Grand Theft Auto V

Mise à jour de notre test avec un mot sur la version PC !

Grand Theft Auto V avait déjà fait un carton – c’est un euphémisme – lors de sa sortie sur PlayStation 3 et Xbox 360, son retour sur les consoles de nouvelle génération était très attendu et les trailers comparatifs n’ont fait qu’exacerber ce sentiment. Maintenant que nous avons notre version entre les mains, voyons si les promesses sont tenues.

 

Los Santos est de retour

Grand Theft Auto V est révolutionnaire sur bien des points, surtout si on le place dans le contexte de la série en elle-même. Il est, par exemple, le premier à introduire trois personnages jouables dans la trame principale, point sur lequel nous reviendrons un peu plus tard, car nous allons d’abord parler du monde qui entoure nos héros.

Les débuts de l’aventure nous placent dans des environnements plutôt habituels pour la série puisque vous êtes catapultés – après une introduction plus rurale et enneigée – dans la très grande ville de Los Santos. Disons-le tout net,  le gigantisme est de mise presque dès le début de l’aventure. La ville est, en effet, immense et pleine de vie et d’activités. Passé le prologue, très mouvementé, le jeu met un peu de temps à démarrer avec notre premier personnage principal contrôlable. Mais cette impression est très vite balayée dès les deux ou trois premières missions. Vous allez mettre un certain temps à sortir de la ville, mais lorsque ce sera le cas, vous vous rendrez compte de l’immensité de la map que nous propose Rockstar avec ce nouvel opus.

Bien sûr, de par la zone que l’on parcourt et la grandeur de ce monde, on ne peut s’empêcher de penser à GTA : San Andreas, considéré par certains comme le meilleur épisode de la série. Le gigantisme de la map est comparable, à ceci près que la constitution de celle-ci est différente. Ici, pas de villes multiples, « seulement » une Los Santos beaucoup plus développée et des paysages différents autour, comme une zone désertique, montagnes ou lacs peuplent le reste de la carte du monde.

 

 

Devenez une ordure

Disons-le tout net, Grand Theft Auto V est le simulateur de bandit le plus abouti jamais sorti sur nos consoles – ou PC, bientôt. Les possibilités offertes par le jeu sont tout simplement gargantuesques, puisque les développeurs semblent avoir pensé à peu près à tout, du club de strip-tease où vous pouvez flirter – et plus si affinités – avec les danseuses au système boursier plutôt bien fichu. Alors bien sûr, le tout n’est pas aussi complexe que dans la vraie vie, en ce qui concerne la Bourse en particulier. Mais il est tout de même jouissif d’investir dans une société et voir ses capitaux augmenter lorsqu’on se décide à aller détruire les structures de l’entreprise concurrente.

Le mise en abîme de notre monde est aussi particulièrement drôle et intelligente à défaut d’être très subtile. Tous les sujets ou presque y passent. Ainsi, une de vos missions vous poussera à vous intéresser au fondateur de la société Lifeinvader, subtil mélange de Facebook et Apple, l’occasion pour les développeurs de lancer quelques piques. De même, une autre mission vous fait entrer dans un studio de développement de jeux vidéo où la philosophie du « DLC volontairement enlevé du jeu de base, pour le vendre un an plus tard » semble être en vogue. GTA V est un jeu qui tente de nous amuser avec les travers de notre monde et il y arrive plutôt bien.

L’introduction de trois personnages pouvait laisser craindre une dilution de la narration afin de ne laisser personne de côté. Il n’en est rien, puisque les destins de ces personnages se croisent et le scénario bénéficie d’une écriture de très bonne facture. On regrette que le changement entre personnages soit en fait un peu téléguidé, puisqu’à certains moments, pour avancer, vous serez obligés de revenir vers un personnage en particulier. Disons que c’était le prix à payer pour avoir une narration de ce niveau, sans risquer, justement, la dilution.

 

Ce qu’apportent les versions PlayStation 4 et Xbox One

Le point le plus évident d’amélioration que l’on constate tout de suite, c’est bien sûr l’aspect technique du titre. Sur la version PlayStation 4 que nous avons pu tester, le résultat est assez bluffant puisque le travail sur les textures et la résolution upgradée – 1080p et 30 images secondes, pour le point technique – fournissent un aspect visuel de très haut niveau malgré l’immensité du territoire que l’on peut parcourir. Il semblerait, selon certains comparatifs, que la version Xbox One soit légèrement en deçà dans certains domaines, comme la densité de la végétation dans certaines zones, mais après visionnage de plusieurs vidéos de gameplay sur la console de Microsoft, la différence globale semble assez minime.

La puissance des nouvelles consoles a permis de proposer une foule et une faune plus dense. Il est donc assez fréquent, lorsque l’on roule dans le désert, de voir traverser des animaux devant vos roues, encore plus lorsque vous marchez dans la nature. Le monde de Grand Theft Auto V n’en devient que plus vivant qu’avant, et c’est déjà un bel effort. Sur PlayStation 4, le haut-parleur de la manette est utilisé pour les coups de fil ou les transmission radio, une feature présente dans de nombreux jeux sur la console. Enfin, le mode FPS est de la partie, et on peut dire qu’il s’agit là d’un ajout majeur. D’autant que vous pouvez le configurer à votre guise pour l’utiliser selon certaines situations de manière automatique. Ainsi, vous pouvez l’activer à pieds mais pas en voiture, ou l’inverse, ou tout le temps, ou encore jamais. Pour les fusillades, l’ajout prend tout son sens et rend l’expérience plus confortable et immersive.

Au niveau de GTA Online, pas d’immenses évolutions mais on trouve cette extension au mode solo parfaitement qualifiée pour prolonger l’expérience. Tous le contenu développé depuis le lancement des versions PlayStation 3 et Xbox 360 est inclus, ce qui est toujours appréciable. Le tout se présente presque comme un MMO GTA dans un monde ouvert où 30 joueurs peuvent faire des missions scénarisées – pas autant que le solo mais quand même – ou juste certaines occupations annexes, comme du saut en parachute ou des courses. Une vraie valeur ajoutée qui ne manquera pas de plaire aux initiés ou aux autres. De plus, les sauvegardes des anciennes versions sont importables sur les nouvelles – oui, même d’une Xbox 360 à une PlayStation 4 ou d’une PlayStation 3 à une Xbox One.

 

La version PC, un cran au-dessus

Commençons par ce qui vous intéressera le plus : oui, la version PC enterre techniquement les versions PlayStation 4 et Xbox One … à condition d’avoir le matos qu’il faut sous le capot. Notre machine de test composée d’un processeur AMD FX8350, d’une AMD R9 280X 3Go et de 16Go de DDR3 peut pousser jusqu’aux détails les plus hauts, mais doit faire des concessions sur pas mal de petites options sympathiques, comme l’anti-aliasing de brute, l’occlusion ambiante. Même dans ce cas là, les 60 images secondes ne sont pas atteintes en 1080p. Cela s’explique par la relative « faiblesse » de la carte graphique, mais une GTX 980 le fait tourner à fond, pas de problème, encore faut-il pouvoir allonger les 600€ requis pour l’acheter.

Dans tous les cas, le jeu semble encore manquer de finition et quelques patchs devraient aider à grapiller un peu de fluidité supplémentaire. GTA V sur PC en met quand même plein les yeux, le rendu est plus beau que jamais et les 7 DVD (!!) du jeu sont remplis à craquer de tous les contenus existants sur les autres plateformes, dont le mode Heist et le mode Director, pour mettre en scène et filmer différents personnages dans Los Santos. En bref, la meilleure version d’un jeu déjà immense.

Verdict

9/10

Avec cette nouvelle version, GTA V se rapproche encore un peu de la perfection. Malgré un chargement initial un peu longuet et une certaine lourdeur dans le déplacement de nos personnages, cet épisode n’aura aucun mal à se hisser sur la plus haute marche du classement des meilleurs jeux de la licence, même si San Andreas le talonne de près. Avec ses graphismes magnifiques et son monde immense servant une narration de haute volée, la version next-gen de GTA V est une immense réussite. Vivement la suite, avec un épisode 100% dédié aux dernières consoles ! Ajoutez un demi-point pour la version PC.

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