[TEST] Elium – Prison Escape, de l’Elium très mince

Je vous l’avoue, ce test d’Elium – Prison Escape m’a été attribué un peu par hasard. Il faut dire que le jeu ne m’avait vraiment pas tapé dans l’œil. Un rogue-like en vue à la première personne dans un donjon qui, à la vue des premières images, avait l’air quand même excessivement moche. Bon, ça partait pas très bien. Ce n’était que le début d’une longue descente aux enfers.

Sors, sors … t’as plus de temps … le sablier  ! ! !

Pour la petite histoire, le jeu est le fait d’un seul homme : le fondateur de Lone Artisan Games. Elium – Prison Escape est le premier jeu du studio barcelonais, développé (selon le site web du jeu) durant son temps libre. Alors, qu’en penser ? J’ai déjà pu évoquer dans le test de Past Cure combien il pouvait être difficile de sortir un jeu et combien il fallait être respectueux du travail accompli. Sauf que, là, j’ai un peu de mal, même en étant de la meilleure volonté possible.

Comme le dit l’introduction, le jeu se présente comme un rogue-like en vue à la première personne. Le but est simple : vous êtes dans un donjon et il faut en sortir … Voili, voilou, merci d’être venus. Dans certains cas, le gameplay rattrape une histoire ou une narration que l’on qualifiera pudiquement de minimaliste … sauf qu’ici, ce n’est pas le cas. Grosso modo, deux façons de jouer sont possibles : infiltration ou sabre au clair. Dans les deux cas, ce n’est pas amusant, c’est même plutôt pénible à jouer.

J’ai pas le temps … mon esprit … glisse ailleurs …

D’un côté, l’infiltration demande beaucoup de temps, car il faut avancer de manière trèèèès lente pour ne pas faire du bruit. Ça reste néanmoins le meilleur moyen d’éviter le combat et de tuer les ennemis en un coup. De l’autre, la manière forte qui veut tenter de mettre en place un système à la Mount and Blade où il faut donner une direction au coup pour frapper, il en va de même pour parer, etc. Cela part sûrement d’une bonne intention mais le résultat fini par donner des combats assez confus qui ressemblent plus à une fin de soirée au Uba de Perpignan qu’à une vraie passe d’arme.

Tout cela d’autant plus que les ennemis tuent en deux coups à équipement égal alors que nous non, du pur bonheur. Ce qui, « rogue-like » oblige, renvoie le joueur au début de la partie pour recommencer cul-nu avec ses haillons et ses petits poings musclés. Cela ne m’aurait pas posé problème si l’on pouvait sauvegarder à certains moments, ce qui semble possible car il y a une fonction pour charger des sauvegardes … mais impossible de trouver celle pour sauvegarder, justement. Après avoir vainement tenté de comprendre le pourquoi du comment, j’ai lâché l’affaire pour me concentrer sur la géométrie non-euclidienne, qui m’a semblé plus facile d’approche.

Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !

Petite cerise sur le gâteau, l’impossibilité de mapper les touches, ce qui oblige à jouer en QWERTY. Bon, je me calme et je vous explique pourquoi je n’ai eu aucun plaisir à lancer et relancer Elium – Prison Escape. Première partie, je décide de la jouer furtif. Tout va bien. J’avance lentement mais sûrement, j’occis tous les gardes par derrière. Tout va bien. J’arrive dans une grande salle, il y a un puits au milieu, éclairé par une grande lumière. Tout indique qu’il est important. Pris dans un élan fougueux, je décide d’aller voir ce qu’il y a dedans. Et là, c’est le drame. J’arrive au fond du puits sans mourir mais je me retrouve bloqué dedans sans possibilité de remonter. Retour au menu du jeu.

À ce moment là, je suis au bout de ma vie.

Seconde partie, j’y vais comme un bourrin, tout va bien se passer, me dis-je. Que nenni, mon bon ami, tué en deux coups par un vulgaire troufion. Rire nerveux de ma part quand je revois l’écran titre. Cela suffit, je n’en puis plus, sortez-moi de là, je veux jouer à autre chose. Il me faudrait aussi vous parler des graphismes qui sont … qui sont … laids, je n’ai pas d’autres mots. Elium – Prison Escape tourne sous Unreal 3, ce qui lui donne déjà un sacré coup de vieux mais, en plus, il n’y a vraiment aucune originalité dans les graphismes puisqu’on alterne entre couloirs moches et pièces hideuses. Les prisonniers sont tous les mêmes (sans doute une famille de quintuplés jumeaux) et les gardes aussi. Le tout est enrobé, dans certaines pièces, d’un certain mauvais goût, pour ne pas dire d’un mauvais goût certain.

Embarquement à bord du Midnight Express

Autant je suis souvent bonne pâte et je trouve toujours quelque chose qui me fait dire que, oui, même raté, le jeu a quand même réussi quelque chose mais, là, je n’arrive vraiment pas à voir de points réellement positifs. Cela me rend d’autant plus mélancolique car je n’arrive pas à déterminer si le développeur est sincère dans sa démarche ou non. Est-ce que cela est dû à un manque de créativité, je n’en sais rien et je serais bien incapable de vous le dire.

Elium – Prison Escape ressemble plus à un mod de Skyrim mal dégrossi qu’à un jeu à part entière et ce ne sont pas les différents modes de jeux ou les patchs qui semblent arriver régulièrement qui pourront me faire changer d’avis sur Elium – Prison Escape. Ce constat est d’autant plus valable que pour 13,99€, le prix du jeu, vous trouverez certainement mieux à faire. C’est quand même horriblement cher pour un jeu que je ne conseillerais même pas à 2€ !

Verdict

2/10

C’est triste à dire mais je n’arrive pas à trouver un seul point vraiment positif pour valoriser le jeu. Tout tombe à côté : la narration, le gameplay, les graphismes … Elium – Prison Escape est une coquille vide qui n’est même pas jolie (loin de là, même). Mon seul conseil pour les curieux : ne tentez pas l’expérience.

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