait d’utiliser les ressors du monde ouvert fait parfois courir le risque de diluer le scénario dans un nombre trop grand d’activités annexes. Ici, ces activités sont mises en avant mais pas au point de détourner totalement le joueur de la quête principale qui reste celle qui est la plus mise en valeur. Les quêtes annexes sont parfois « obligatoires » pour continuer à avancer mais le jeu fait alors en sorte d’intégrer une petite phase de « farm » entre deux étapes des quêtes principales. Le tout est très bien intégré et si on n’y prête pas une attention particulière, l’enchaînement est fluide et cela ne se ressent pas sur le rythme de l’aventure.
Enfin, un petit mot sur la fin de l’aventure, qui n’hésite pas à bousculer certaines figures iconiques de l’univers de Spider-Man – parfois de façon brutale – et à introduire, de manière intelligente, d’autres personnages pour ce que l’on imagine être une suite très intéressante et qui pourrait s’affranchir de certains codes et personnages clé. Ou du moins ne pas accorder le premier rôle à notre Peter Parker adoré. Réponse dans quelques mois ou années.
New-York, un très grand (et beau) terrain de jeu
Que serait cette aventure si l’univers autour ne parvenait pas à rendre les tribulations de Spider-Man vraiment palpitantes. C’est à ce moment que l’on parle de la New-York dépeinte dans le jeu. L’occasion de confirmer l’impression que j’avais eu lors de la démo de la Gamescom 2018 : La ville est tout simplement immense et visuellement magnifique. Nous avons effectué le test sur Playstation 4 Pro et sur celle-ci, aucun ralentissement, une fluidité exemplaire et une finition visuelle qui ne montre aucun défaut majeur (hormis les fameux PNJ sur les bateaux aux confins du jeu, mais qui s’en soucie réellement ?).
Grimper sur l’Empire State Building pour prendre une capture du paysage a été l’un des moments que j’ai apprécié vivre en jouant à Spider-Man, ce qui démontre au moins une chose : on prend autant de plaisir à se balader dans la ville (surtout une fois que l’on a amélioré les capacités de notre héros) en allant de bâtiment en bâtiment qu’à faire les quêtes proposées par le jeu. Signe que tout l’univers fonctionne très bien.
Graphiquement, rien de majeur à reprocher au jeu, donc. Et ce constat est valable pour tout ce qui concerne la forme de ce Spider-Man. Très peu de bugs à déplorer lors de mon aventure, ce qui est toujours bon signe, surtout dans un monde ouvert – un genre d’univers plus sujet aux bugs que d’autres. Enfin, un mot sur le doublage français, de très bon niveau, aucune fausse note à ce sujet, tout comme pour la musique en général, qui s’adapte aux situations quand vous vous déplacez en ville – le fait qu’une musique épique se déclenche quand vous sautez d’un bâtiment et partez à l’aventure est un très bel exemple d’une utilisation contextualisée et très réfléchie de la musique. Un excellent travail sur ce point.
Un peu d’Arkham, mais des différences fondamentales
Pour le gameplay, nous l’avons vu, je ne trouve rien à redire sur les phases de déplacements dans New-York, le plus gros des interrogations que j’avais lors des différentes vidéos dévoilées lors des événements se situait au niveau des combats. La tentation de mettre trop de QTE semblait grande et cela aurait pu vite tourner à la catastrophe.
Finalement, le système de combat est plutôt équilibré. Les premiers réflexes que l’on a au moment de rentrer dans un affrontement rappellent immanquablement la série des Batman Arkham mais le système de contre est ici largement supplanté par l’importance des esquives. Celles-ci fonctionnent sur le même modèle que les contres de Batman, avec un avertisseur au-dessus de la tête du héros au moment où l’on doit appuyer sur la touche correspondante (Triangle, en l’occurrence). Les combats sont, du coup, un peu plus nerveux et intègrent pas mal de mouvements qui utilisent les éléments du décor pour éliminer les adversaires, ce qui constitue la principale différence avec les combats du Chevalier Noir.
Différentes phases sont également là pour diversifier le gameplay de ce Spider-Man. Tout d’abord, des moments inspirés des défis des Batman Arkham, où l’on doit éliminer les ennemis sans se faire repérer mais également d’autres défis différents plus classiques (éliminer tous les adversaires, désamorcer des bombes, etc). De manière générale, les activités annexes se révèlent intéressantes mais peuvent se montrer répétitives au bout de quelques heures de jeu. Les quêtes secondaires scénarisées sont, elles, plutôt intéressantes et développent agréablement l’univers.
Enfin, impossible de ne pas citer les combats contre les boss, qui s’avèrent plutôt bien mis en scène (même si c’est avec eux que l’on retrouve les fameuses QTE, mais elles sont finalement bien intégrées et assez variées).
Mise à jour du test : Spider-Man Remastered :
Petit retour sur un jeu qui nous avait impressionné en 2018. La sortie de la PlayStation 5 a été l’occasion pour Insomniac Games de nous proposer une mise à niveau technique du jeu original sorti sur PlayStation 4. Outre la mise à niveau graphique, avec un rendu amélioré, grâce à la résolution 4K Ultra HD, nous avons aussi droit à un mode Performance permettant de rester à 60 images par seconde. Dans les deux cas, c’est beau, c’est fluide et le tout fait honneur au jeu original.
Spider-Man Remastered intègre les contenus additionnels qui étaient sortis après le jeu original mais également un changement de taille : l’acteur prêtant ses traits à Peter Parker a changé. le changement m’a personnellement semblé tout à fait positif même si le précédent s’en sortait très bien.
Le seul problème de cette nouvelle version étant, selon moi, qu’elle n’est disponible qu’en achetant la version Deluxe du tout récent Spider-Man : Miles Morales (dont le test sera très bientôt en ligne). Ce souci ne devrait cependant pas être éternel : on voit mal pourquoi Sony se priverait de vendre cette nouvelle version en stand alone plus tard. La note du jeu n’évoluera pas avec cette remasterisation, le jeu étant déjà excellent sur la précédente génération.
Verdict
9/10
Spider-Man est un excellent jeu et probablement l’un des meilleurs autour d’un super-héros depuis les Arkham (et on sait que ça n’a pas été très brillant avant ça, globalement). Techniquement excellent, avec une ambiance, une mise en scène et un scénario de haut vol, il ne reste que quelques passages d’activités annexes un peu trop répétitifs pour trouver un défaut au jeu d’Insomniac. L’aventure m’a beaucoup plu et je ne peux que vous conseiller de vous jeter à corps perdu dans la bataille !
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