[TEST] Wasteland 3, le classique de l’apocalypse

Wasteland, dont le premier opus a été développé en 1988 (déjà !), est une licence que les joueurs commencent à bien connaître. Pour autant, le nouvel épisode qui nous arrive maintenant n’est que le 3ème, on peut dire que les développeurs ont pris leur temps. Wasteland 3 débarque donc avec de belles ambitions et sur tous les supports. Voyons ce que l’on a pensé de la version PlayStation 4.

La fin du monde vous souhaite la bienvenue au Colorado

Wasteland nous projette un univers post-apocalyptique plutôt réaliste, à tendance rétro-futuriste. Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal : la filiation avec la saga Fallout, et en particulier les deux premiers, est très visible et plutôt assumée. Pour ce Wasteland 3, exit la Californie et bienvenue dans le Colorado.

Le jeu nous propose une ambiance telle qu’elle pouvait exister dans les anciens Fallout – et même encore en partie dans les plus récents – avec de l’humour décalé, parfois noir ou morbide. De l’absurde aussi, avec des dialogues et des situations où les développeurs se sont vraiment fait plaisir. Ce sera d’ailleurs l’un de ses points forts. De même que les nombreuses références orientées pop culture qui sont parsemées dans ce Wasteland 3.

Autre point à noter : la grande force qui se dégage des différents scénarios qui sont proposés par les quêtes – annexes ou principales. En effet, on aura le plus souvent affaire avec des missions qui font tout de suite comprendre si elles vont influencer votre alignement de manière positive ou négative. Au risque d’être manichéen, le jeu nous donne parfois des choix cornéliens à faire et vous vous situerez souvent dans un entre-deux au moment de faire un choix capital qui vous fera en fait aller vers l’option la moins mauvaise. Vous serez donc en constante réflexion sur vos choix et on a trouvé ça très intéressant.

Un gameplay dans la continuité de la franchise

Le jeu débute alors que l’on doit choisir son binôme de personnages. Deux choix classiques : soit choisir des modèles de personnages prédéfinis soit prendre le temps de construire vos propres personnages avec l’éditeur inclus. Celui-ci est d’ailleurs très complet et vous pouvez prendre en compte une grande quantité d’options pour personnaliser vos personnages au plus près de ce que vous souhaitez.

Wasteland 3 se pose comme un grand défenseur des RPG où – presque – tout est possible. Ainsi, la plupart des missions pourront être accomplies de manière pacifique si vous le souhaitez et si vous avez choisi cette voie dans votre évolution – vous vous en remettrez ainsi à votre éloquence. Celle-ci dépend également de votre réputation car cette dernière aura une influence sur les PNJ rencontrés et les nouvelles personnes croisées. Cela pourra parfois vous éviter un combat – des ennemis connaissant votre réputation s’enfuiront au lieu de vous affronter, par exemple – ou vous permettre d’arrêter ces ennemis. Car, oui, vous êtes un ranger et un ranger, ça peut mettre en prison les bandits.

Le Patriarche vous donne rapidement votre propre Q.G. et vous devrez recruter des rangers pour vous épauler. Et c’est dans ce Q.G. que vous mettrez dans des geôles les imprudents qui auraient osé croiser votre route. Vous devrez composer votre équipe à partir de personnages que vous aurez l’opportunité de recruter en ne dépassant pas les 6 membres. Il faudra ainsi réfléchir à leur complémentarité.

Wasteland 3 est un tactical-RPG. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Eh bien, que les combats sont au tour par tour sur un terrain de jeu quadrillé. L’ordre dans lequel les coups sont joués ainsi que le rayon de déplacement et la puissance et le type des attaques seront déterminés par les statistiques des personnages. Il sera également possible de se mettre sous couverture et de tirer parti du relief sur la carte pour prendre un avantage tactique. A noter l’apparition d’une aide visuelle qui colorise les carrés de déplacement en différentes couleurs pour indiquer à partir de quelle zone de déplacement vous pouvez placer une attaque ou non. Cela permet de gagner du temps et de réfléchir un peu moins au moindre mouvement. Pour faire bref, ce nouvel opus fait les choses bien mais ne prend que peu de risques.

L’apocalypse a rarement été aussi belle

Wasteland 3 nous place dans un Colorado piégé à jamais dans un hiver nucléaire qui nous offre des environnements très agréables à l’œil avec des zones enneigées qui donnent une ambiance étrangement bucolique. A noter que le jeu n’est pas un monde ouvert et se divise en plusieurs petites cartes. Un problème ? Pas vraiment, si ce n’est que les temps de chargement pour passer de l’une à l’autre sont assez lourds et on aura très vite fait de se lasser de ça – gageons que la version PC, si l’on possède un SSD, ne doit pas avoir ce souci.

Un rapide point sur la musique, très inspirée, de cet opus et sur les doublages français qui s’avèrent très réussis et amènent encore un peu plus d’immersion pour nous autres francophones. La version française n’a pas à rougir de son homologue originale et participe à la restitution de cette belle ambiance qui est un vrai point fort. Enfin, notons la possibilité de jouer en coopération mais le système s’avère peu intuitif et il sera impossible de jouer en local, sauf si vous êtes sur PC. Pas de mode coopératif en écran partagé, donc, mais cela devient une habitude.

 

Verdict

7/10

Avec une construction un peu trop classique et qui ne prend que peu de risques, Wasteland 3 se pose comme un très bon titre mais qui ne fera pas forcément date tant il n’apporte rien de neuf au genre. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit – si ce n’est ses temps de chargement trop envahissants – car il fait tout plutôt bien. Rester que son univers, son humour et son goût pour imposer les dilemmes aux joueurs sauront lui faire trouver son public.

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