Framed

Un des meilleurs jeux indés sur tablette. Amateurs de films noirs et de bandes dessinées, ce jeu est fait pour vous.

Framed est un petit jeu tablette sorti en 2014 développé par Loveshack, un studio indépendant australien. Framed est un pur puzzle game où la narration prend une place prépondérante. La fine équipe, composée de six personnes, s’est vu attribuer de nombreux prix marquant une maîtrise en level design, en puzzle et en narration. Qu’est-ce que Framed a de si singulier pour s’être fait récompenser de la sorte ? Prenez votre chapeau en feutrine et préparez-vous à une course effrénée.

 

Attrape-moi si tu peux

Les gyrophares luisent à travers les stries des volets avant qu’une silhouette ne les ferme. Le cliquetis d’un briquet, la lueur d’une flamme, une fumée dansante, une mallette et une ombre qui file dans la nuit, c’est un assassin voleur qui s’enfuit. Nous incarnons ce voleur en imper’ et chapeau en feutre à la silhouette filiforme. Nous suivons sa course effrénée, ou plutôt le voyage de cette mallette. Celle-ci passera de mains en mains, trois protagonistes sont de la partie. En plus de cet homme filiforme, nous incarnons aussi une jeune femme au chapeau cloche et un vieux monsieur moustachu bourru. L’histoire se traduit donc par une fuite constante et une sorte d’histoire d’amour, mais nous n’en dirons pas plus. Ce qui est très fort avec Framed, c’est qu’il n’y a aucune parole écrite et orale, toute la narration repose sur l’action se déroulant dans les cases (nous y reviendrons plus tard). L’histoire intrigue et captive tout le long du jeu, comme un livre que l’on ne peut s’empêcher de dévorer en une soirée.

 

Une case en moins

Le gameplay de Framed est très simple et est servi par son style graphique. On y retrouve des cases de bande dessinée (qui rappelleront Comic Zone, pour les plus nostalgiques) avec un travail de silhouettes en noir et blanc pour les personnages avec des décors colorés et simples (travail qui fait penser à celui de Saul Bass pour les affiches des films d’Alfred Hitchcock). Le gameplay repose sur le jeu du taquin, un puzzle en carré dont on a enlevé une pièce pour faire coulisser les autres et former le bon schéma. On a la même chose sauf que la case du début et celle de la fin sont « figés », que l’on peut aménager (bouger et coulisser) les cases pour lancer l’action dans le bon ordre. Un concept simple mais terriblement efficace, surtout qu’aucune indication n’est présente au sein du jeu. Ceci est un peu déroutant par moments, car des règles s’ajoutent et de nouvelles capacités nous sont octroyées mais rien ne l’indique. Il faudra refaire plusieurs fois certains tableaux et tester de manière hasardeuse au début pour trouver le bon ordre.