[TEST] Assassin’s Creed Odyssey, sur les traces de Léonidas

C’est avec un peu de retard (si peu) qu’on publie ce test sur l’open-world mythologique Assassin’s Creed Odyssey. Sorti le 2 octobre 2018 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, cet opus de la saga AAA d’Ubisoft nous transporte dans la Grèce Antique, en pleine guerre du Péloponnèse.

 

Édité et développé par Ubisoft, Assassin’s Creed Odyssey sort seulement un an après Assassin’s Creed Origins. Et avec seulement trois ans de développement, l’open-world est très complet avec une map immense et comprend des éléments de lite-RPG. Le jeu se base sur AnvilNext, le même moteur qu’Origins. Il remet au goût du jour les phases de bateau qui avaient fait les beaux jours de Black Flag et propose de vivre une aventure ensoleillée dans les eaux grecques, malgré la guerre qui fait rage.

Heureux qui comme Ulysse…

Tout commence en 431 avant JC. Le joueur incarne Alexios ou Kassandra, un(e) Misthios (mercenaire) descendant(e) de Léonidas vivant dans la région de Kephallonia. Il cherche à retrouver sa famille, menacée par une organisation secrète, le Culte de Kosmos, voulant régner sur toute la Grèce. Pour apaiser les tensions, le personnage devra traquer tous les membres de ce groupuscule et mettre un terme à sa tyrannie. À noter que le héros rencontre de nombreuses personnalités et penseurs de l’époque comme Sophocle ou Pythagore. De plus, il croise la route de nombreuses créatures mythologiques, comme le Minotaure ou la Méduse. L’histoire principale paraît annexe dans cet épisode, tant elle est vide et futile. 

Les missions secondaires offrent une bien meilleure expérience, et certains PNJ sont mêmes devenus cultes (Alcibiade FTW). Athènes, Sparte, Mykonos, le monde grec est vaste. Et, Ubisoft oblige, la représentation de la Grèce Antique est splendide, les couleurs vives laissent rêveur et l’impression d’infini invite à la perdition dans les îles, les eaux ou les terres.

 

Le début de la fin du sexisme in-game ?

L’univers très masculin d’Assassin’s Creed propose enfin d’incarner soit un homme, soit une femme. AC Syndicate proposait une fonctionnalité similaire, sauf qu’Evie était toujours dans l’ombre de son frère Jacob. Ici, on fait le choix au début et il reste ainsi tout au long du jeu. L’histoire est la même, à quelques exceptions près, et les PNJ s’adaptent au choix du joueur. En ce qui concerne l’arc « époque moderne » avec l’Animus, on retrouve Layla, toujours à la recherche de fragments d’Eden. C’est la lance de Leonidas qui la met sur la route d’Alexios/Kassandra, en se rendant compte qu’elle pourrait être la clé qui mènerait à la légendaire cité de l’Atlantide. Toujours aussi inutiles, les moments « IRL » cassent l’immersion en Grèce Antique, bien qu’ils soient peu nombreux. Le personnage de Layla est toujours aussi fade et adepte des punchlines qui ne font jamais mouche. 

 

Le gameplay nerveux, mais pas innovant

Assassin’s Creed Odyssey est un épisode qui se rapproche du style RPG. Il reprend des outils déjà présents dans Origins : la gestion des armes, le craft de consommables et l’amélioration des compétences. Sauf qu’il pousse ce principe un peu plus loin. Il est possible de gérer les statistiques de ses attaques, sa défense, sa santé, etc. Cela pousse le joueur à gérer ses loots et à jeter, démonter ou revendre ce qui n’est pas utile. Comme tout bon lite-RPG, le poids n’est pas pris en compte. Le combat se rapproche de ce que Bayek pouvait déjà faire, avec le maniement d’armes légères ou lourdes et de l’arc. La nouveauté se ressent surtout avec la Lance de Leonidas, qui remplace la lame secrète (absente dans Odyssey). Le héros l’utilisera pour assassiner ses cibles ou comme arme secondaire. Le combat naval revient dans cet opus antique et est plus important que jamais. Le personnage est capitaine d’un navire de guerre, l’Adrestia, avec un équipage modifiable à son bord. Les phases de combat, très inspirées de Black Flag, sont très soignées et simples à prendre en main. La promesse de batailles navales endiablées.

 

C’est mon choix

Une grosse nouveauté fait son entrée dans AC Odyssey : le joueur peut faire des choix au cours de son voyage. Parfois superficiels, parfois cruciaux, les choix font partie du gameplay et poussent le joueur à s’investir dans l’histoire. Un des premiers du jeu oblige à choisir entre laisser la vie sauve à une famille atteinte de la peste et menaçant de la propager dans la région, ou de leur ôter la vie, en sachant qu’un de leur enfant est l’ami de Phoïbé, jeune protégée du héros. Selon les décisions du joueur, le jeu prend une toute autre tournure, montrant que cet aspect est très important pour Ubisoft.

 

Verdict

8/10

Pas facile de succéder à AC Origins. Mais AC Odyssey relève convenablement le défi. La direction artistique est sublime, mais le jeu ne prend pas assez de liberté. Les éléments de lite-RPG apporte une gestion originale et les choix inspirent à vivre sa propre aventure, mais ne révolutionne en rien la saga Assassin’s Creed. Évidemment, il reste un épisode intéressant et intelligent de la saga des encapuchonnés. Il mérite une belle note pour ce voyage poétique en Grèce Antique. L’expérience y est plus plaisante que son récent successeur AC Valhalla

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