[TEST] Final Fantasy V : Pixel Remaster, la version que vous attendiez ?

La série des Final Fantasy s’est récemment enrichie avec des versions Pixel Remaster des opus en 2D. Après avoir discuté avec vous des trois premiers opus dans notre précédent test, nous revenons aujourd’hui sur cette nouvelle version de Final Fantasy V. Un opus plutôt mal considéré, en comparaison de son successeur, qui a marqué son époque et le genre du RPG à la japonaise. Voici mon avis sur son Pixel Remaster.

 

Ce qu’il conserve de l’original

Final Fantasy V, c’est un peu l’opus oublié de l’ère Super NES de la franchise. Entre un Final Fantasy IV qui se lançait dans une narration plus poussée et le 6ème épisode qui poussait ce concept à l’extrême et poussait la console dans ses derniers retranchements, Final Fantasy V a souffert de la comparaison et a souvent été vu comme un épisode de transition.

Pourtant, son scénario était très intéressant et bien construit. Nous contrôlons Bartz qui, après avoir assisté à la chute d’une météorite et être allé enquêter, rencontre la princesse Lenna et d’auters compagnons avec qui il va devoir faire équipe pour retrouver le roi de la contrée. Ils se révèlent être des Guerriers de la Lumière et vont devoir se battre pour sauver le monde d’une menace qui met en péril son existence. Si ce 5ème opus se révèle plus léger et apporte un humour beaucoup plus présent que dans ses deux compères 16 bits, le cheminement reste très agréable à suivre et la transcription de cet humour dans l’animation des sprites conserve tout son charme.

Au-delà de son scénario, c’est son système de combat qui est l’une de ses principales innovations et force : il est, en effet, basé sur des jobs – comme auparavant dans les tout premiers opus – il sera maintenant possible d’en changer à la volée et de continuer à utiliser des compétences des jobs précédemment apprises. Il y aura donc deux axes de progression : les points d’expérience pour les niveaux des personnages et des points de compétence (PC) pour s’améliorer dans l’apprentissage des jobs. Tout l’attrait du jeu sera donc de décider les compétences que chaque personnage va apprendre selon sa façon de jouer, jusqu’à acquérir des habilités de plus en plus puissantes – et accessoirement spécialiser ses personnages.

Et le Pixel Remaster, alors ?

Dans la droite lignée des précédents titres parus en Pixel Remaster, l’aspect visuel est celui qui présente le plus d’améliorations. Nous pouvons ainsi remarquer des effets d’eau et de feu qui donnent plus de cachet aux environnements ainsi qu’un soin spécifiquement apporté aux sprites des personnages. Le seul bémol étant, encore une fois, la police d’écriture utilisée, qui rompt un peu le charme de l’aspect « pixel ». S’il est possible de changer cela en faisant quelques manipulations sur PC, il est dommage que Square Enix ne propose pas de choisir entre différent type de polices dans les options.

Au niveau musical, les réorchestrations déjà entendues dans les précédents Pixel Remaster sont toujours de la partie et sont toujours aussi qualitatives. Les bonus présents précédemment sont également reconduits, avec un bestiaire, du lecteur permettant d’écouter les morceaux de la bande originale et la galerie d’artworks. Cette version propose également quelques améliorations ergonomiques, avec la possibilité d’afficher la carte du monde sous forme de mini-map, à différentes échelles. Les hardcores gamers seront peut-être déçus de voir que les coffres y sont affichés, mais ce sera un détail pour beaucoup.

Le principal problème de ce Final Fantasy V : Pixel Remaster est finalement le même que pour les précédents opus : étant basé sur la version originales et non sur celle de la Game Boy Advance, les ajouts de cette version sont absents : adieu les jobs supplémentaires (oracle, gladiateur, canonnier et nécromancien) et le donjon en plus, qui resteront inédits à la version de la console portable de Nintendo mais aussi les ajouts de la version PlayStation (les cinématiques en CG).

 

Verdict

7/10

Malgré quelques défauts et manques de contenu, qui font que cette version n’est pas vraiment une édition ultime de Final Fantasy V, cette version Pixel Remaster ne manque pas d’atouts pour nous convaincre. Le jeu original déjà intéressant, notamment pour son système de jeu, se refait une jeunesse avec un visuel largement amélioré et une réorchestration très réussie de morceaux déjà cultes. Une version à conseiller mais qu’on aurait aimé vraiment complète.

Propulsé par WordPress | Thème Baskerville 2 par Anders Noren.

Haut ↑