Rise of the Tomb Raider

Rise of the Tomb Raider sort sur PC, l’occasion de donner notre avis sur le jeu !

Tomb Raider a connu un spectaculaire redressement avec le reboot sorti en début d’année 2013 et c’est donc sans réelle surprise qu’une suite a été lancée et est sortie en exclusivité temporaire sur Xbox One en novembre dernier. Rise of the Tomb Raider, puisque c’est ainsi qu’elle se nomme, arrive maintenant sur PC pour tenter de transformer l’essai. La suite du reboot de la série parvient-elle à convaincre ? Les évolutions sont-elles assez marquantes pour constituer une réelle avancée ? Discutons-en dans ce test !

 

Une filiation encore plus marquée avec Uncharted

Après avoir influencé le gameplay du reboot de Tomb Raider, Uncharted semble également influer sur la mise en scène propre à ce Rise of the Tomb Raider. L’introduction cinématique de cette suite ne peut manquer de faire penser à celle du second épisode de la série de Naughty Dog, avec ses allers-retours dans le temps qui essaient de créer un besoin de connaître les tenants et aboutissants qui ont mené à une telle situation. Si la façon de mettre en scène nous rappelle déjà fortement Among Thieves, le choix d’un cadre résolument axé sur les paysages enneigés – et pour cause, on va en Sibérie ! – n’est également pas sans rappeler celui d’une bonne partie de l’intrigue d’Uncharted 2.

Comme un symbole, la série des Uncharted influence de plus en plus Tomb Raider après avoir été, pendant un temps, le descendant spirituel qui s’inspirait de nombreux éléments des premiers jeux mettant en scène Lara Croft. Mais, heureusement, Rise of the Tomb Raider ne se limite pas à un simple copié-collé des aventures de Nathan Drake et propose tout de même un scénario intéressant avec pas mal de rebondissements et qui met en scène une Lara très marquée par ce qu’elle a vécu sur l’île du Yamatai, cadre de l’épisode précédent. Le traitement des personnages secondairesest, à l’instar de celui réservé à Lara, plutôt intéressant – mention spéciale à Sofia et Jacob, des personnages forts, mais aussi à la relative profondeur de l’antagoniste principal, Konstantin, plus complexe qu’il n’y parait.

Plus globalement, la trame scénaristique se laisse bien suivre, le but de la jeune Lara est de retrouver la cité perdue de Kitej, sensée renfermer un moyen d’atteindre l’immortalité. Cette thématique fait directement écho au père de Lara, qui avait développé une véritable obsession pour ce mythe de la vie éternelle et qui a, en quelque sorte, transmis cette œuvre inachevée à sa fille. Rise of the Tomb Raider revient sur la mort du père de Lara et sur le rôle d’Ana, la compagne de celui-ci, dans la vie de la famille Croft, jusqu’à son implication dans la recherche de Kitej. En bref, de la matière et peu de temps faibles tout au long de l’aventure, mais nous n’en dirons pas davantage.

 

 

Un gameplay qui n’évolue pas tant que ça

Les développeurs ont marqué une véritable volonté d’approfondir le gameplay et, en particulier, l’aspect survie qui a été jugé trop peu présent par une partie des joueurs du reboot. Sans dire que cette suite est une catastrophe, nous pouvons tout de même signaler que la complexification de tout ça reste assez superficielle. Le système de craft ajoute différents types de matériaux à utiliser pour créer différents types d’objets, soit, mais le système reste foncièrement le même. Tout juste peut-on parler d’un surcroit de réalisme car il ne suffira plus d’amasser des matériaux de fabrication génériques pour fabriquer tout et n’importe quoi, on peut, au moins, mettre ça au crédit de cette suite.

Au-delà de cet aspect, le jeu reste foncièrement le même dans sa façon d’aborder la plateforme, les combats ou l’exploration. Le jeu est une sorte de monde semi-ouvert où l’on aura tôt fait d’utiliser le voyage rapide pour aller d’un point à l’autre. Les combats ne proposent que peu de nouveautés et les phases qui réclament un peu plus de dextérité souffrent – comme dans le précédent opus – de sauts très « téléguidés » qui enlèvent pas mal de difficulté. Heureusement, les tombeaux facultatifs donnent toujours des énigmes intéressantes à résoudre et des quêtes annexes accompagnent maintenant les objectifs secondaires qui étaient déjà de mise dans le précédent Tomb Raider. Ces missions annexes, généralement délivrées par des personnages croisés au gré de notre aventure, restent globalement peu attractives – le fameux syndrome World of Warcraft, pour faire court – mais l’intention est bonne.

En bref, l’expérience proposée en terme de gameplay reste assez similaire et, hormis quelques ajouts d’équipements qui n’étaient pas présents auparavant, on a du mal à voir une évolution flagrante entre le Tomb Raider de 2013 et sa suite, l’aspect survie n’étant pas tant mis en avant que ça.

 

 

Beau, mais pas parfait

On s’en doutait déjà lorsque les trailers ont commencé à être dévoilés et c’est confirmé : Rise of the Tomb Raider est beau, voire très beau selon les environnements que l’on parcourt. Beaucoup de petits détails sautent aux yeux – comme les pas de Lara qui restent dans la neige ou les paysages de toute beauté quand on arrive devant un panorama – et la finesse globale du titre est très appréciable. Les animations sont, une nouvelle fois, très soignées et tout parait très crédible. En bref, techniquement, le jeu ne souffre que de peu de défauts, même si quelques bugs se sont manifestés, ici et là, mais cela confine plus à du détail qu’à de véritables problèmes rédhibitoires.

Nous avons joué aux deux versions actuellement en vente – en attendant celle sur PlayStation 4 en fin d’année 2016 – et les différences existent, même si elles ne sautent pas aux yeux. Comme attendu, la version PC est plus jolie, notamment grâce à des couleurs plus chaudes et des textures globalement plus fines – ce qui se remarque particulièrement sur les structures architecturales. De la même manière, certains petits défauts sont gommés quand on fait tourner le jeu dans son mode le plus élevé, comme les ombres qui manquaient de finesse sur Xbox One ou des jeux de lumières qui rendent mieux sur PC. Comme souvent, la version PC sera à conseiller si vous avez le matériel à même de faire tourner correctement le jeu, mais il faut saluer un travail exemplaire sur Xbox One, qui permet au jeu de présenter d’infimes différences entre les deux supports.

S’il est un autre point que nous avions déjà aperçu dans les différentes vidéos de l’éditeur, c’est le niveau assez lamentable de la traduction des sous-titres. En effet, si les doublages, en V.O. comme en V.F., sont presque irréprochables, les sous-titres que l’on peut – ou non – activer recèlent un nombre incroyable de fautes d’orthographe qui est tout simplement indigne d’un jeu AAA, d’autant que certaines d’entre elles relèvent du niveau d’un élève de primaire. Entre mauvais accords, des « é » qui deviennent des « aient » ou des pluriels qui disparaissent ou apparaissent au bon vouloir du traducteur, le signal envoyé n’est pas des plus positifs. Heureusement, seuls certains passages du jeu semblent touchés alors que la plupart des autres s’en tirent sans mal, peut-être qu’un des membres de l’équipe de traduction n’a pas été assez zélé, contrairement aux autres. 

 

 

Verdict

8/10

Rise of the Tomb Raider est un jeu d’aventure très honnête qui propose un scénario plaisant et un gameplay relativement varié, quoique pas très original comparativement à la volonté affichée d’approfondir l’aspect « survie ». Techniquement, le jeu est très réussi que ce soit sur Xbox One ou PC. Un achat à conseiller, malgré des défauts bien présents et une tendance à se reposer sur ses lauriers après l’excellente surprise qu’a constitué le reboot de 2013. Gare au troisième épisode, où il faudra en faire plus pour surprendre et éviter la sclérose qui avait déjà failli mettre en péril la franchise avant que tout ne soit remis à plat.

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