[TEST] Prinny 1 & 2 Exploded and Reloaded : j’suis explosé, mec !

Vous êtes sans doute nombreux à connaître la série des Disgaea, eh bien c’est avec un certain plaisir que nous voyons réapparaitre deux spin-off de la série : Prinny : Can I Really Be The Hero ? et Prinny 2: Dawn of Operation Panties, Dood !, sous la forme d’une compilation qui regroupe les deux titres et nommée Prinny 1 & 2 Exploded and Reloaded. Que vaut ce remaster ? Nous allons voir cela ensemble.

 

Des quêtes loufoques

Le premier opus de Prinny, Etna, lieutenant de l’Overlord – en bref, le gros méchant qui commande les prinnies – veut que ses esclaves pingouins lui apportent l’ultra dessert, car il s’avère qu’elle est assez portée sur les desserts, cette sacrée Etna. Elle ordonne donc aux prinnies de mettre la main sur les ingrédients disséminés dans l’Overworld. Ils ont 10 heures pour réussir leur mission, sans quoi ils connaîtront un destin funeste.

Dans le second épisode, un Fantôme Cambrioleur a volé la petite culotte d’Etna et les prinnies vont devoir tout faire pour la retrouver sinon ils seront tous exécutés. Le Fantôme en question serait attiré par les objets rares, les pingouins von donc devoir en trouver pour l’attirer, le capturer et retrouver la culotte pour se sauver.

Vous l’aurez remarqué, le ton des histoires qui poussent les prinnies à partir à l’aventure est décalé, bourré d’humour et les pingouins en eux-mêmes ont énormément de personnalité. Ils s’expriment de façon très détendue entre eux ou avec les autres personnages, ponctuant leurs phrases de « …, mec ». Les dialogues sont, par ailleurs l’un des points forts du jeu, d’autant qu’il est possible de jouer en français aux deux opus, ce qui ne peut être qu’un plus. De manière générale, l’ambiance décalée des titres est une véritable plus-value.

Die ‘n retry, dood ?

Les deux jeux se reposent sur des bases similaires : un compte à rebours de 10 heures se déclenche et à chaque niveau terminé, une heure est décomptée. Le problème, c’est que le jour avance aussi et une fois dans les derniers niveaux, il fait nuit, et la nuit… les démons que l’on croise sont plus puissants. Si la difficulté s’avère gérable au début du jeu, plus on avance et plus on va avoir de mal. Logique. Ceci étant, préparez-vous à du die and retry sauvage dans les derniers niveaux.

Les 6 premiers niveaux sont débloqués dès le début, vous pouvez donc les faire dans l’ordre que vous voulez – la difficulté de chacun est indiquée – vous débloquez ensuite les 4 derniers niveaux après avoir terminé ces 6 premiers. Chaque boss de fin de niveau vous donne un ingrédient ou objet vous permettant d’accomplir votre quête. A noter que vous disposez de 1000 vies pour aller au bout du jeu avant le game over et que selon le mode de difficulté vous perdrez une vie en 3 coups (mode Standard), 2 coups (mode Intermédiaire, seulement dans Prinny 2) ou un coup (Meilleurs de l’Enfer). Ça parait beaucoup mais le compteur défile vite.

Chaque niveau doit être effectué en moins de 8 minutes, les boss disposent d’un temps limité de 3 minutes. Vous allez souvent devoir mourir pour arriver à temps au bout ou pour comprendre le pattern d’un boss et le vaincre en moins de 3 minutes. Les prinnies se battent à l’aide d’épées, avec des coups classiques au sol et aussi dans les airs, ce qui leur permet d’améliorer leur portée en sautant. Les sauts, justement, ont un système un peu particulier : il n’est pas possible de changer la direction d’un saut déjà déclenché, mais il est possible de faire son double saut dans une autre direction que le saut de base. Un système à bien maîtriser, donc, dans un jeu de plateforme aussi exigeant. Prinny 2 propose également des coups spéciaux : si la barre de combos est pleine, on peut faire de gros dégâts, mais tout retomber aussi sec si l’on se fait toucher ou que la jauge retombe à zéro. On regrettera tout de même un manque global de variété dans le gameplay, à l’époque, déjà, on faisait mieux.

Un remaster à la hauteur

Dans l’univers de Disgaea, les prinnies sont des humains qui ont commis de nombreux pêchés et qui sont envoyés servir des démons qui vont les maltraiter pour l’éternité, sous la forme de pingouins serviles. Comme dit auparavant, l’ambiance et l’humour omniprésents dans ces deux épisodes font de Prinny 1 & 2 Exploded and Reloaded une compilation que l’on peut largement conseiller aux fans de plateforme (très) exigeante.

De plus, notons l’excellent travail de restauration qui a été entrepris par les développeurs. Les jeux originaux, sortis sur PlayStation Portable en 2008 et 2010 retrouvent une seconde jeunesse avec des textures bien plus fines, une résolution évidemment rehaussée et une fluidité à toute épreuve : bien pratique pour ne pas avoir d’excuses quand nous allons mourir pour la 50ème fois sur un passage ardu.

 

Verdict

7/10

Sans son univers décalé, cette compilation Prinny 1 & 2 Exploded and Reloaded aurait probablement obtenu un point de moins, la faute à un gameplay qui peine à se renouveler au fil des niveaux proposés par ces deux épisodes. Les dialogues et la remasterisation sont de très bonne facture et l’aspect die and retry plaira sans doute à un certain public. Dans son genre, il propose un contenu et une expérience honnête.

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