[TEST] Ni no Kuni II : L’avènement d’un nouveau royaume, dessine moi un royaume !

Ni no Kuni II est, comme son titre le laisse penser, la suite de Ni no Kuni, bien que les événements se passent bien plus tard. Le premier opus avait marqué les esprits du fait de la collaboration entre Level-5 et le studio Ghibli. Pour ce nouvel épisode, point de studio Ghibli mais une proposition qui s’en inspire toujours allègrement. Alors, est-ce que le jeu vaut le voyage ?

Le petit prince de chez Ghibli

Le jeu commence de manière assez singulière car on se retrouve dans la peau du président des États-Unis quand, tout à coup, New-York explose sous le feu atomique (oui, oui !). Fondu au noir et on découvre que Roland (le président) vient de se téléporter dans le monde de Ni no Kuni pendant un coup d’État (avouez que c’est pas de chance). Il fait la rencontre d’Evan, le prince, et arrive à le faire fuir pour lui éviter la fin tragique de tout dirigeant durant un coup d’État. Evan prend donc conscience de son rôle de roi et prend la décision de devenir le phare qui illumine les ténèbres afin de créer un « royaume aux millions de sourires » (oui, oui, je sais …).

Il faut bien l’avouer, le jeu prend un peu de temps à démarrer et la narration reste, comment dire ? …. Assez cucul la praline, si vous me pardonnez l’expression. Il y a d’un côté les gentils, qui sont très gentils et de l’autre LE méchant, très méchant. Même les ennemis que l’on rencontre sont tous gentils au fond et ne demandent qu’à reconnaître leurs erreurs quand le bon roi leur fera remarquer que, décidément, c’est méchant d’être méchant. Par exemple et pour beaucoup de quêtes annexes, une fois la quête finie, l’antagoniste donnera une raison du style : « j’ai besoin d’argent pour ma mère qui est malade » ou « si j’ai fait ça, c’était la dernière chose que voulait faire mon père avant de mourir » et ainsi de suite.

Si vous cherchez plutôt un côté sombre et mature, il vaut mieux passer votre chemin (on n’est pas dans Trails of Cold Steel). Mais il faut aussi avouer que Ni no Kuni II possède un certain charme dans sa simplicité un peu enfantine (ou niaise, c’est selon). On se prend finalement au jeu et je dois avouer que j’ai passé un assez bon moment à suivre les pérégrinations des protagonistes (même si le côté bon roi paternaliste m’hérisse le poil). Constat valable si on arrive à passer outre la simplicité parfois affolante du propos. Mention spéciale à la réflexion suivante du roi : « Je ne veux plus de guerre dans le monde » (c’est bien), « Les royaumes ne vont jamais arrêter de se faire la guerre » (c’est pas faux), « Donc je vais unir tous les royaumes sous mon autorité pour les forcer à arrêter la guerre » (ça s’appelle de l’impérialiste et c’est pas bien).

Roland dans son carrosse

Le gameplay de Ni no Kuni II a quand à lui le bon d’être à la fois simple et varié. Le jeu se sépare en plusieurs phases de gameplay différentes, la principale étant d’avancer sur la carte du monde et dans les donjons. On reste dans du classique pour du J-RPG, une équipe de trois, des sorts mais on penche clairement du coté action avec un système dynamique on l’on contrôle un personnage. On notera aussi les mousses, sorte d’êtres champêtres qui viennent vous assister dans les batailles. Les combats ne posent pas vraiment de soucis, le jeu étant relativement facile. On se prend que rarement la tête sur comment aborder tel ou tel monstre et seul importe la différences de niveaux. Il faut aussi relever le fait que le bestiaires à du mal à se renouveler et que se sont finalement les même archétypes qui reviennent encore et encore avec des niveaux supérieures.

Ni no Kuni II se voit aussi doté d’une légère partie gestion puisqu’à partir d’un certain moment Evan finira par construire un début de royaume, Espérance, et qu’il faudra gérer l’impôt des citoyens (pardon les économies que les citoyens font pour le royaume), investir dans certains bâtiments qui permettrons de débloquer des améliorations futures. C’est assez plaisant à faire, d’autant plus qu’on peut recruter des gens pour Espérance et qu’il faudra les assigner aux bâtiments, certains possédant des affinité particulière avec tel ou tel bâtiments. Dernier point, les phases de « batailles » où l’on commande une petite armée. Un petit peu à la manière d’un RTS mais alors très très très léger, il faut battre les armées adverses. C’est sympathiques mais le manque de challenge fait que on le traverse plus qu’on y joue.

Ni no Kuni, ni nonoké

Là où le jeu fait fort c’est dans ses graphismes. On pourra dire ce que l’on veut et gloser sur ses défauts, il n’y a pas grand-chose à redire sur les graphismes. Rarement j’ai autant eu l’occasion de parcourir et d’interagir directement avec un dessin animé de chez Ghibli. C’est assez bluffant tant les animations, le chara-design ou même les musiques me font m’immerger à se point. C’est du pur bonheur de courir dans les rues ou de découvrir de nouveaux personnages. Les images parlent d’elles même mais de voir en plus les animations impeccables avec du 60 FPS (en élevé sur un config moyenne, I5 et Geforce 1060) constant sauf à de très rares moments c’est du pur bonheur.

Alors, Ni no Kuni II est-il une jolie coquille vide qui se laisse plus regarder qu’il se laisse jouer ? Tout dépend de ce qu’on attend, mais je pense néanmoins que le jeu a quand même quelque chose à offrir. Il m’a fait penser à une pantoufle. Une pantoufle moelleuse et confortable qui épouse la forme de mon pied et le réchauffe parfaitement. Le jeu possède cette chaleur confortable qui nous engourdit agréablement. Quand on joue, pas de prise de tête, pas de situation tordue ou de combats compliqués. On sait qu’on va passer un bon moment, que ça va être joli et agréable.

Verdict

7/10

Terriblement simple voir simpliste dans sa narration, Ni no Kuni II vaut-il la peine d’être joué ? À mon sens : oui, si vous aimez les J-RPG, si vous avez gardé votre âme d’enfant ou que vous avez des enfants, la cible parfaite pour ce jeu, il vous plaira indubitablement. Il faut néanmoins savoir à quoi s’attendre sous peine d’être déçu par sa naïveté absolue.

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