Ça fait plusieurs années. Plusieurs années que j’essaye de survivre dans cet environnement hostile. Plusieurs années que je jongle entre la faim et la recherche d’une belle femelle pour me reproduire. Je suis Kiki, le dernier Loulou de Poméranie survivant à la catastrophe qui à vu la fin de l’humanité, et ceci est mon histoire. Cette introduction, plagiée sans aucune vergogne sur celle de SwedishFrog pour son test de This War of Mine, résume bien pour moi tous les jeux de survie : de la souffrance et encore de la souffrance, Tokyo Jungle n’y fait pas exception.
Autant le dire de suite, les jeux de survie c’est pas mon truc, toujours être sous pression pour trouver un truc et pas avoir le temps, très peu pour moi. Mais bon, comme le disais ma grand-mère quand je voulais pas manger de la soupe, « si t’as pas goûté tu peux pas savoir si t’aime ou pas ». Fort de ce constat et cherchant à combler mes heures perdues, je trouvais Tokyo Jungle sur le Playstation Store à un prix modique. Après avoir constaté que le jeu n’existait pas en version boite (du moins en Europe), je décidais donc de procéder au téléchargement du jeu développé et édité par Sony.
Le jeu se présente comme un jeu de survie (c’est à la mode en ce moment) animalier (ça l’est moins) dans un Tokyo apocalyptique et dévasté par un cataclysme où les animaux sont rois (enfin rois ça reste à prouver, vu comment on galère à survivre). Vous aurez le choix entre deux modes de jeu totalement différents, carnivore (la classe) ou herbivore (des végétariens, que j’ai fait par acquis de conscience). Ce choix va grandement influencer la manière dont vous jouerez puisque, vous vous en doutez, un herbivore va plutôt privilégier la furtivité et le carnivore l’attaque frontale. Le gameplay est fort sympathique et rapide à prendre en main, on attaque avec carré on saute avec croix et on interagît avec rond. Petit bonus pour les carnivore la présence d’une sorte de Finish Him avec R1 qui vous permet d’en finir avec votre futur repas (quel bonheur de finir ces petits poussins tout mignons !).
La survie (qui est au centre du jeu) est simple : vous avez une barre de faim et une barre de vie. Quand votre barre de faim est vide votre vie commence à baisser. Mais bon Kiki n’est pas éternel et il faudra bien assurer une descendance potable. Pour cela rien de plus simple, il vous suffit de marquer votre territoire pour attirer des femelles. Mais attention à bien choisir les louloutes de bonne famille car certaines sont de meilleure ascendance que d’autres et vous donnerons de meilleurs enfants. Là où le jeu est retors c’est qu’une fois votre descendance présente, vous jouerez avec elle. Par exemple, neuf mois plus tard Kiki a eu 4 beaux petit loulous (que j’appelle Kiki 1, 2, 3 et 4) et bien vous jouerez Kiki 1 puis si celui-ci venez à mourir Kiki 2 et ainsi de suite.
Le jeu possède, en outre, une vraie profondeur de gameplay puisque de nombreuses mécaniques vont venir rendre beaucoup plus difficile l’ensemble. Par exemple, à certains moments, une pluie acide commence à tomber et à vous empoisonner, ce qui vous tue à petit feu. Et bien il m’a fallu plusieurs parties pour me rendre compte qu’il fallait tout simplement migrer vers les égouts le temps de laisser couler. Ensuite, le jeu est vraiment joli et possède une belle atmosphère qui rend bien le coté apocalyptique de la chose ! Tokyo est plutôt bien reconstituée, avec un cycle jour/nuit bien géré. Comble du bonheur, on peut même y jouer à deux sur le même écran.
Bon j’ai l’air de m’extasier devant Tokyo Jungle mais le jeu n’est pas exempt de défauts, à commencer par une difficulté digne … d’un jeu japonais (maintenant que je l’écris je comprends mieux !). Ensuite on notera la présence de DLC qui, même s’ils ne sont pas onéreux, vous crient quand même en pleine face : « Tu veux jouer avec le panda trop mignon ou le chien robot du futur ? Merci de verser 50 centimes sur notre compte ».
Verdict
8/10
Je dirais que si vous aimez les jeux de survie, vous aimerez certainement Tokyo Jungle, si c’est pas votre truc essayez-le. Un jeu qui devient vite addictif jusqu’au moment où l’on jette sa manette de fureur parce qu’une poule nous a échappé et que la partie se termine a cause d’elle (oui, c’est du vécu).
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