[BGF 2018] Le Parrain : le jeu de plateau, notre partie !

« Alors Vitalli ? Tu joues ? Les tagliatelles vont refroidir, mon ami… ». Oui, on se prend rapidement au jeu dans Le Parrain : l’Empire de Corleone. Mettez plusieurs joueurs qui cherchent à s’attirer les faveurs de Don Corleone dans une même pièce et vous allez rapidement entendre des accents ridicules et des phrases du genre : « Salauds ! Tu vas bouffer les cannellonis par la racine au prochain tour ».

Don Cortisone

C’est lors du premier jour du Bordeaux Geek Festival 2018, accompagné par une tierce personne que nous nommerons M. Blue (va falloir que je tienne une liste sinon je vais me perdre avec tous ces noms). Ayant fait le tour du salon, nous fûmes intrigués par le stand présentant des jeux de plateau. Après avoir discuté rapidement avec la fort sympathique personne présente, nous décidâmes de trouver un jeu qui puisse répondre à nos standards élevés en la matière. Apercevant, au loin, une boîte avec la tête de Marlon Brando dessus, je me rappelais soudainement que le jeu de plateau Le Parrain avait plutôt bonne presse.

Ni une, ni deux, nous voici en train d’écouter le personne gérant le stand nous expliquer les règles. Le Parrain fait partie de ces jeux qui ont l’air compliqués quand quelqu’un explique mais qui est, en fait, d’une simplicité enfantine quand on y joue. Le principe est simple : il faut avoir le plus d’argent possible à donner au Don à la fin de la partie. Pour cela, il faut effectuer différentes actions qui rapportent plus ou moins d’argent. Le tout se joue en quatre manches et évolue un peu au fil du déroulé de la partie. Comment gagner des mission, me demanderez-vous ? En plaçant ses hommes de mains et les membres de sa famille, que l’on contrôle sur le terrain. Le plateau est séparé en plusieurs zones qui peuvent accueillir des personnages. Celui qui a le plus de ces personnages sur une zone la contrôle pour le tour et ainsi de suite pour les quatre autres tours.

Racket en cours

Plutôt que de longues explications techniques, voici un petit résumé d’une des parties que nous avons faite durant ce festival. Une partie où tout a bien commencé pour moi, j’ai réussi à m’implanter de l’autre côté de la rivière. Le jeu se jouant à New-York, je suis donc dans les quartiers du Queens et de Brooklyn. Des quartiers rapportant peu mais qui ont l’avantage d’être faciles à contrôler. J’y envoie donc mes hommes de main (qui comptent pour un quartier), épaulés par un membre de la famille (qui se place à la frontière entre plusieurs quartiers et, de fait, compte pour tous les quartiers).

Tout se passe bien, j’arrive à garder les zones sous mon influence tout en profitant de conflits territoriaux entre les autres joueurs puis à m’implanter sur l’île principale lors du troisième tour. Dernier tour : tout est extrêmement tendu, tout le monde se regarde en chien de faïence et chaque action prend plus de temps qu’à l’accoutumée. Il semble que je mène d’une courte tête, suivi par M. Blue, si je foire une de mes actions ou que le troisième larron joue contre moi, je risque de tout perdre. Je pioche une carte : « Explosion de voiture, tue tous les personnages d’un joueur adverse se trouvant sur un territoire ». Petit coup d’œil sur le plateau et, joie, M. Blue, pour conserver ses territoires dans le centre, a concentré toute sa famille sur un territoire, mais il lui reste encore deux hommes de main à placer sur le plateau. S’il en joue un dans le territoire où tout se concentre déjà, s’en sera fini de lui. Quand vient son tour, il hésite, j’attends en essayant de ne rien montrer de l’intérêt que je porte à son placement. Finalement, joie, il le place dans le territoire que j’attendais. Vient mon tour : BOOM, « ciao signore Blu ». Fin de la partie.

Le Parrain est-il un bon jeu ? Oui, indéniablement. Si les parties à deux joueurs ont peu d’intérêt, dès que l’on commence à être trois ou plus, le jeu prend toute sa saveur. Facile à prendre en main, utilisant une licence sans la dénaturer et en y apportant quand même un petit plus. Son seul défaut réside dans son prix assez prohibitif de 90€ (parfois 80€) qui ne semble pas exactement justifié. Le jeu possède certes des figurines mais cela parait peu de chose comparé à un Zombicide qui est au même prix. Un très bon jeu qui doit certainement se trouver à un prix plus raisonnable sur le marché de l’occasion.

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