Zombi

Zombi U connait une sortie sur PlayStation 4, Xbox One et PC sous le nom de Zombi, notre avis.

Zombi est un portage du jeu sorti sur Wii U et appelé à ce moment-là Zombi U – ça ne s’invente pas – et débarque sur PlayStation 4, Xbox One et PC. A quoi ressemble cette version ? Profite-t-elle du passage sur des consoles plus puissantes pour s’offrir un nouveau souffle ? Cette version tient-elle la route ? Réponses dans notre test de Zombi.

 

Techniquement (très) poussif

Le scénario de Zombi n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un argument de choc pour inciter le joueur à aller jusqu’au bout. Pourtant, le pitch de départ est assez prometteur : Londres se retrouve en plein cœur de l’épidémie zombie qui touche le monde entier. Vous vous retrouvez dans la rue, sauvé par un homme mystérieux qui vous met à l’abri à distance, en vous guidant grâce à des caméras.  Si, jusque-là, on fait dans le classique et efficace, le reste du déroulement n’offre que peu de moments épiques et est même desservi, par moments, par l’une des idées les plus intéressantes du jeu.

Quelle idée ? Celle de rendre définitive la mort d’un personnage que vous contrôlez. En effet, si vous mourrez, vous réapparaitrez bien à un checkpoint, mais le personnage sera différent. Vous pourrez même retrouver les affaires du précédent avatar si vous retournez sur les lieux de sa mort. Intéressant, mais cela provoque également quelques incohérences dans l’immersion, comme certains dialogues qui n’appliquent pas le genre de l’avatar que vous contrôlez – en bref, votre guide n’accordera pas au féminin alors que vous êtes une femme ou vice versa.

Graphiquement, on ne va se mentir, peu de travail a été fourni pour que la version de base sur Wii U s’offre une cure de jouvence nettement perceptible. Quelques effets mieux retranscrits, des textures à peine plus détaillées ou une finesse des modèles à peine revue, voilà ce qui a été fait. De plus, le jeu n’est pas exempt de bugs, qui peuvent parfois bloquer la progression, dommage.

 

Des coupes à tout-va

En fait, le principal problème de Zombi tient au fait que la plupart des features qui faisaient l’identité du jeu ont été sabrées avec le passage sur les nouveaux supports. En tant qu’ancienne exclusivité de lancement de la Wii U, le jeu était l’un des seuls proposant un gameplay réellement basé sur le gamepad et cela se ressent encore aujourd’hui dans la tentative de transposition sur PlayStation 4, Xbox One ou PC.

La tension n’est, en effet, plus la même lorsque notre avatar regarde dans son sac à dos pour chercher son équipement. Auparavant, le fait de quitter l’écran des yeux pour regarder sur le gamepad provoquait une certaine angoisse, la peur de se faire surprendre. Maintenant, une partie de l’écran est cachée par le menu, mais on peut toujours voir un peu autour ce qui se passe. De la même manière, le multijoueur, très intéressant en terme de gameplay asymétrique, a dû être supprimé car beaucoup trop dépendant du gamepad, le jeu perd ainsi son principal atout.

En bref, cette version de Zombi U, sans le « U » ne cherchait de toute façon pas à révolutionner le concept de base et est, comme attendu, bien en-deçà de ce que le jeu d’origine pouvait apporter. On regrette qu’Ubisoft n’en ait pas profité pour régler certains soucis du solo, comme sa trop grande facilité une fois trouvées les failles du level design. Heureusement, le prix a tout de même été fixé à 19,99€, histoire de ne pas demander un tarif trop important pour un jeu qui ne présente pas sa version complète. 

 

 

Verdict

3/10

Si le jeu original parvenait à être intéressant par son utilisation du gamepad de la Wii U, un portage sur PlayStation 4, Xbox One et PC fait forcément perdre une bonne part de son intérêt à Zombi. Si cela constitue un essai pour la mise en place d’une licence multiplateforme sur le long terme, il faut espérer que les développeurs réussiront à rendre le concept moins dépendant de la manette tactile de Nintendo. Heureusement, le prix peu élevé – même si la version Wii U ne vaut plus grand-chose en terme de prix non plus – évite une catastrophe et permet au jeu de se positionner de manière plutôt correcte, sans toutefois masquer ses manques. 

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