[TEST] Need for Speed Payback, l’heure de la revanche a-t-elle sonné ?

Après un reboot à la qualité honnête, mais pas flamboyant pour autant, la franchise revient sur les bases établies alors avec Need for Speed Payback. L’occasion de régler les soucis de l’opus précédent et de conforter les points qui avaient donné satisfaction ? Nous allons voir ceci dans le test de la version PC qui nous a été fournie par l’éditeur.

 

Mise en scène et graphismes agréables, mais …

L’histoire de Need for Speed Payback est centrée sur la vengeance – tiens donc … – que tente d’opérer Morgan, l’un des protagonistes dont nous avons le contrôle, vis-à-vis d’une organisation mafieuse appelée Le Clan. Dans ce but, il va devoir faire appel à son crew, ceux qui se sont fait rouler avec lui par l’organisation : Jess et Mac. L’introduction est plutôt satisfaisante au niveau du scénario et laisse espérer une aventure intéressante. Ce ne sera malheureusement pas toujours le cas.

C’est une (bonne) habitude qu’a prise la franchise d’EA : l’aspect technique et la mise en scène du mode Histoire sont encore une fois d’un bon niveau. La version PC ayant servi au test est optimisée de manière très satisfaisante et tourne au plus haut avec une configuration raisonnable. L’introduction est, par exemple, un modèle de mise en scène qui allie action et course-poursuite spectaculaire. Ce qui est un peu plus décevant, c’est que ce rythme va se révéler assez irrégulier. Nous en reparlerons un peu plus tard.

Graphiquement et dans les sensations visuelles que procure le monde ouvert proposé, le pari est réussi de la part des équipes de Ghost Games. Que l’on soit en ville ou dans la nature, le jeu est visuellement varié et plein de petits détails intéressants qui lui donnent de la vie. Ce monde est, en grande partie, une réussite mais révèle également quelques manques qui vont « sauter aux yeux » par la suite.

Un jeu fourre-tout qui n’excelle en rien

Un titre un peu offensif qui pourrait laisser penser que Need for Speed Payback est un mauvais jeu. Ce n’est pas le cas en soi. Cependant, on sent que les développeurs ont voulu piocher des idées dans différents jeux de courses tout en ne parvenant pas à rendre le tout suffisamment satisfaisant pour en faire une expérience que l’on pourrait considérer comme complète. La narration se dilue au fur et à mesure de l’avancée dans le scénario, la plupart des occupations se résument à des courses classiques – même si quelques petites friandises sont de la partie, elles ne permettent pas de ressentir une variété de tous les instants. Quelques activités, comme le fait d’atteindre un objectif de vitesse à un endroit précis ou des tremplins à prendre sur une certaine distance permettent tout de même de modérer la lassitude qui peut apparaître au bout de quelques heures.

Les jeux concurrents semblent à chaque fois disposer, dans leurs domaines de prédilection, d’une longueur d’avance. Need for Speed Payback souffre d’un manque de variété dans les types de véhicules disponibles – ils sont surtout séparés selon leur spécialité : tout-terrain, vitesse pure, drift, etc – qui l’empêche de venir concurrencer certains de ses rivaux. Au final, on se rend compte que le jeu mise beaucoup plus sur une ambiance particulière que sur son contenu. Heureusement, la sensation de vitesse nous a plutôt convaincu, ce qui donne au moins un bon point vraiment important au gameplay de ce Need for Speed Payback. Les courses se révèlent donc plutôt agréables avec un peu de challenge avec une IA qui ne lâche rien.

La police, qui va rappeler les grandes heures de la franchise à certains – *tousse* Most Wanted *tousse* – se révèle particulièrement pugnace en ville mais étrangement absente dans les campagnes, où vous pourrez laisser libre cours à toute votre incivilité refoulée sans crainte de représailles. Dommage pour l’immersion.

L’excès de hasard (et de microtransactions) est dangereux pour votre voiture

Le tuning est toujours une partie importante de la franchise et les possibilités offertes dans cet opus sont encore une fois énormes. On peut plus ou moins faire ce que l’on veut de sa voiture pour ce qui concerne l’aspect visuel et c’est toujours un plaisir de bidouiller un peu toutes les options pour voir les options très nombreuses à notre disposition.

Là où le bât blesse, c’est lorsque l’on s’aperçoit que pour ce qui concerne l’amélioration des voitures, les upgrades proviennent de cartes que l’on gagne au hasard au fur et à mesure des avancées dans les missions proposées. Pour améliorer les pièces qui ont une influence sur les performances, il faudra donc s’en remettre au hasard. Cet aspect limite forcément votre influence sur les performances et peut être assez frustrant. On se doute que cette mécanique était introduite pour laisser la place aux microtransactions tant décriées ces derniers temps. L’éditeur les ayant retirées, il est impossible de le dire, mais nous n’avons pas été dupes.

Pour terminer, quelques mots sur la bande-son, plutôt sympathique même si on a du mal à trouver des morceaux iconiques comme dans les anciens opus – une question d’âge, certainement, on idéalise nos jeunes années ! Les voix françaises ont le mérite d’exister – un effort que ne font pas tous les éditeurs – mais se révèlent plutôt pauvres en termes de qualité.

Verdict

6/10

Need for Speed Payback donne l’impression que la série fait du surplace. Si la tentative de donner une ampleur plus grande et variée au terrain de jeu est courageuse, elle se révèle peut-être trop éparpillée pour donner une vraie identité à cet opus. Malgré tout, le monde autour de nous est intéressant à parcourir et le jeu démontre par intermittence des qualités dans la narration de l’histoire principale. Nous ne parlerons même pas de la tentative d’implémenter des microtransactions qui est tout simplement à oublier pour les prochains épisodes de la franchise.

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