[TEST] Star Wars Episode I : Racer, la vitesse, rien que la vitesse (et pas de Jar-Jar)

Ah, Star Wars Episode I, en voilà un film qui a créé autant d’attente que de controverses une fois arrivé sur nos écrans. Evidemment, quand un film est aussi attendu, les adaptations vidéoludiques foisonnent pour l’accompagner. A l’époque, nous avions bien vite oublié l’adaptation du film en elle-même (on en parlera un jour d’ailleurs, même s’il n’a pas laissé un souvenir impérissable) et axé notre curiosité sur le bien nommé Star Wars Episode I : Racer, qui était centré, vous l’aurez compris, sur les courses de podracers. Aujourd’hui, c’est dans une version adaptée aux consoles modernes que le jeu nous revient. Voici notre avis sur cette version !

 

Du contenu et une belle utilisation du lore…

Ce qui a marqué les joueurs à l’époque de la sortie de la version originale du jeu, c’est une excellente sensation de vitesse, notamment lorsque l’on opte pour la vue à la première personne, dans le cockpit. Cette sensation est toujours présente dans cette version remasterisée et on prend plaisir à retrouver ces sensations. Ceci étant, on ne va pas se le cacher, depuis la sortie du titre original, de l’eau a coulé sous les ponts et on a pu avoir d’autres expériences plus satisfaisantes dans le genre – la série des WipeOut, par exemple.

Malgré tout, le nombre de circuits (au nombre de 25) sur une belle quantité de planètes différentes et les pilotes contrôlables vont permettre aux joueurs, et surtout aux fans de Star Wars, de retrouver de nombreux éléments de l’univers des films, ce qui a de fortes chances de faire mouche. Enfin, le fait de devoir débloquer les pilotes en question nous ramène à une époque où la plupart des jeux imposaient cela pour pouvoir profiter pleinement du jeu (comme les anciens Tekken, pour ne pas les citer et dans un autre genre), ce qui se perd un peu depuis une décennie. Si certains pesteront, je fais partie de ceux qui apprécient ce petit challenge.

A noter aussi l’ajout du motion control qui permet de diriger son pod avec la détection de mouvement, un petit bonus sympathique et pertinent même si le tout fait un peu gadget quand l’on voit les problèmes que ce Star Wars Episode I : Racer peut avoir par ailleurs…

 

… mais un aspect technique très limite

Ce qui va finalement casser l’intérêt de cette « remasterisation », c’est le peu de soin accordé sur l’aspect technique. Alors, oui, nous avons droit à du 1080p à 60fps sur PlayStation 4, oui, la version Nintendo Switch tourne parfaitement bien et de manière hyper fluide en mode portable comme salon. Mais, encore heureux, serait-on tenté de dire, que le jeu ne rame pas vu le peu de travail qu’il propose sur les textures et le détail apporté à l’aspect visuel !

Ainsi, attendez-vous à retrouver les mêmes textures qu’à l’époque de la Nintendo 64, les mêmes limites très visibles (ces sortes d’arêtes qui délimitaient les bordures des textures proches à l’époque). Le pire, c’est que les limitations inhérentes au jeu de l’époque sautent aux yeux maintenant qu’il s’affiche en HD : les arêtes sont donc très visibles et la distance d’affichage augmentée mettent en avant ces textures en arrière-plan disgracieuses.

Pire encore, les bugs de collision déjà existants à l’époque et divers petits problèmes de clipping et d’affichage de textures en retard sont toujours présents sur cette version, démontrant un manque de travail criant quant à l’optimisation de cette version. Très franchement, on attendait mieux et le jeu original méritait certainement mieux aussi. Ah et, aussi, pas de multi local avec plusieurs consoles sur Switch. A l’heure où Mario Kart 8 Deluxe propose tout un tas d’options pour faciliter le jeu entre amis, ça fait tâche. Ah, encore une dernière : même les musiques de John Williams souffrent d’artefacts sonores car elles n’ont pas été retouchées et remises au goût du jour en termes technique. Sans commentaires.

 

Verdict

3/10

Cette nouvelle version de Star Wars Episode I : Racer aurait pu se faire une jolie place dans le domaine des jeux de courses à tendance futuristes. Malheureusement, l’aspect technique ruine une bonne partie de l’intérêt de cette remasterisation passablement paresseuse. Quelques patchs ont équilibré les choses depuis sa sortie mais on est très loin du compte.

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