Kwaan

On a testé le dernier jeu du studio français Ankama, notre avis !

Kwaan est un petit ovni venant tout droit des studios d’Ankama. Un éditeur/développeur qui a fait ses preuves avec Dofus et Wakfu (et bien d’autre), sans parler de leurs jeux de plateau, mangas, bandes dessinées, romans, artbooks, séries animées et, dernièrement, leur film. Kwaan est un MMO qui mélange aventure, gestion, impact sur la nature et RPG. Voici notre avis sur cette petite herbe folle [ndlr : le jeu est encore en accès anticipé].

 

Un monde onirique

On incarne un Dwaal, de petits êtres qui ressemblent trait pour trait à un Mojo (ça commence bien hein ?). On se réveille dans notre lit (quand je vous disais que ça commençait bien), sortis de la torpeur non pas par une fée agaçante répétant à tue-tête votre nom mais par votre horloge, surnommée Puk, qui nous indique que l’on doit se rendre auprès de Kwaan. Après avoir discuté avec les habitants de ce monde, on trouve finalement Kwaan, un grand arbre vénérable (Arbre Mojo est-ce toi ?) se trouvant au sein d’un bassin.

Celui-ci fait prospérer le monde dans lequel nous nous trouvons, autant au sens figuré qu’au sens littéral car il se trouve que le serveur est Kwaan. Il faut donc bien prendre soin de lui si l’on veut que le serveur perdure. Cette symbiose entre l’histoire et le gameplay est très poétique et bien amenée. Elle peut même mener à une réflexion sur la possible vie d’un serveur et l’impact qu’ont les joueurs sur celle-ci. Outre cet aspect admirable du jeu, on retrouve plein de mystère sur ce monde ainsi que nombre de références à travers des personnages farfelus et lieux atypiques.

 

Un gameplay riche

En tant que Dwaal, notre but est de faire prospérer et évoluer Kwaan à travers des rituels mêlant danses et sacrifices. Nous disposons de capacités, à débloquer avec de l’expérience, pour invoquer différents animaux. Ces animaux participent à l’équilibre de l’écosystème, à la production de ressources et certains deviennent même des plateformes mouvantes qui servent à l’exploration. Les déplacements se font à pied et au grappin (oui, oui, les développeurs ont un problème avec Zelda), donnant à l’exploration un côté technique et fun. Les quêtes nous poussent à l’exploration, tout comme la récolte de ressource.

Les ressources permettent de construire des structures, d’invoquer des animaux et de créer d’autres ressources plus évoluées. Notre Dwaal dispose de trois jauges représentant son bien-être et qui sont basées sur la danse, la méditation et la faim. Pour combler ces manques, il suffit d’utiliser une des trois actions (danse, méditation et manger) dans un lieu spécifique. Pour la méditation, il faut se trouver près d’un petit tas de rocher, pour la nourriture près d’un tas de terre et pour la danse près d’un totem. On peut également dessiner pixel par pixel des fleurs, fruits et branches qui parsèment Kwaan et le monde : une belle initiation au pixel art. La grande réussite du jeu réside dans sa communauté qui n’hésite pas à vous venir en aide car il y a, volontairement, très peu d’informations données au joueur.

 

Une ambiance inoubliable

Outre la fable onirique qu’est Kwaan, il transporte aussi dans son monde coloré et exotique grâce à ce pixel art parfaitement maîtrisé. Le monde, qui peut paraitre petit au premier abord, est d’une richesse surprenante. On peut arpenter les cieux, tout comme la mer ou les profondeurs de la terre. Lorsque l’on joue à Kwaan, on a vraiment l’âme d’un aventurier tout en prenant conscience de notre écosystème qui nous permet d’aller toujours plus loin dans notre exploration. On est bien loin de Wakfu et Dofus qui ont fait connaître le studio et on en redemande.

Côté bande-son, on en a aussi pour nos oreilles, de petites percussions s’accordent avec une mélodie rappelant les flûtes de pan. Quant aux bruitages du jeu, nul doute que l’intention est de faire référence aux jeux un peu old-school. La douceur de la musique et des bruitages s’harmonise avec la sensibilité dégagée par le pixel art. On sent que les développeurs ont pris un réel plaisir à mettre nombre de références, comme Le Chat de Schrödinger vous parlant de la relativité de la réalité ou encore l’explorateur croisé au détour d’une grotte qui arbore les mêmes couleurs qu’Indiana Jones.

 

 

Verdict

8/10

Kwaan est un jeu qui se découvre et qui ne se dévoile qu'après quelques heures de jeu. La poésie et la sensibilité qui s'en dégagent nous emporte dans son monde onirique. L'écologie et l'écosystème sont des thèmes qui reviennent et qui font corps avec le gameplay sans omettre des phases d'exploration qui rappellent les premiers opus de The Legend of Zelda. Un coup de maître de la part du studio d'Ankama qui, je pense, n'a pas fini de nous surprendre. La note n'est, cependant, pas parfaite car le jeu peut ne pas plaire à tout le monde : il s'avère volontairement dur et peu d'indications s'offrent au joueur (pas de map, par exemple), à tester !

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