[TEST] Of Bird and Cage, ouvrez la cage aux oiseaux

Quand on m’a présenté Of Bird and Cage pour le tester, le résumé a piqué ma curiosité. Pour vous donner une idée un peu vague avant de vous lancer dans le test, imaginez le croisement entre un album et un jeu vidéo. Une sorte de CD musical vidéoludique. Alors, est-ce que le jeu de Capricia Productions mérite votre attention ? On va voir ça dans le test.

La fable du corbeau et du loup

Présentons un petit peu l’histoire de Of Bird and Cage en nous gardant d’en dévoiler trop car le jeu ne durant à peu près 2 heures, il serait dommage de spoiler comme un sagouin. Nous incarnons Gitta, une jeune femme qui respire la joie de vivre, demeurant avec son père alcoolique dans une caravane moisie et se révélant être accro à une nouvelle drogue afin d’échapper à sa réalité peu attrayante. Une mauvaise rencontre la forcera à affronter une réalité encore plus horrible et à écrire son histoire.

Le gameplay se situe entre le walking sim et le FPS. Gitta peut se déplacer en vue à la première personne et interagir avec certains objets. L’histoire nous transporte-t-elle ? Mouiiiiii…. sans être vraiment transcendante, elle se laisse suivre et on prend plaisir à découvrir ce qu’il se passe avec moultes et moultes révélations.

Quand Pierre Perret rencontre Black Sabbath

Bon, ne tournons pas autour du pot : est-ce que fusionner deux médiums différents en un seul fonctionne dans Of Bird and Cage ? Réponse rapide : oui, mais pas ici… enfin pas complètement, enfin c’est compliqué.

Disons que l’idée fonctionne. Il est vraiment plaisant de découvrir un album par ce biais et de vivre les chansons, d’une certaine façon. L’ambiance et l’atmosphère sont vraiment réussies et la partie musicale est irréprochable pour moi. Il me serait difficile de me transformer en critique musical mais étant amateur de rock et de métal, j’ai beaucoup aimé la BO et son ambiance lourde et pesante servie par des voix et des textes bien chiadés.

Alors, grosse réussite, millions de copies vendues et révolution dans la culture ? Non. Pourquoi ? Parce que, malheureusement le gameplay choisi ne fonctionne pas avec la volonté de concilier les deux. En effet, le jeu est découpé en de multiples parties équivalentes à la durée des chansons qui peuvent être courtes ou plus longues mais qui sont toujours chronométrées. Et cela change tout. Dans le test de Subnautica, je vous racontais que je n’aime pas être sous pression. Ici, impossible de prendre son temps. On est toujours pressé par le temps qui avance inexorablement, qui empêche de se poser, de profiter du jeu et des chansons d’une certaine façon. C’est, à mon sens, dommage car il y avait d’autres gameplay plus adaptés au but recherché mais nous sommes ici pour parler de ce qu’est le jeu et pas de ce qu’il aurait dû être. On se retrouve ainsi plus à subir Of Bird and Cage qu’à en profiter réellement. Rajoutons à cela des énigmes parfois difficiles à comprendre en plus du temps limité et on obtient quelques moments très frustrants quand on ne comprend pas quoi faire pendant que le temps s’écoule inexorablement.

Cela en fait-il un mauvais jeu ? Non, pas vraiment car l’idée fonctionne et me semble pertinente. Il est très plaisant de découvrir une œuvre (ici, un album de musique) en ayant sous les yeux les images qu’ont eu les artistes en têtes en écrivant les chansons.

 

Verdict

6/10

Of Bird and Cage n’est pas un mauvais jeu. Il propose une expérience innovante, et à mon sens intelligente, à savoir vivre un album de musique à travers un jeu. Néanmoins, si l’idée est excellente et pertinente, l’exécution loupe, à mon avis, sa cible en voulant impliquer le joueur d’une manière peu plaisante. Une démarche originale intéressante mais soyez au clair avec les aspects négatifs qui peuvent rebuter.

Propulsé par WordPress | Thème Baskerville 2 par Anders Noren.

Haut ↑