Grand Ages Medieval

Notre test de Grand Ages Medieval, il est temps de bâtir notre fief !

Grand Ages Medieval arrive après un épisode de la franchise dédiée à l’Antiquité – oui, il faut un peu de chronologie, soyons sérieux. Cette itération médiévale suit-elle les traces de son aînée ou tente-t-elle de se démarquer ? Des changements sont-ils à prévoir dans les fondements même du gameplay vu que les développeurs ont changé ? Réponses ici.

 

Une orientation vers la gestion

Alors que la « série » initiée par Haemimont Games avait une approche relativement équilibrée de la gestion stratégique qu’implique le gameplay, leurs successeurs, les développeurs de Gaming Minds Studios, ont clairement tenté de se focaliser sur un aspect particulier : l’économie et ses implications au moment de désigner le vainqueur d’une partie. Les premiers jeux de la franchise se montraient relativement diversifiés dans l’approche, d’Imperium Romanum à Grand Ages Rome. Du coup, ce Grand Ages Medieval semble bien marqué par ses nouveaux développeurs, déjà auteurs de Patrician – on pense, en particulier, au quatrième – et se pose donc comme un jeu de gestion très orienté vers les solutions économiques et « pacifiques ».

Cette approche pourrait rebuter certains qui s’attendaient peut-être à quelque chose de plus « complet » dans l’expérience. Il faut alors rappeler que l’aspect militaire – pour ne citer que lui – est présent dans le jeu, même s’il n’est pas vraiment convainquant. Pour parler du contenu, il faut signaler une campagne plutôt intéressante, qui débute au XIème siècle près de Constantinople. L’empereur est mort et vous tombez amoureux de la veuve, point de départ d’une histoire d’amour et de trahison. Bon, disons-le, le scénario n’apporte que peu, mais a le mérite d’être là. Vous devez à partir de là développer votre influence en partant de la ville de Sofia – en actuelle Bulgarie – en remplissant des objectifs ayant tantôt trait au commerce, à la diplomatie ou d’autres aspects.

Un des soucis du jeu tient dans l’équilibrage et le rythme. Dans le rythme car les missions mettent un temps colossal à évoluer – au même titre que les constructions – et dans l’équilibrage car il devient relativement facile de gagner beaucoup d’argent avec un peu de maîtrise. Ainsi, certaines missions sensées être difficiles seront en fait un jeu d’enfant grâce à l’argent amassé trop vite.

 

Il est beau, mais quoi d’autre ?

Autre souci, le jeu dispose, au final, d’assez peu de ressources prises en compte pour gérer votre économie. En bref, le jeu se veut presque trop simpliste et ne va pas au bout de l’idée. Quitte à mettre le paquet sur une gestion économique, il aurait fallu proposer une plus grande complexité, pour que les ficelles soient un peu moins simples à appréhender. On en vient presque à se demander si tout ça n’est pas parfaitement assumé, pour viser un public plus large. C’est possible, et si c’est le cas, c’est plutôt bien vu. Par contre, les puristes seront certainement trop vite lassés avec seulement 20 ressources à prendre en compte. Trop peu.

En soi, le gameplay est assez similaire aux grands standards du genre, des colons qui fondent des villes, de la gestion diplomatique, un – tout petit – peu d’aspect militaire. On se croirait devant un cousin de Civilization, mais jamais nous n’avons l’impression d’avoir autant de liberté ou d’impact sur notre faction.

Dommage, car l’Europe dépeinte dans le jeu est plutôt jolie – que ce soit sur PC ou PlayStation 4 – et pas de ralentissements ou bugs à signaler. Le jeu a fait l’objet d’un soin tout particulier pour apparaître le mieux fini possible et à l’heure où certains jeux sortent avec des patchs de plusieurs Go disponibles day one, on ne peut que saluer le travail fourni. La jouabilité à la manette est, également, bien calibrée et fait un peu oublier le combo clavier/souris, qui reste la référence absolue pour les STR ou jeux de gestion. 

 

 

Verdict

6/10

Grand Ages Medieval nous laisse une impression mitigée. Plutôt beau, bien fini, le jeu propose des atours très séduisants, malheureusement son gameplay ne creuse pas assez le concept et nous offre une gestion très orientée sur l’économie, avec seulement 20 ressources prises en compte. Grand Ages Medieval semble donc se réserver aux néophytes qui ont de la patience – on pense au rythme très lent de la partie, qu’on accélèrera souvent avec les outils mis à disposition – ou aux joueurs aguerris qui voudraient un jeu pour se détendre entre deux parties de Civilization V.

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